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    Approfondir le dialogue

    De la Covid 19 à la vie ouverte par Simon Amy Gornah gric Tunis

    Marie Jo Horchani - GRIC Tunispar Marie Jo Horchani - GRIC Tunis21 juillet 2020Mis à jour :23 juillet 2020Aucun commentaireLecture : 11 minutes
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    La maladie à coronavirus 2019 ou Covid 19 apparaît pour la première fois le 17 novembre 2019 dans la ville de Wuhan, une province de Hubei en Chine. Nul ne s’attendait à ce que cette maladie quitte les frontières de la Chine. Peu après l’instauration de l’état d’urgence de santé publique, de portée internationale, par l’OMS  le 30 janvier 2020, le monde entier arborait déjà une tétanisation par maladie plus qu’angoissante.

    Devant cette épidémie vite transformée en pandémie, pour laquelle le traitement est inexistant et aucun vaccin de prévention n’est encore trouvé, un  bouleversement s’installa dans la vie sociale, culturelle, politique, religieuse et spirituelle de l’homme contraint à un confinement. Devant les milliers de décès par jour causés par cette pandémie et les difficultés de trouver son gagne-pain, aurions-nous délaissé les paroles prémonitoires du Saint livre du Coran qui nous sermonnent et nous rappellent en disant « Très certainement, Nous vous éprouverons par un peu de peur, de faim et de diminution de biens, de personnes et de fruits.. »[1]  ?  Et voilà qu’une mise en question s’imposa. Pourquoi cette pandémie ? Annonce-t-elle la fin du monde ? Serait-elle une sélection naturelle pour l’équilibre de la société humaine ? Si Dieu existe, pourquoi ne vient-Il pas en aide ? Quel est le sens de la vie ? Cette pandémie fut un temps de dure épreuve pour toute l’humanité à tous les niveaux.

    Inutile de mentionner que la pandémie a imposé un style de vie tout à fait nouveau, surtout pour l’homme croyant qui aurait fait siennes les paroles du Dieu Miséricordieux qui « … fait la bonne annonce aux endurants, qui disent, quand un malheur les atteint: ‹Certes nous sommes à Allah, et c’est à Lui que nous retournerons› »[2].  Contraint de ne plus fréquenter les lieux de culte publics, il a essayé de vivre tant bien que mal cette dimension culturelle, sociale et communautaire de sa foi. Cela n’est pas plus facile pour le non-croyant, qui doit se demander où va l’humanité. Que faire pour éradiquer cette pandémie ? Comment apporter un nouveau souffle à la vie ? Voilà l’homme ramené à sa spiritualité profonde qui, pour certains, a engendré un sentiment de culpabilité et de colère. C’est encore exaspérant, et pour les victimes de cette maladie et pour leurs proches et amis qui se trouvent dans une situation d’isolement et d’abandon ; car le virus étant facilement propagé par des liens interpersonnels, les malades sont mis en quarantaine avec interdiction de visite. Cela peut augmenter l’angoisse et surtout la tristesse de personnes contaminées par le virus de la Covid. Contrairement à ce que pense un groupe d’adolescents, lors d’un partage avec moi sur les sentiments aux moments de la maladie, les malades de la Covid sont systématiquement exclus de la joie qu’ils pouvaient éprouver lors des visites de leurs amis et proches. Si les amis et les proches pouvaient apporter un sourire ou des cadeaux à leurs proches ou amis malades, cela est devenu impossible dans le cas de la Covid.

    Ce temps de pandémie fut pour tous, croyants et non-croyants, un moment d’union, de solidarité, de partage, de collaboration et d’entraide entre les peuples du monde entier. Et justement, pour sortir de cette pandémie, François Cheng[3] dans son livre  Cinq méditations sur la mort, autrement dit sur la vie, nous propose d’inverser notre regard en envisageant la vie à partir de notre mort qui, bien que conçue comme une fin absurde, est comme le fruit de notre être. Il confirme les paroles de Souleymane Bachir Diagne|ref] Souleymane Bachir Diagne est un philosophe sénégalais, né le 8 novembre 1955 à Saint-Louis (Sénégal). Professeur de français à l’université Columbia, c’est un spécialiste de l’histoire des sciences et de la philosophie islamique[/ref] et du pape François, qui nous font comprendre que nous ne pouvons pas sortir chacun tout seul de ce pétrin. Nous avons besoin chacun des uns et des autres. Nous avons besoin de Dieu, car d’après lui chacun de nous est relié aux autres, et tous nous sommes reliés à une immense Promesse qui assure depuis l’origine la marche de la Voie. Voilà pourquoi nous sommes tous invités, croyants ou non-croyants, à faire nôtre la vraie vie, la vie ouverte qui n’est pas dans l’effacement mais dans la propre figuration[4].

    Par conséquent, mettre l’homme au centre de la vie est devenu un objectif commun de tous et de toutes. Sans doute, le questionnement spirituel imposé face à la souffrance de la pandémie, la douleur causée par la perte des êtres chers, l’incertitude de la vie, la souffrance liée à la perte des moyens de subsistance : tout cela n’est pas innocent. Personne ne peut se réjouir des quelques cas de violences et des agressions lors de la gestion de la pandémie, dans la société et dans les foyers. Les citoyens aussi bien que les Etats font face à l’austérité budgétaire et à une réadaptation fortuite à la vie. Bref, la souffrance et la peine causées par la pandémie ont trouvé refuge chez l’homme. L’homme est-il complètement désemparé par cette maladie de Covid 19 et par la souffrance ?

    Plusieurs incidences démontrent que l’homme ne s’est pas laissé désemparer par la Covid 19. Il continue à assumer sa responsabilité comme maître du monde, avec l’assurance que ce n’est ni l’annonce de la fin du monde ni une sélection naturelle pour l’équilibre de la société humaine. Les jeunes, chrétiens et musulmans, ont été observés en confinement et dans une dimension plus personnelle ou en famille, en communautés réduites avec peu de rituels culturels  et sociaux. Un nouvel attachement du croyant à son créateur et la solidarité entre personnes se sont raffermis. Un dynamisme nouveau est né en lui, qui l’appelle à utiliser ses capacités et ses dons pour trouver un meilleur dialogue avec son environnement et pour une vie plus solidaire. Les croyants ne  désespèrent pas dans ce contexte, en multipliant les prières individuelles et interreligieuses. Le pape François, lors d’une messe le 19 avril, dans l’Eglise du Santo Spirito in Sassia à Rome, a mis en garde contre « l’égoïsme indifférent », « un virus pire encore » que celui du Coranavirus[5]. De plus le Pape François, fort convaincu que nous sommes une seule humanité, a lancé dans un message vidéo en espagnol, à l’occasion de la fête de la Pentecôte, que nous avons besoin de l’Esprit-Saint pour sortir meilleurs de cette pandémie, en assurant que « personne ne se sauve tout seul. Personne »

    Devant cette pandémie (9,87M de cas confirmés ; 4,98M de guérisons et 496.000 décès[6]), j’ose croire qu’aujourd’hui les religions, même si elles ont mauvaise presse comme nous le dit Souleymane Bachir, parce qu’on estime que l’idée d’un Dieu Unique est une idée qui écrase[7], elles ne peuvent pas être sous-estimées par les croyants, surtout par ceux et celles des trois plus grandes religions monothéistes (Judaïsme, Christianisme et Islam), dans leur rôle de venir en aide sociale et spirituelle à l’humanité qui souffre. Plus loin dans son intervention, Souleymane Bachir nous parle de la quintessence de la spiritualité parfois détachée de la religion. Il explique que  la spiritualité est universelle, alors que les religions sont particulières et historiques. Elle fait partie de la vie, et l’humanité ne va jamais se satisfaire du rite sériel. « Il faut un temps pour contempler le Beau[8] », en empruntant les paroles de Souleymane Bachir, car la beauté pour lui a la capacité de réveiller en nous la nostalgie de quelque chose d’autre. Le confinement pendant la pandémie a-t-il réveillé dans chacun d’entre nous cette petite nostalgie de quelque chose d’autre ? Comme indiqué plus haut, cette pandémie nous a poussés à nous poser cette question : quel est le sens de la vie ? L’approche collective mondiale et la souffrance commune ne nous auraient-elles pas renvoyés à l’essentiel d’une vie nouvelle et différente plus centrée sur l’humain, l’amour de l’autre différent de nous ? Nous y trouvons appui dans les paroles de  Souleymane Bachir : « Pour réaliser son existence il faut trois témoins : l’autre, moi et Dieu »[9].. Ainsi, au-delà du mal et de la souffrance que cette pandémie nous inflige, avec toutes les difficultés économiques et financières, et avec la perte de vie d’au moins un demi-million de décès fin juin, Henry Bryant nous dit que cela est un passage obligatoire pour la santé et la vie : Lorsque… nous sommes atteints par une maladie, notre système nerveux envoie des signaux pour la protection du corps…Ils sont absolument nécessaires à la santé et à la vie. De même, les maux de la vie servent à arrêter l’homme dans ses voies et à le faire réfléchir[10]. Fort de tout cela, il n’est pas loin de la réalité de conclure que la Covid 19 n’annonce nullement la fin du monde immédiate. Elle n’est pas non plus une sélection naturelle pour l’équilibre de la société humaine, mais elle nous exhorte à chercher Dieu le Créateur, qui demeure tout proche dans le cœur de l’homme. Cette période de pandémie donne aussi l’occasion de nous arrêter et de réfléchir sur le vrai sens de la vie, car ce temps de détresse peut nous amener au salut éternel ; et la souffrance peut nous faire grand bien, en nous incitant à chercher le  Dieu de tout réconfort, comme nous l’assure Henry Bryant « La détresse physique de l’homme, aussi terrible qu’elle puisse être, l’amène souvent au salut éternel…La souffrance est un grand bien si elle me pousse à chercher et à trouver le Dieu de toute consolation[11]».

    Dans le même sens, les Ecritures Saintes invitent les croyants à chercher les bienfaits de la souffrance. Alors que l’apôtre Pierre nous dit que la souffrance est nécessaire pour purifier la foi, Saint Paul dans sa lettre aux Hébreux nous dit que la souffrance produit la sainteté, sans laquelle personne ne verra le Seigneur. Saint Jacques, quant à lui, nous propose de profiter de la souffrance pour cultiver la patience. Henry Bryant déclare : « La souffrance engendre la patience ». Henry Bryant s’accorde donc avec Saint Jacques en disant : « Celui qui ne connaît pas la souffrance ne peut connaître la persévérance ». 

    En conclusion, la pandémie a frappé fort l’humanité toute entière. Petit ou grand, riche ou pauvre, blanc ou noir, croyant ou non-croyant. La souffrance causée par la pandémie est incommensurable et c’est l’humanité toute entière qui a été blessée. Dans cette souffrance elle a été contrainte de s’éveiller et de revenir à elle-même. L’orgueil de l’homme reste une simple vanité ; Saint Paul nous l’atteste dans sa deuxième lettre aux Corinthiens en disant : « La souffrance peut protéger contre l’orgueil[12] ». Et à juste titre, la Covid 19 nous ramène à notre premier sens de l’existence, qui est celui de l’être humain, dont l’objectif peut être réalisé seulement avec l’autre et avec Dieu, tout en se rappelant que nous sommes devant la vie et la mort. Nous avons l’entière liberté devant ce choix de vie ouverte par la pandémie de choisir le bien ou le mal. Finalement, la pandémie, en dépit de ses méfaits, nous protège contre l’orgueil et nous rappelle à notre devoir de compassion (comme nous le dit encore Saint Paul[13]) et d’entraide pour nous rapprocher, croyants et non-croyants, de la quintessence de la vie.

     

    1. [1] Coran : 2,155↩
    2. [2] Coran : 2, 156↩
    3. [3] Source Wikipédia : François Cheng (nom d’auteur, en chinois : 程抱一, « Qui embrasse l’Unité », Chéng Bàoyī en transcription phonétique pinyin), né le 30 août 1929 à Nanchang dans la province du Jiangxi, est un écrivain, poète et calligraphe chinois naturalisé français en 1971..↩
    4. [4] François Cheng, Cinq méditations sur la mort, autrement dit sur la vie» de François Cheng, Albin Michel, 180p ↩
    5. [5] Nicolas Senèze, à Rome (avec Vatican News), le 20/04/2020 à 13 :14↩
    6. [6] Wikipédia, 27 juin 2020 vers 19h30↩
    7. [7] « Entre art, science et spiritualité, quelles formes prendra dans l’avenir l’exigence des sens ? » QUELLE SPIRITUALITÉ ? Avec Souleymane Bachir Diagne, philosophe (Sénégal) et Olivier Roy, politologue (France). Animé par Leili Anvar, chroniqueuse à France Culture. La Nuit des Idées est un événement organisé par l’Institut Français et le Quai d’Orsay, et filmé par la librairie Mollat. Retrouvez les livres de Souleymane Bachir Diagne ↩
    8. [8] Conférence,  La Nuit des Idées ibid ↩
    9. [9] Conférence,  La Nuit des Idées ibid↩
    10. [10] Henry Bryant, Si Dieu est bon Pourquoi…la souffrance…l’injustice ? Editions CLE, 1986 p.42 Henry Bryant, Si Dieu est bon Pourquoi…la souffrance…l’injustice ? Editions CLE, 1986 p.42↩
    11. [11] Henry Bryant, ibid. p. 42↩
    12. [12] 2Cor 12.7-10↩
    13. [13] La souffrance produit la compassion 2 Cor 1.3, 4↩
    souffrance Covid19 François Cheng Souleymane Bachir; nuit des idées Henry Bryant confiance
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