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    Espaces sacrés : lieux de violence ou de paix ?

    Le sacré dans l’angéologie de Ramon Lull

    Gric Internationalpar Gric International22 mars 2006Mis à jour :16 juin 2022Aucun commentaireLecture : 4 minutes
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    La relation spéciale que Raymond Lull eut avec le monde musulman est très connue. Attiré par son désir prosélytique, Lull a grand intérêt à voir le monde comme un déploiement de Dieu. Les fameuses « Dignitates » seront les différentes modulations de la théophanie ou de la manifestation de Dieu dans le monde et, en dernier, d’un déploiement du Dieu Trini-taire. L’espace et le temps marquent la différence entre le Créateur et la créature mais les anges occupent une place intermédiaire dans la manifestation de Dieu dans la création. Selon Lull, l’espace angélique n’est pas matériel. D’une certaine manière, la théologie des anges mène Lull à penser que l’Incarnation était « nécessaire » ou plutôt très convenable car en Christ se trouve non seulement la nature « spirituelle » mais aussi la nature corporelle. Ce qui est intéressant dans les textes de Lull, c’est de découvrir que le domaine du sacré se produit dans le monde grâce à la théophanie de Dieu à travers des anges et des hommes jusqu’à la réalité matérielle.

     A. L’ANGE COMME « IMAGO DEI » [1]

    Lull accorde à l’ange un « temps spirituel ». D’après le Livre des anges, le temps des anges est « durable et immuable » de manière que cela signifie l’éternité de Dieu « qui est sans temps ». En d’autres termes, le temps dans lequel l’ange existe « ne fait pas partie de l’ange » puisque l’ange est une substance spirituelle. L’ange se trouve « dans le temps dé-passant la nature du temps » ; il n’est ni ample ni progressif mais à successione remotus, contrairement au nôtre.
    Chaque créature se trouve à « sa place » mais l’ange en tant que créature spirituelle ne prend aucune place. Par sa nature spirituelle, l’ange se trouve dans l’ordre des choses non corporelles : dans le ciel empyrée. Le lieu corporel ne limite pas l’ange, ni dans son être ni dans son activité, lorsqu’il se trouve parmi les choses corporelles : « Sicut angelus est in tempore intenso, sic in suo loco intenso, in quo est collocatus ». Le lieu de l’ange ainsi que son temps ne sont ni sensibles ni imaginables mais uniquement intelligibles.
    Quelle importance peuvent avoir l’espace et le lieu que Raymond Lull attribue aux anges ? La réponse à cette question est la suivante : le temps et le lieu marquent la différence entre les trois grands types d’entités qui existent dans notre monde. En premier lieu, les créatures corporelles qui existent dans le temps et l’espace « amples ». En deuxième lieu, les anges en tant que créatures spirituelles qui existent dans le temps et l’espace « intensifs ». Et, en dernier lieu, Dieu qui existe en dehors du temps et de l’espace.
    Ainsi, si toutes les créatures corporelles et angéliques renferment toute la création et si toute création est théophanie, nous pouvons comprendre le concept lullien de la théopha-nie. Dans un acte inconcevable d’humilité, les propriétés du Créateur sont menées par Lui-même de la puissance à l’acte, ce qui se traduit par la création qui est une image changeante et soumise aux limites de l’espace-temps de la divinité. Toute créature est une révélation de Dieu et un fruit de l’activité divine qui s’occulte derrière le temps et le lieu. Cependant, quelques créatures ont une ressemblance spéciale avec le Créateur : il s’agit des anges et des hommes. D’une part, la singularité de la proximité des anges à Dieu se manifeste dans le caractère purement spirituel de leur nature qui leur concède une existence supérieure à celles des créatures corporelles dans un temps (temps éternel) et dans un lieu (ciel empyrée) intensifs et eschatologiques. D’autre part, la conjonction de la nature spirituelle et corporelle des hommes les font paradoxalement inférieurs et supérieurs aux anges : inférieurs en raison des facultés du corps et supérieurs car ils sont le couronnement de la création. Les deux dimensions fondamentales de l’être théophanique se concentrent dans l’homme. Il s’ensuit que la plénitude de la manifestation de Dieu, l’Incarnation du Verbe, devra avoir lieu en un homme et non pas en un ange. Nonobstant, l’ange conserve la primatie révélatrice vu qu’il est le paradigme de la descente divine.

     B. LA NATURE « INTÉRMEDIAIRE » DE L’ANGE

    L’ange, qui se tient entre Dieu Infini et la créature corporelle, est un être temporel sur le temps puisqu’il existe dans un temps intensif et intelligible. Sa nature est intermédiaire entre le sensible et l’incrée et mène à la perfection la structure de la création. Lull définit l’ange comme étant un « être du ciel » qui implique une « liturgie céleste » et, par conséquent, l’ange est l’image de Dieu.
    par Carles LLINAS

    1. [1]Cf. Carles Llinas i Puente, Ars Angeli-ca, p. 322.↩
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