TALBI Mohamed, Histoire du Christ, Tunis, s. éd., 2011, (555 p).
On trouvera en note les références précises des pages auxquelles la recension se réfère
Le sous-titre de ce pamphlet, polémique et apologétique, est : « Histoire d’une fraude textes à l’appui ». Nous voilà donc prévenus. Et dans l’avertissement : « Ce livre est écrit pour ma Umma », « pour mes frères musulmans », pas pour les Chrétiens. Ce que veut prouver l’auteur, c’est que les Chrétiens ont amalgamé deux Jésus, le Jésus royal Nazôréen, nationaliste et insurrectionnel, gnostique séthien, et le Jésus sacerdotal Nazaréen prédicateur pacifique, celui du Coran, un faux messie et un vrai prophète en en faisant un Dieu Janus bifront, un monstre siamois, un Christ hybride, un Jésus-Fiction, monstre bi-face, chauve-souris, arlequin. Il va donc « détruquer » les textes, les « défalsifier » [1].
L’auteur affirme parler des évangiles et du christianisme avec respect : le ton général du livre ne le manifeste pas. Un seul exemple : « les évangélistes racontent n’importe quoi, et ils s’en foutent (sic) si ça ne colle pas avec ce qui suit » [2]. Le 2 mai 1998, à la foire du livre du Kram, j’ai prononcé en arabe un éloge de Monsieur Talbi, en trois parties : le professeur méthodique (que j’ai eu à l’université de Tunis 1965-68), l’homme libre, le croyant convaincu. Pour reprendre les paroles d’Antoine de Saint-Exupéry dans Citadelle : « Ce que tu as aimé en l’autre, en quoi est-ce détruit s’il y a aussi quelque chose que tu n’y aimes pas ? »
Deux remarques sur le fond.
D’abord à quoi servent les livres révélés, pourquoi Dieu révèle ? Pour dire ceci : j’existe, je vous aime parce que je vous ai créés, voici les chemins pour me rejoindre. En conséquence les livres révélés ne sont pas des livres d’histoire que l’on compare pour savoir ce qui s’est vraiment passé, « le déroulement réel, logique et rationnel ». C’est ainsi que les Patriarches bibli-ques sont considérés comme des ancêtres éponymes et que l’intérêt de leur évocation est l’aventure spirituelle qu’ils représentent. Et voir, comme le fait l’auteur, Jésus dans une perspective évolutionnis-te me paraît décalé par rapport au sens des livres révélés : c’est d’ailleurs ce qu’on appelle le concor-disme. A priori, l’auteur refuse de voir dans les évangiles un message spirituel, en s’obstinant à resti-tuer, corriger, élaguer, éliminer, redresser, tamiser, substituer, expurger (selon ses propres termes) pour obtenir un récit logique à ses yeux. Comment peut-il écrire alors que le texte est sacré et son interprétation libre, à quoi il ajoute « une fois le texte rétabli » ? Ensuite, le traitement que l’auteur réserve aux textes est double : s’il s’agit du Coran, il l’interprète selon l’esprit ; s’il s’agit de la Bible et des Évangiles, il les lit selon la lettre, ignorant la notion de genre littéraire, pourtant connue des chercheurs arabes, et cherchant seulement la réalité des faits [3].
Le livre commence par une présentation de l’Arabie avant l’islam et du Coran qui « prédomine » : sommes-nous ici dans une compétition ? Puis il s’agit de Jésus dans le Coran. Abordant les évangiles, la 2e partie du livre traite du problème de la naissance de Jésus. Dans cette partie, les rapports entre le début de l’évangile de Luc et le mythe sont bien venus même s’ils n’apportent rien de nouveau. La 3e partie concerne d’une part Jésus de Béthanie le Nazôréen, le crucifié Roi des juifs, Dieu des Chrétiens : l’auteur a forgé une attitude de ce Jésus qui, menant des activités nationalistes, doit se cacher, aller récupérer ses partisans défaillants, mener une action politique clandestine afin d’expulser les occupants romains ; et d’autre part l’autre Jésus, le Prophète de Nazareth [4].
Le centre de la démonstration consiste à utiliser « deux textes, Marc 9,38-40 et Luc 9,49-50, dont l’importance a échappé à tous les spécialistes, textes passés complètement inaperçus, qui apportent la preuve constatable et incontestable, un acquis définitif, un fait brut indéniable, une lecture intelligible et juste, une certitude incontestable et absolue, une preuve textuelle, absolument irréconciliable avec la foi chrétienne ». Seulement voilà, pour ce faire, Mohamed Talbi change la préposition en son nom et la remplace par le participe présent portant son nom. Est-ce là œuvre d’historien ? Est-ce là appliquer « la méthodologie historique de la critique des textes, avec celle de la raison et de la rationalité » ? Le passage devient alors pour lui un témoignage direct et irréfutable de l’existence de deux personnages opposés, indiscutablement et nettement différents. De même, il change avec deux de ses disciples en avec ses deux enfants, tout comme il remplace Agneau par Messie, il trouve par il se tourne, André et Pierre par Nathanaël, c’est par il n’est pas, pour le faire roi par pour le lyncher, je suis un pécheur par tu es un coupable, cieux par Israël. J’arrête là l’énumération. Ses critiques sont basées sur des traductions françaises et donc sujettes à caution sinon gratuites. Ou bien il supprime les expressions qui le gênent. Ou encore il remplit les vides des omissions. Le « détruquage » repose ainsi sur une série de conjectures [« on peut conclure sans forcer le texte, on peut ajouter, est-il présomptueux de penser, est-il excessif d‘ajouter encore, on peut ajouter sans difficulté, Nathanaël qui a tout l’air d’être le chef du village, le but peut être imaginé aisément », « nous pensons qu’il lui tint ce langage », « on peut avancer avec la plus grande vraisemblance, sinon avec une absolue certitude »] donnant une habile recons-truction qui n’a plus rien à voir avec les évangiles. L’auteur affirme avoir découvert ce que personne jusqu’à ce jour n’a perçu, depuis deux millénaires passé inaperçu, jamais remarqué, personne ne l’a relevé auparavant, résoudre une énigme jusque là irrésolue [5]. Quelle modestie !
Quelques remarques sur les procédés utilisés pour la forme.
Je les classe selon le genre.
L’invective classée dans l’ordre alphabétique [6] : aberration, abracadabrant, abscons, absurdité (20 fois), acrobatie verbale, ahurissant, alambiqué, ambiguïté calculée, ampoulé, anachronisme, antinomi-que, antithétique, arbitraire, bête comme chou, bigarrure, bizarre, bluff, brouillage volontaire, brouiller les cartes, cafouillage, camouflage, caprice, cécité, cercles vicieux , chakchouka, salade russe pour un occidental, charlatanisme délibéré, château de cartes mal bâti, cheveu sur la soupe, cinéma, citations fausses et malhonnêtes, collage maladroit, combine, comédie montée de toutes pièces, complications naïves et oiseuses, confusion délibérée (12 fois), connement (sic) déductif, contradiction (29 fois), correction falsifiante, corruption, couleuvre trop grosse pour être avalée, cuisiné par mixage, daltonis-me, décousu et coq-à-l’âne, déformation, délire, démentiel, dénaturation, déficit d’information, dérai-son, déroutante et superflue gymnastique intellectuelle, dés systématiquement pipés pour tricher et fausser délibérément le jeu, désinformation, désinvolture, désordre le plus total et voulu, détourne-ments incroyables ; Dieu des Chrétiens séducteur menteur, pilule anti-démons, prend ses interlocuteurs pour des imbéciles, Dieu des Juifs sinistre brigand de grand chemin, en flagrant délit de mensonge, malfaisant, monstrueux, un corps et trois têtes ; discordances, dogmes absurdes et ridicules, double langage, duperie, duplicité troublante, échafaudage, embrouillé, en dépit du bon sens, enfantillage, énigme, entortillement, entourloupette, escamotage, escroquerie, exercice d’équilibrisme, exagérations enthousiastes, extravagant, fable grossière, falsification institutionnelle et délibérée (66 fois), fantaisie, fantasme, fantomatique, faussaire (16 fois), faux usage de faux, faux-fuyant, feu follet, fiction, figure à la Picasso, flouage (sic), folklore pour faire naïf miracle bon marché, forgerie, fouillis d’incohérences, fourre-tout, fraude, fumeux, futile, galimatias inintelligible, génies de la désinformation, génies de la malversation de l’information, grand guignol, grossier, horrible, idiotie, illogisme, illusion, imaginaire, infantile, magique et démoniaque, imbroglio bien bête, incompréhensible, impardonnable falsification particulièrement consciente et délibérée, impensable pour un esprit normal, incohérence (22 fois), incompréhensible, incongruité, interpolation, illogisme, incontrôlable, inefficace, infantilement (sic) irrationnel, insoutenable, interpolation, invention, invraisemblance, irrationnel, jonglerie, lacis sans fin d’incohérences et de contradictions, labyrinthe, lecture de l’autruche, légende, logomachie, magma de pieuses falsifications, malaxage, maladroit collage, malhonnête, manipulation éhontée, matraquage, mensonge, mentalité précritique d’un chérubin, mépris autiste pour la cohérence et la logique, miracle simulé, monstrueux et malhonnête, mythologisé, naïveté, nébuleuses considérations métaphysiques obscures et bien fumeuses, non langage, non sens, omission volontaire, paradoxes autoréférentiels, phantasme, pieuse combine, le plus acrobate des évangélistes, plus d’un tour dans leur sac, porte à faux, puéril, quadrature du cercle, queue de poisson, raisonnement si inutilement tordu, réchauffé, ridicule, sac de nœuds, sauce, scène théâtrale, sciemment confus et incohérent, sciemment corrompus, sibyllin, silence complice, simulation, sornettes, soûler le lecteur, sournoisement spécieux, stratagème, stupéfiant, stupidité, super absurde, supercherie, télescopage, tirebouchonné, tordu, tour de passe-passe de prestidigitateur, traficotaient, travestissement, tri arbitraire, triplement con [sic], tromperie, tronqué, truquage (69 fois), ubuesque argumentation, vice logique, zéro pointé : ces expressions sont-elles la marque du respect déclaré de l’auteur ?
La dérision [7] : Paul le gourou, la lecture littéraire de l’annonciation, l’affabulation à propos de cette même annonciation, les mages chargés de cadeaux comme des pères Noël, les violons chrétiens ne sont pas accordés, les évangélistes ont glané, dans les histoires vraies et fausses colportées de bouche à oreille, les ingrédients que chaque évangéliste, en y ajoutant sa pincée de sel, passa dans son mixeur pour cuisiner son Christ, on doit à Moïse, en parfumeur consommé, la composition de l’huile parfumée (et SVP de marque en quelque sorte déposée !) , le tour est joué, le Pseudo-Père, présumé Dieu et pseudo fils, la Mère de Dieu la plus célèbre guérisseuse de tous les temps, la résurrifiction (sic), les langues de feu précurseurs de nos lance-flammes, le Saint Esprit Dieu colombe sorti du colombier divin égyptien, le pseudo baptême, spectacle son et lumière, pseudo miracle des pains, Jean mou et inefficient avatar d’Élie, Jésus roué messie charlatan, Pierre faux premier pape, la mythique rédemp-tion, le Saint Esprit complice, Jésus le fils a laissé son Père imprudemment dans les cieux, le Père séducteur, le Dieu Trine est en pratique un Dieu Quatrine (sic) avec Marie, Paul halluciné gnostique troublé, le Christ au ciel hôtel paradis trois étoiles, la Loi élastique de l’Amour, Dieu Dr Fol Amour, Marie de Béthanie écoutait Jésus lui compter fleurette. Elle était son amante, Jésus agneau immolé se mange lui-même rôti.
L’affirmation gratuite [8] : tout au long du livre, l’auteur bâtit une intrigue au cours de laquelle Jésus aurait vécu dans la clandestinité, avec un quartier général secret, y aurait ourdi un complot et serait entré en rébellion ouverte contre Rome, au cours de deux campagnes messianiques. Selon lui, la mort de Jésus a eu lieu le 14 avril 33, alors que le sens commun s’entend sur le 7 avril 30 ; Paul opéré de la cataracte, les évangélistes tous disciples de Paul, Étienne membre illustre de la synagogue, Joseph cousin de Marie, Jésus a écrit l’Évangile, Jésus un des meilleurs savants de son époque, Jésus pas ori-ginaire de Nazareth, mais de Béthanie du Jourdain ; Béthanie, faubourg bourgeois de Jérusalem, quar-tier chic des plaisirs, célèbre par ses courtisanes de luxe qui faisaient entre autres la joie du Messie Jésus royal, Nathanaël lynché à la place de Jésus, Thomas Didyme est le frère jumeau du Messie, le libyen Marc, Jésus n’a jamais observé la Loi dans sa vie, le nom de Père pour désigner Dieu n’est pas biblique [alors qu’on le trouve en Isaïe, les psaumes et le Siracide] Jésus avait l’habitude de se rendre chez deux riches et mignonnes pécheresses, Marthe et sa sœur Marie, pour lesquelles il avait un amour tendre et non purement spirituel, la préférence du Messie allait aux beaux éphèbes surtout eunuques, Jésus était pédophile, Jean est crucifié avec le Maître, Paul physiquement provoquait la répulsion, c’est Pierre et non Judas qui a livré Jésus, tout ce qui est dit de Pierre dans les Actes des apôtres est pure invention, Jésus était Pharisien, l’enfant Jésus de Nazareth naquit à Jérusalem d’une famille lévi-tique, Élisabeth avait environ vingt ans à la naissance de Jean, Marie est la sœur cadette d’Élisabeth, Jésus effectue un séjour d’études à Jérusalem.
L’invraisemblance [9] : Judas pseudo-traître, Paul seul et unique apôtre, Paul myope et à peine voyant, les évangiles se comptaient par centaines, le pseudo Pierre, Paul inventeur de la Résurrection et du christianisme, le Jean du début du 4e évangile n’est pas le Baptiste, mais le père d’André et Si-mon, Jésus donne à Simon un nom de code, celui de Pierre, Jean le baptiste dans une prison dorée, une vie de luxe, le Messie est la création de Pierre, le christianisme est une religion satanique, Jésus arrêté vêtu en Roi.
L’approximation [10] : l’auteur parle toujours de chaque évangéliste, alors que la critique attribue les évangiles non pas à un individu précis mais à une communauté, ce que note l’auteur ailleurs (86), sans en tirer les conséquences ; Mohamed Talbi confond la conception virginale de Jésus et l’immaculée conception de Marie, nomme l’église du Saint Sulpice au lieu de saint sépulcre, le judaïsme serait né avec Abraham vers 1850 avant notre ère [alors que les historiens datent celui-ci seulement du 7e siècle avant notre ère], il parle de Bethsabée (nom de femme) au lieu de Bethsaïde (nom de lieu).
La mesquinerie : la naissance virginale de Jésus annonçant les clonages, Marie fécondée par son fils dans une relation incestueuse, le baptême homoérotique (sic), Jésus allant aux toilettes et faisant l’amour, même le plus extravagant, les amours homosexuelles du Christ et son disciple bien aimé, la mère du Christ que les Chrétiens adorent, Jésus s’abandonnait à tous les plaisirs du lit, l’alliance de l’autel et du bordel est incontestable, le Messie Dieu des chrétiens a exercé toutes les formes de sexe, Lazare qui avait joué le mort [11].
L’aveuglement [12] : l’auteur avoue ne rien comprendre aux 70 semaines, alors qu’il lui suffisait de recourir à n’importe quel commentaire ; il refuse de considérer les Chrétiens comme monothéistes, il dit qu’aucun commentateur chrétien ne s’est interrogé sur Césarée de Philippe, il refuse toute explication du secret messianique, il considère les paraboles comme des faits ou les rejette comme un double langage, le Dieu des Chrétiens ne tient que par Satan, il situe l’épisode des cochons chez les Juifs alors qu’il a lieu chez les païens d’où la présence de cet animal, Satan est inconnu de la Bible hébraïque, le christianisme ne tient que par la négation de la judéité du crucifié.
L’oubli circonstancié [13] : dans l’Église la critique des textes est inacceptable : l’auteur ignore là les déclarations de Pie XII en 1942 et le texte de la commission biblique pontificale de 1993. Mais, quand ça l’arrange, il le reconnaît volontiers.
Les portes ouvertes enfoncées : Jésus n’a jamais quitté le judaïsme : déjà dans la revue Réalités du 11 février 1999, j’avais répondu à Mr Talbi à ce sujet : si l’on rend à Jésus tout ce qu’il a de juif, il lui reste sa personnalité propre. De même, si l’on rend à l’homme tout ce qu’il a du singe, il lui reste quand même son humanité.
Les coquilles et fautes de grammaire au nombre de 90 [14].
Conclusion
Comme les autres livres récents du même auteur, cet ouvrage comporte d’innombrables répéti-tions et de nombreuses digressions rendant la lecture lassante. À maintes reprises, l’auteur insiste sur le sens de son propos : se démarquer de la perspective chrétienne et aborder Jésus du point de vue coranique. Prenant tout à la lettre dans les évangiles, y compris les anthropomorphismes habituels du langage courant, il refuse a priori leur signification symbolique. L’étendue de son vocabulaire dépréciatif en est un des moyens. Mais, pour mettre en valeur le Coran fallait-il dénigrer les livres fondateurs précédents ? Doit-on trouver la réponse à la page 22 : « il faut bien qu’un jour je me décide à vider mon escarcelle » ? Comme il n’apporte rien sur le plan scientifique, sa théorie des deux Jésus étant éculée, l’histoire l’oubliera vite. En définitive, le livre contient l’évangile selon Talbi (voir en particulier sa version du Notre Père, ou plus loin : « ce choix ne repose sur aucun texte »), fruit de son imagination (pourquoi pas ?), qui devient alors une histoire banale, au mieux un roman, et non selon le Coran qui ne parle pas des principaux passages « détruqués ». À quel prix ? Tout ce qui est excessif est insignifiant. Est-ce le secret de l’édition à compte d’auteur ? Quant au lecteur éventuel, va-t-il dépenser 30 dinars pour cela ?
- [1] Et dans l’avertissement : « Ce livre est écrit pour ma Umma » (15), « pour mes frères musulmans » (244), pas pour les Chrétiens. Ce que veut prouver l’auteur, c’est que les Chrétiens ont amalgamé deux Jésus (81, 91, 99, 125, 173, 203, 244, 438, 507), le Jésus royal Nazôréen, nationaliste et insurrectionnel, gnostique séthien (419-454), et le Jésus sacerdotal Nazaréen prédicateur pacifique, celui du Coran (163-168), un faux messie et un vrai prophète (103) en en faisant un Dieu Janus bifront (12, 194), un monstre siamois (24, 194, 245, 246, 255), un Christ hybride, un Jésus-Fiction (103, 122, 532), monstre bi-face (220), chauve-souris (187), arlequin (191, 203, 532). Il va donc « détruquer » les textes (23, 95, 107, 130, 132, 147, 158, 160, 167, 187, 189, 215, 220, 221, 222, 232, 233, 240, 242, 246, 255, 256, 259, 265, 268, 271, 272, 280, 284, 292, 296, 307, 313, 314, 315, 326, 536, 538), les « défalsifier », les « rétablir » (380).↩
- [2]L’auteur affirme parler des évangiles et du christianisme avec respect (25, 33, 80, 195, 282, 393, 412) : le ton général du livre ne le manifeste pas. Un seul exemple : « les évangélistes racontent n’importe quoi, et ils s’en foutent (sic) si ça ne colle pas avec ce qui suit » (393).↩
- [3]Deux remarques sur le fond. D’abord à quoi servent les livres révélés, pourquoi Dieu révèle ? Pour dire ceci : j’existe, je vous aime parce que je vous ai créés, voici les chemins pour me rejoindre. En conséquence les livres révélés ne sont pas des livres d’histoire que l’on compare pour savoir ce qui s’est vraiment passé, « le déroulement réel, logique et rationnel » (193). C’est ainsi que les Patriarches bibliques sont considérés comme des ancêtres éponymes et que l’intérêt de leur évocation est l’aventure spirituelle qu’ils représentent. Et voir, comme le fait l’auteur, Jésus dans une perspective évolutionniste me paraît décalé par rapport au sens des livres révélés (77) : c’est d’ailleurs ce qu’on appelle le concordisme. A priori, l’auteur refuse de voir dans les évangiles un message spirituel, en s’obstinant à restituer, corriger, élaguer, éliminer, redresser, tamiser, substituer, expurger (selon ses propres termes) pour obtenir un récit logique à ses yeux. Comment peut-il écrire alors que le texte est sacré et son interprétation libre (412), à quoi il ajoute « une fois le texte rétabli » ? Ensuite, le traite-ment que l’auteur réserve aux textes est double : s’il s’agit du Coran, il l’interprète selon l’esprit ; s’il s’agit de la Bible et des Évangiles, il les lit selon la lettre, ignorant la notion de genre littéraire (80), pourtant connue des chercheurs arabes, et cherchant seulement la réalité des faits (123).↩
- [4]Le livre commence par une présentation de l’Arabie avant l’islam et du Coran qui « prédomine » (36-72) : sommes-nous ici dans une compétition ? Puis il s’agit de Jésus dans le Coran (73-84). Abor-dant les évangiles, la 2e partie du livre traite du problème de la naissance de Jésus (99-163). Dans cette partie, les rapports entre le début de l’évangile de Luc et le mythe sont bien venus même s’ils n’apportent rien de nouveau (134-139). La 3e partie concerne d’une part Jésus de Béthanie le Nazô-réen, le crucifié Roi des juifs, Dieu des Chrétiens (193-533) : l’auteur a forgé une attitude de ce Jésus qui, menant des activités nationalistes, doit se cacher, aller récupérer ses partisans défaillants, mener une action politique clandestine afin d’expulser les occupants romains ; et d’autre part l’autre Jésus, le Prophète de Nazareth (535-550).↩
- [5]Le centre de la démonstration consiste à utiliser « deux textes, Marc 9,38-40 et Luc 9,49-50, dont l’importance a échappé à tous les spécialistes, textes passés complètement inaperçus, qui apportent la preuve constatable et incontestable, un acquis définitif, un fait brut indéniable, une lecture intelligible et juste, une certitude incontestable et absolue, une preuve textuelle, absolument irréconciliable avec la foi chrétienne » (179-181). Seulement voilà, pour ce faire, Mohamed Talbi change la préposition en son nom et la remplace par le participe présent portant son nom (186). Est-ce là œuvre d’historien ? Est-ce là appliquer « la méthodologie historique de la critique des textes, avec celle de la raison et de la rationalité » (203) ? Le passage devient alors pour lui un témoignage direct et irréfutable de l’existence de deux personnages opposés, indiscutablement et nettement différents (185). De même, il change avec deux de ses disciples en avec ses deux enfants (233), tout comme il remplace Agneau par Messie (234), il trouve par il se tourne (235), André et Pierre par Nathanaël (238), c’est par il n’est pas (245), pour le faire roi par pour le lyncher (265), je suis un pécheur par tu es un coupable (284), cieux par Israël (410). J’arrête là l’énumération. La plupart de ses critiques sont basées sur des traduc-tions françaises et donc sujettes à caution sinon gratuites. Ou bien il supprime les expressions qui le gênent. Ou encore il remplit les vides des omissions. Le « détruquage » repose ainsi sur une série de conjonctures [« on peut conclure sans forcer le texte, on peut ajouter, est-il présomptueux de penser, est-il excessif d‘ajouter encore, on peut ajouter sans difficulté, Nathanaël qui a tout l’air d’être le chef du village, le but peut être imaginé aisément » 238-239, « nous pensons qu’il lui tint ce langage » 247, « on peut avancer avec la plus grande vraisemblance, sinon avec une absolue certitude » 280] donnant une habile reconstruction qui n’a plus rien à voir avec les évangiles. L’auteur affirme avoir découvert ce que personne jusqu’à ce jour n’a perçu (220), depuis deux millénaires passé inaperçu (232), jamais remarqué (235), personne ne l’a relevé auparavant (276), résoudre une énigme jusque là irrésolue (369).↩
- [6]aberration (72), abracadabrant (393), abscons (146, 329, 451), absurdité (25, 71, 206, 235, 241, 273, 280, 303, 323, 328, 329, 347, 348, 393, 408, 409, 508, 515, 526, 542), acrobatie verbale (141, 348, 505), ahurissant (311, 401), alambiqué (451), ambi-guïté calculée (90, 487), ampoulé (506), anachronisme (490), antinomique (242), antithétique (328, 348), arbitraire (335, 483), bête comme chou (316), bigarrure (532), bizarre (387, 507), bluff (506), brouillage volontaire (237), brouiller les cartes (255), cafouillage (90), camouflage (252, 257, 258, 327, 503), caprice (408), cécité (341), cercles vicieux (157), chakchouka, salade russe pour un occi-dental (44), charlatanisme délibéré (232), château de cartes mal bâti (283), cheveu sur la soupe (328, 329), cinéma (119), citations fausses et malhonnêtes (99), collage maladroit (172, 549), combine (314), comédie montée de toutes pièces (316, 343, 345), complications naïves et oiseuses (142), confusion délibérée (109, 141, 217, 255, 263, 313, 317, 322, 324, 380, 405, 546), connement (sic) déductif (241), contradiction (23, 25, 31, 90, 217, 220, 223, 226, 243, 245, 256, 258, 263, 271, 282, 301, 311, 345, 354, 355, 408, 456, 494, 496, 497, 507, 512, 526, 543), correction falsifiante (355), corruption (200), couleuvre trop grosse pour être avalée (282, 337, 348), cuisiné par mixage (539), daltonisme (408), décousu et coq-à-l’âne (172, 347), déformation (75, 292, 503), délire (347, 445), démentiel (146), dénaturation (324, 327, 411, 483, 501, 549), déficit d’information (539), déraison (407), déroutante et superflue gymnastique intellectuelle (106), dés systématiquement pipés pour tri-cher et fausser délibérément le jeu (32), désinformation (382), désinvolture (341), désordre le plus total et voulu (255, 341, 532), détournements incroyables (142) ; Dieu des Chrétiens séducteur men-teur (166), pilule anti-démons (185), prend ses interlocuteurs pour des imbéciles (34), Dieu des Juifs sinistre brigand de grand chemin (71), en flagrant délit de mensonge (120), malfaisant (454), mons-trueux, un corps et trois têtes (196) ; discordances (103, 217), dogmes absurdes et ridicules (91), dou-ble langage (450, 461), duperie (110), duplicité troublante (227), échafaudage (283, 330), embrouillé (523), en dépit du bon sens (246), enfantillage (492), énigme (452, 456, 457), entortillement (497), entourloupette (143, 242, 245, 263, 301), escamotage (305, 335, 539), escroquerie (481, 507, 539), exercice d’équilibrisme (320), exagérations enthousiastes (360), extravagant (446), fable grossière (271, 337), falsification institutionnelle et délibérée (26, 112, 227, 244, 259, 284, 288, 303, 304, 305, 309, 323, 324, 325, 354, 357, 365, 372, 378, 379, 382, 385, 390, 396, 397, 399, 406, 409, 412, 416, 446, 452, 454, 456, 460, 472, 481, 482, 483, 487, 489, 490, 492, 493, 495, 496, 497, 498, 499, 503, 506, 507, 508, 510, 511, 515, 519, 520, 522, 523, 525, 526, 527, 530, 538, 550), fantaisie (339, 408), fantasme (84, 539), fantomatique (272, 540, 541), faussaire (110, 112, 182, 183, 186, 255, 256, 281, 302, 304, 305, 328, 378, 386, 396, 473), faux usage de faux (215, 333, 497), faux-fuyant (337, 408), feu follet (540), fiction (90, 533), figure à la Picasso (508), flouage (sic) (539), folklore pour faire naïf miracle bon marché (537), forgerie (121, 357, 383), fouillis d’incohérences (384, 543), fourre-tout (453), fraude (218, 481, 550), fumeux (549), futile (331), galimatias inintelligible (328), génies de la désinformation (187), génies de la malversation de l’information (21), grand guignol (237), grossier (522), horrible (496), idiotie (282, 537), illogisme (25, 301, 328, 395, 409), illusion (385), imaginaire, infantile, magique et démoniaque (205, 539, 546), imbroglio bien bête (390), incompréhensible (233), impardonnable falsification particulièrement consciente et délibérée (220), impensable pour un esprit normal (258), incohérence (23, 25, 217, 220, 223, 233, 271, 287, 288, 301, 311, 322, 328, 345, 387, 393, 395, 408, 409, 460, 497, 543), incompréhensible (537), incongruité, interpolation, illogisme (149), incontrôlable (543), inefficace (146), infantilement (sic) irrationnel (272), insoutenable (496), interpolation (218, 457, 460), invention (82, 89, 264, 382, 411, 523), invraisemblance (271, 290), irrationnel (390), jonglerie, (141, 497), lacis sans fin d’incohérences et de contradictions (24), labyrinthe (23, 292, 543), lecture de l’autruche (120), légende (328, 366, 396, 454), logomachie (452), magma de pieuses falsifications (377), malaxage (455, 539), maladroit collage (103), malhonnête (117, 405, 406, 491), manipulation éhontée (89, 116, 284, 448, 459, 499, 508), matraquage (305), mensonge (119, 120, 354, 497), mentalité précritique d’un chérubin (150), mépris autiste pour la cohérence et la logique (341), miracle simulé (315), monstrueux et malhonnête (240), mythologisé (540, 550), naïveté (508), nébuleuses considérations métaphysiques obscures et bien fumeuses (360), non langage (157), non sens (159), omission volontaire (359, 458, 503, 510, 543), paradoxes autoréférentiels (157), phantasme (506), pieuse combine (342), le plus acrobate des évangélistes (263), plus d’un tour dans leur sac (183), porte à faux (301), puéril (184), quadrature du cercle (340), queue de poisson (347), raisonnement si inutilement tordu (143), réchauffé (273), ridicule (311, 409), sac de nœuds (395), sauce (295), scène théâtrale (343), sciemment confus et incohérent (111, 223), sciemment corrompus (195), sibyllin (329, 456, 510), silence complice (491), simulation (317, 328), sornettes (115), soûler le lecteur (543), sournoisement spécieux (496), stratagème (341), stupéfiant (393), stupidité (263, 547), super absurde (219), supercherie (117, 184, 199, 265, 274, 277, 301, 302, 317, 379, 542), télescopage (532, 539), tirebouchonné (117, 451, 513), tordu (473), tour de passe-passe de prestidigitateur (242, 276, 314), traficotaient (90, 103, 104, 105), travestissement (174, 491, 532), tri arbitraire (24), triple-ment con [sic] (241), tromperie (452), tronqué (357, 503), truquage (71, 81, 85, 88, 89, 90, 91, 99, 103, 104, 110, 116, 118, 119, 121, 122, 123, 140, 144, 145, 147, 148, 150, 151, 152, 153, 215, 219, 220, 222, 227, 231, 232, 235, 236, 240, 245, 255, 256, 258, 267, 273, 274, 275, 280, 281, 283, 288, 292, 294, 301, 302, 304, 305, 310, 313, 317, 322, 323, 326, 341, 351, 532, 536, 537, 540, 542, 548, 549), ubuesque argumentation (344, 345, 356), vice logique (158), zéro pointé (236) : ces expressions sont-elles la marque du respect déclaré de l’auteur ?↩
- [7]Paul le gourou (91), la lecture littéraire de l’annonciation (100-101), l’affabulation à propos de cette même annonciation (124), les mages chargés de cadeaux comme des pères Noël (115), les violons chrétiens ne sont pas accordés (121), « les évangélistes ont glané, dans les histoires vraies et fausses colportées de bouche à oreille, les ingrédients que chaque évangéliste, en y ajoutant sa pin-cée de sel, passa dans son mixeur pour cuisiner son Christ » (205), on doit à Moïse, en parfumeur consommé, la composition de l’huile parfumée – et SVP de marque en quelque sorte déposée ! – (210), le tour est joué (241), le Pseudo-Père (259), présumé Dieu et pseudo fils (264), la Mère de Dieu la plus célèbre guérisseuse de tous les temps (273), la résurrifiction (sic) (274), les langues de feu pré-curseurs de nos lance-flammes (288), le Saint Esprit Dieu colombe sorti du colombier divin égyptien (335), le pseudo baptême (339), spectacle son et lumière (341), pseudo miracle des pains (341, 371), Jean mou et inefficient avatar d’Élie (342), Jésus roué messie charlatan (343), Pierre faux premier pape (349), la mythique rédemption (377), le Saint Esprit complice (379), Jésus le fils a laissé son Père imprudemment dans les cieux (389), le Père séducteur (391), le Dieu Trine est en pratique un Dieu Quatrine (sic) avec Marie (395), Paul halluciné gnostique troublé (442), le Christ au ciel hôtel paradis trois étoiles (445), la Loi élastique de l’Amour (462), Dieu Dr Fol Amour (483, 506, 537), Marie de Béthanie écoutait Jésus lui compter fleurette. Elle était son amante (515), Jésus agneau immolé se mange lui-même rôti (537)↩
- [8]tout au long du livre, l’auteur bâtit une intrigue au cours de laquelle Jésus aurait vécu dans la clandestinité, avec un quartier général secret, y aurait ourdi un complot et serait entré en rébellion ouverte contre Rome, au cours de deux campagnes messianiques. Selon lui, la mort de Jésus a eu lieu le 14 avril 33 (19, 194, 483, 487, 500, 506), alors que le sens commun s’entend sur le 7 avril 30 ; Paul opéré de la cataracte (13), les évangélistes tous disciples de Paul (24, 91 et passim), Étienne membre illustre de la synagogue (15), Joseph cousin de Marie (101, 110, 124, 246, 540, 546, 549), Jésus a écrit l’Évangile (201), Jésus un des meilleurs savants de son époque (203), Jésus pas originaire de Nazareth, mais de Béthanie du Jourdain (244, 509) ; Béthanie, faubourg bourgeois de Jérusalem, quartier chic des plaisirs, célèbre par ses courtisanes de luxe qui faisaient entre autres la joie du Messie Jésus royal (214, 510), Nathanaël lynché à la place de Jésus (250), Thomas Didyme est le frère jumeau du Messie (278, 474), le libyen Marc (286, 367). Jésus n’a jamais observé la Loi dans sa vie (456), le nom de Père pour désigner Dieu n’est pas biblique (460), alors qu’on le trouve en Isaïe, les psaumes et le Siracide ; Jésus avait l’habitude de se rendre chez deux riches et mignonnes pécheresses, Marthe et sa sœur Marie, pour lesquelles il avait un amour tendre et non purement spirituel (468, 510), la préférence du Messie allait aux beaux éphèbes surtout eunuques (469-471), Jésus était pédophile (473), Jean est crucifié avec le Maître (474), Paul physiquement provoquait la répulsion (478), c’est Pierre et non Judas qui a livré Jésus (519, 522), tout ce qui est dit de Pierre dans les Actes des apôtres est pure invention (523), Jésus était Pharisien (542), l’enfant Jésus de Nazareth naquit à Jérusalem d’une famille lévitique (543), Élisabeth avait environ vingt ans à la naissance de Jean (545), Marie est la sœur cadette d’Élisabeth (546), Jésus effectue un séjour d’étude à Jérusalem (550).↩
- [9]Judas pseudo-traître (9), Paul seul et unique apôtre (9), Paul myope et à peine voyant (10), les évangiles se comptaient par centaines (89), le pseudo Pierre (125), Paul inventeur de la Résurrection (127, 202) et du christianisme (199), le Jean du début du 4e évangile n’est pas le Bap-tiste, mais le père d’André et Simon (232), Jésus donne à Simon un nom de code, celui de Pierre (235), Jean le baptiste dans une prison dorée, une vie de luxe (330), le Messie est la création de Pierre (331, 340, 342, 356, 384, 521), le christianisme est une religion satanique (385), Jésus arrêté vêtu en Roi (527).↩
- [10]l’auteur parle toujours de chaque évangéliste, alors que la critique unanime attribue les évangiles non pas à un individu précis mais à une communauté, ce que note l’auteur ailleurs (86), sans en tirer les conséquences ; Mohamed Talbi confond la conception virginale de Jésus et l’immaculée conception de Marie (109, 151), église du Saint Sulpice au lieu de saint sépulcre (201), le judaïsme serait né avec Abraham vers 1850 avant notre ère (373), alors que les historiens datent celui-ci seulement du 7e siècle avant notre ère, il parle de Bethsabée (nom de femme) au lieu de Bethsaïde (nom de lieu) (510)↩
- [11]la naissance virginale de Jésus annonçant les clonages (12), Marie fécondée par son fils dans une relation incestueuse (27, 199), naissance dans des conditions scandaleuses (76), le baptême homoérotique (sic) (218), Jésus allant aux toilettes et faisant l’amour, même le plus extrava-gant (335), les amours homosexuelles du Christ et son disciple bien aimé (367-372), la mère du Christ que les Chrétiens adorent (391), Jésus s’abandonnait à tous les plaisirs du lit (461, 465, 510), l’alliance de l’autel et du bordel est incontestable (467), le Messie Dieu des chrétiens a exercé toutes les formes de sexe (468), Lazare qui avait joué le mort (516).↩
- [12]l’auteur avoue ne rien comprendre aux 70 semaines (140), alors qu’il lui suffisait de recourir à n’importe quel commentaire ; il refuse de considérer les Chrétiens comme monothéistes (208), il dit qu’aucun commentateur chrétien ne s’est interrogé sur Césarée de Philippe (351), il refuse toute explication du secret messianique (359), il considère les paraboles comme des faits (362) ou les rejette comme un double langage (452), le Dieu des Chrétiens ne tient que par Satan (385), il situe l’épisode des cochons chez les Juifs alors qu’il a lieu chez les païens d’où la présence de cet animal (396), Satan est inconnu de la Bible hébraïque (397), le christianisme ne tient que par la négation de la judéité du crucifié (411).↩
- [13]L’oubli circonstancié : dans l’Église la critique des textes est inacceptable (25) : l’auteur ignore là les déclarations de Pie XII en 1942 et le texte de la commission biblique pontificale de 1993. Mais, quand ça l’arrange, il le reconnaît volontiers (198).↩
- [14]trouvé (7), actuels (10), bouleversais (12), dérageant (12), ouï dire, innombrables (21), j’ai hasardé (22), sans le dire (23), désinvolte (26, 341), cherche (26), etr-oits (47), antéislami-que, nom-breux, comptent (54), IbnIshâq (59), miséricorde Dieu, di-re (60), jal-ousés (63), au-ssi (64), com-me (65), 68, aventuré (78), l’hum-anité (81), virile (94), couins (100), d’y croire (101), nouveau Israël (107), page blanche (108), fils se David (111), ce Isaïe (111), alambique (113), pour-quoi (115), puérile (115), en a (116), tou-jours (116), Sam-arie (117), pro-fessionnelles (117), il l’appelait (118), n’intéressait (118), annon-çant (119), obscure (124), serviteu-rs (124), pas aucune (144), mots manquants (146), le renvoie (148), accueillie (160), sans pareil (167), tous les équivoques (171), est mort naturelle (177), qu’il copie (181), un cheveux (189), bifron (194), martyr 195), toute (198), les uns (200), pauliciens (202), pure (212), enlevé (228), puéril (232), Batiste (234), démêlées (263), denier (300), ont font (315), influence Il (318), œuvres Christ (323), connu (326), part (328), envoie (328), Fis (347), tant (362), extérieurs (363), 30 :30 (363), probant (386), importance (387), des falsification (395), C’ (398), dépressions (401), claire (410), décennies (410), entrefaits (412), d’ (423), son milieux (436), propre aveyx (451), Ces (471), put (513), averti (516), choisi (519), cartouche (537), passée (541).↩