Remarques préliminaires
Nous vivons dans un monde de conflits et de confrontations. Aux guerres de conquête des territoires (aux motivations diverses et dans le non-respect des règles internationales) se sont ajoutés des guerres d’affrontements idéologiques et d’identités communautaristes, en plus des conflits liés à l’épuisement des ressources et aux changements climatiques.
L’injustice, la cupidité, l’agression et l’individualisme ont ruiné la demeure de l’humanité. L’impuissance accrue du levier politique à régler ces conflits rend plus que jamais urgent le besoin de s’entraider pour passer d’un mode de vie générateur de guerre à un mode de vie générateur de paix en mettant en place les conditions de prévention dans le mode de vie des citoyens eux-mêmes.
Alors que la planète entière est menacée d’anéantissement, il est crucial de penser l’impact de la foi en Dieu sur le comportement humain .En effet les religions qui contribuent à la constitution de la conscience collective de la majorité de la population mondiale ont un rôle à jouer dans la mise en place d’un mode de vie préventif destiné à dépasser l’hypothèse fatale selon laquelle la volonté divine aurait décrété que les hommes sont tenus à se battre jusqu’à ce qu’il ne reste que le groupe sauvé ou selon la terminologie de certains « al-Firqa an-Najiya ».[1]
Dans cette optique il est capital de répondre à ces questions :
Y a-t-il dans nos textes fondateurs ce qui confirme l’idée de la fraternité humaine indépendamment des différences de croyances ? Peut-on construire la fraternité entre les croyants sur la base du principe coranique « A vous votre religion, et à moi ma religion » ?
Rappelons que dans le Coran la vie du croyant est un perpétuel mouvement : Un mouvement ascendant vers Dieu et un mouvement horizontal vers les créatures de Dieu. La fraternité est en étroite corrélation avec le deuxième mouvement. Loin d’être un lien anodin, la fraternité est le lien essentiel entre les hommes. Le Coran décline ce postulat en différents types qui peuvent être classés sous deux thèmes : la fraternité au sens biologique du terme et la fraternité au sens large ou métaphorique du terme [2]
I- La fraternité au sens propre
Celle-ci est issue du lien de parenté : frère germain (d’un même père et d’une même mère), frère consanguin (d’un même père) ou utérin (d’une même mère), sans oublier la filiation par le lait. Dans le Coran la parenté de lait interdit ce qui est interdit par la consanguinité[3]. Ce premier type de fraternité est abordé dans :
- Les versets législatifs relatifs aux questions :
-de la pudeur et de la chasteté
Le Coran accorde une valeur particulière à la pudeur. Le croyant et la croyante doivent en faire preuve dans leurs comportements et leurs tenues vestimentaires. Des règles sont prescrites à la femme afin de ne pas mettre son honneur et sa chasteté en danger.
Ces règles diffèrent selon qu’elle est en présence d’étrangers ou de maḥārim (personnes qui lui sont légalement interdites d’épouser). Le frère fait partie de ses maḥārim. Elle peut s’embellir et rester sans voile devant lui comme il est indiqué dans les versets des sourates 24 :31 et 33 :55[5] et ce dans la limite de la décence et de la bienséance .Le frère de lait est inclus dans cette règle.
-des femmes interdites en mariage :
Les filles du frère sont mentionnées parmi les femmes interdites en mariage par le verset 23 de la sourate An-Niçâ‘[6][7], Ibn Kathîr dit « Avant le message, l’homme entrait parfois dans la maison de son père, ou de son fils, ou de son frère et la femme de l’un de ces derniers lui présentait le repas, il n’en mangeait pas si le maître de la maison ne s’y trouvait pas ». Le verset 24 :61 mentionne qu’il n’est pas reproché de manger sans permission dans certaines demeures dont celle du frère.
- Les récits coraniques des prophètes
Le Coran relate le récit de plusieurs prophètes :
-récits de frères qui se faisaient du tort les uns aux autres
Le récit de Caïn et d’Abel[8] montre comment un frère a été amené par l’envie et la haine à désobéir à son Seigneur, à le mettre en colère et à rompre ses liens de parenté en agressant son frère et le tuant injustement.
La deuxième histoire d’agression contre un frère est l’histoire des frères de Yūsuf [9] qui ont ourdi un complot pour se débarrasser de lui.
Dans les deux cas les agresseurs sont saisis de remords en signe du grand statut du frère et de sa grande importance d’où la nécessité de garder affection pour lui.
– récits de frères qui faisaient preuve d’une grande bonté les uns envers les autres
-La première est celle de la sœur de Mūsa. Dans la sourate 28 verset 1 elle est allée suivre discrètement son frère mis dans un panier et jeté dans la rivière. Elle est arrivée jusqu’au palais de Pharaon (qui a ordonné que l’on tue tous les enfants mâles parmi les Enfants d’Israël) et propose les services de sa mère.
-La deuxième histoire de frère bénéficiant à son frère est l’histoire de Mūsā avec son frère Harūn. Mūsā a choisi son frère plutôt que quiconque pour le soutenir dans sa mission d’invoquer Pharaon et avoir l’honneur de la prophétie avec lui. Il a appelé au pardon et à la miséricorde pour lui : « Mon Seigneur, pardonne-moi et mon frère et admets-nous dans Ta miséricorde, et Tu es le Plus Miséricordieux des miséricordieux »[10].Les Ulémas disent personne n’est plus grand dans sa bonté envers son frère que Mûsā envers Harūn.
Notons que le récit de Yūsuf dans son dénouement a donné aussi un exemple de frère vertueux. Yūsuf a fait preuve d’une haute moralité, d’une affection pour la parenté et d’une belle patience pour le tort que lui ont causé ses frères.
Les récits susmentionnés sont des exhortations riches en enseignements sur la fraternité.
-les frères d’un groupe de prophètes :
Dans les versets 83-86 de la sourate Al-An‘âm, le Coran mentionne un groupe de prophètes (Ibraham, Isaac, Jacob, Noé, David, Salomon, Job, Joseph, Moïse, Aaron, Zacharie, Jean-Baptiste, Jésus, Ismaël, Elisée, Jonas et Lot) et ajoute dans le verset 6 :87[11] qu’une partie de leurs ancêtres, de leurs descendants et de leurs frères ont été choisis et guidés vers le chemin droit et appelle le prophète Mohammed à se diriger d’après leur direction.
C -Les versets relatifs au jugement dernier et la question de l’alliance et du désaveu
Dans les versets 9 :23-24[12] le Coran réprimande vigoureusement le sectarisme et appelle à la construction d’une société croyante et fraternelle qui transcende toute appartenance familiale, tribale ou ethnique. Violer délibérément ce commandement et tout autre commandement divin entraine un jugement tellement sévère que « l’homme s’enfuira de son frère. De sa mère, de son père. De sa compagne et de ses enfants. »80 :34-37.
Est-ce à dire, en vertu des deux versets, qu’un musulman devrait rompre ses liens de parenté avec un non musulman et ne devrait jamais prendre un non-musulman comme son ami et être bienfaisant à son égard ? La réponse coranique est bien nuancée.
Le musulman – comme tout être humain – possède un ensemble de cercles d’appartenance qui n’entrent pas en conflit les uns avec les autres (la famille, la patrie… et une plus grande appartenance à l’humanité). Chacun de ces cercles a des droits et des devoirs. Tout cela ne s’oppose pas à son appartenance religieuse de quelque manière que ce soit.
Le Coran fait explicitement la distinction entre les non-musulmans qui ne combattent pas les musulmans et ceux qui les combattent « Allah ne vous défend pas d’être bienfaisants et équitables envers ceux qui ne vous ont pas combattus pour la religion et ne vous ont pas chassés de vos demeures. Car Allah aime les équitables ».60 :8
« Allah vous défend seulement de prendre pour alliés ceux qui vous ont combattus pour la religion, chassés de vos demeures et ont aidé à votre expulsion. Et ceux qui les prennent pour alliés sont les injustes ».60 :9
Le verset 60 :8 a été révélé selon certains commentateurs quand Qutayla la mère de Asmā’ fille d’Abū Bakr (demeurée associationniste) vint la voir à Médine. Asmā’, embarrassée, demanda conseil au prophète Mohammed : « ô Messager d’Allah, ma mère mécréante est venue me voir. Puis-je la recevoir et entretenir des relations avec elle malgré sa mécréance ? » Ce à quoi il répondit : « Oui, sois bonne avec ta mère. » [13] Le récit de Noé apporte une autre preuve. Dans le verset 42 de la sourate Hūd il est dit « et Noé appela son fils, qui restait en un lieu écarté (non loin de l’arche) : « Ô mon enfant, monte avec nous et ne reste pas avec les mécréants ».
Notons que le Coran a employé le terme « son fils » en dépit de l’égarement du fils de Noé.
Juste après, dans le verset 46 Dieu dit à Noé « Ô Noé, il n’est pas de ta famille car il a commis un acte infâme »
La négation de la filiation pouvant être comprise de la parole divine « il n’est pas de ta famille » n’est pas selon Sheikh Ibn Achūr[14] soutenable. Elle exprime juste qu’il ne fait plus partie des personnes de la religion de Noé et de ses convictions. Ceci n’invalide en aucun cas la paternité de Noé à son fils. Par ailleurs, le Coran a précisé[15] qu’entre l’époux et l’épouse (musulmane, chrétienne ou juive) il y a de l’affection (mawadda). Le Prophète lui-même aimait son oncle Abū Tālib et espérait le guider. A son sujet fut révélé le verset 28 :56 :« Tu (Muhammad) ne diriges pas celui que tu aimes : mais c’est Allah qui guide qui Il veut ».
Ce qui est interdit vis-à-vis du parent non-musulman c’est d’adopter ses croyances, lui apporter une aide contre les musulmans ou de l’informer de leurs faiblesses. D’ailleurs, l’équité (al-insāf) et l’honnêteté (îfa’ ul-‘ahd), sont dues vis-à-vis de tous y compris ceux qui combattent les musulmans. Il est même permis de leur venir en aide dans une mesure strictement humanitaire[16].
Il ressort de ce qui précède que la fraternité dans son sens réel est sans conteste une vertu cardinale dans le Coran. Toutefois elle ne saurait être réduite à cette relation. La fraternité de foi est le premier type de la fraternité au sens métaphorique.
II-la fraternité au sens métaphorique
- La fraternité religieuse ou de foi.
Cette fraternité est selon les termes coraniques une des grandes bénédictions « Rappelez-vous les bénédictions de Dieu sur vous – vous étiez ennemis, et Il a réconcilié vos cœurs. Par Sa grâce, vous êtes devenus frères »3 : 103.Appelée aussi la fraternité en Dieu, elle est une caractéristique inhérente à la foi et accompagne la piété. Trouver la foi et la piété sans trouver à leurs côtés une véritable fraternité et une amitié sincère, c’est la preuve que la foi de la personne est incomplète et sa piété est prétendue.
Nommer frère celui qui appartient à la même religion est un principe qui élève la compatibilité dans la croyance au même rang que la compatibilité dans la lignée « Les croyants ne sont que des frères. Etablissez la concorde entre vos frères, et ayez de la piété envers Allah, afin qu’on vous fasse miséricorde »49 :10. L’une comme l’autre est à l’origine de la survie : si la reproduction est à l’origine de la vie, la foi est à l’origine de la survie éternelle au paradis « Certes, les pieux seront dans des jardins avec des sources. ‘’Entrez-y-en paix et en sécurité ! » Et Nous aurons arraché toute rancune de leurs poitrines : et ils vivront en frères, faisant face les uns aux autres sur des lits »15 : 45 -47.
Hautement valorisé, le lien psychologique de la fraternité religieuse est plus exigeant. Il implique un comportement responsable qui engage le croyant à respecter les devoirs prescrits par le Coran dont ce qui suit :
-Tutelle, soutien et coopération pour ne pas quitter la voie de Dieu[17]
– Non-discrimination entre croyants sur la base du pays, de la couleur ou de la caste[18]
-interdiction de la médisance, de l’espionnage, du rabaissement, de l’insulte, de la corruption et de la diffamation[19]
-Interdiction de l’hypocrisie et de la rancune[20]
– Justice et préservation de l’honneur du frère[21]
-Concorde, compassion entre les frères et unité face aux ennemis[22]
-Réconciliation [23] Il n’est pas anodin de noter que, dans l’un des versets du châtiment, Dieu a nommé le tueur frère du tuteur de la victime[24] pointant ainsi, la fraternité religieuse et la fraternité humaine afin de susciter chez les deux l’empathie et le désir du pardon. On trouve là un signe coranique à la fraternité humaine qui sera traitée dans un paragraphe particulier.
- La fraternité ethnique et la fraternité de la communauté de prêche
L’expression de ce type de fraternité est courante dans les récits des prophètes. Elle traduit la relation entre les prophètes et leurs peuples. Le Coran décrit chaque Prophète comme frère de son peuple même si ces peuples étaient infidèles et mouraient dans leur incrédulité. Cela n’empêche pas qu’ils restent frères en humanité. L’histoire de Hūd et Lūt n’en sont qu’un exemple[25]:« Et quand Hūd, leur frère (contribule), leur dit : « Ne craindrez-vous pas [Allah] ? Je suis pour vous un messager digne de confiance. » 26 :124-125« Ils le traitèrent donc de menteur. Et nous les fîmes périr. Voilà bien là un signe ! Cependant, la plupart d’entre eux ne croient pas »26 :139
Le cas des frères de Lūt est éloquent. Lūt est Hébreu alors que les nommés « ses frères » sont des cananéens de la Palestine[26]. Son installation dans leur pays, sa vie et son allégeance envers eux a fait de lui un frère. Le peuple de Lūt a refusé son message. Il ne partageait aucune de ses louables qualités :« Le peuple de Lūt traita de mensonges les avertissements. »54 :33« Le peuple de Lūt traita de menteurs les Messagers »26 :16
Certains peuvent objecter en disant que le Coran n’a pas toujours appelé les prophètes frères de leurs peuples. Il s’agit du cas de Shu’ayb dans une seule sourate « Lorsque Shu’ayb leur dit : « Ne craindrez-vous pas [Allah] »26 :177 (il n’est pas dit leur frère).
Ibn Kathīr a expliqué cette exception en précisant que la Sourate Ash-Shu’arā’ a parlé de Madiyan et des gens d’Ālʾyka. Madiyan est à la fois le nom pour la région de Shu’ayb et le nom pour son peuple. Ālʾyka évoque leur culte pour cet arbre spécifique (Ālʾyka). Il n’était donc pas approprié que le Coran leur attribue la fraternité du prophète dans ce cas précis qui mentionnait leur širk.
Ces exemples montrent que la différence des religions n’exclut pas les autres types de fraternité à savoir la fraternité humaine et la fraternité de la patrie.
C-La fraternité d’affinité
La fraternité est dans ce cas un rapport basé sur une ressemblance entre deux personnes. Elle les rapproche. Ce rapport de conformité peut être :
-Positif : dans le verset 19 :28[27] le peuple de Marie s’adressant à la vierge l’appelle « sœur de Aaron ». Marie n’était pas la sœur d’Aaron. Elle lui ressemblait dans la dévotion et la droiture
-Négatif: quand il est question de la fraternité entre
*les gaspilleurs et les diables[28]
* les hypocrites et les infidèles[29]
*les infidèles entre eux [30]
Une question s’impose est-ce que ce type de versets exclu toute affinité entre un musulman et un non musulman ?
La réponse du Coran est catégorique comme il a été mentionné plus haut. Faire preuve de bienfaisance (al-birr) d’équité (al-insāf) et d’honnêteté (îfā’ul-‘ahd) concerne tous les non-musulmans qui ne sont pas en situation de conflit armé avec des musulmans.
La différence des religions selon le Coran ne peut exclure ni les liens de filiation ni la relation de la fraternité humaine générale résultant de notre descendance d’un seul père Adam et d’une seule mère Eve. Il va sans dire que cette prescription coranique ne cesse de soulever des débats intenses sur des sujets tabous dans les sociétés musulmanes tels que l’interdiction pour une musulmane de contracter mariage avec un homme des gens du livre. Partant d’approches critiques de l’exégèse classique qui affirment l’inexistence de preuves évidentes relevant de versets explicites interdisant ce type d’union, certains y voient une pratique qui va à l’encontre de la fraternité humaine[31]
III-La fraternité humaine
Même si le terme de « fraternité humaine » n’a pas été employé dans le Coran, l’un des buts de son message est de construire un monde humain coopératif sur la base de la fraternité et de l’égalité. Trois origines coraniques de cette fraternité ont été mises en exergues dans les paragraphes précédents :
– le frère est celui qui partage avec un autre le même père ou la même mère ou les deux. Tous les êtres humains depuis Adam et Eve sont liés en un sens par une vraie fraternité.
-Le frère dans le Coran est aussi celui qui partage avec un autre certaines affinités. Les hommes partagent tous des caractéristiques humaines donc rien ne les empêche de déclarer leur fraternité humaine.
-Le Coran a décrit les prophètes comme des frères de leurs peuples qui ont renié leurs messages. Il a employé le terme de frères pour parler des gens d’un peuple même s’il n’y avait pas de parenté (dans le sens propre) entre ses membres.
Cette conception, qui conduit à une vision du monde en tant qu’une famille humaine est au cœur des objectifs du Coran. A travers un message adressé aux Arabes fraîchement convertis à l’Islam et ne pouvant accepter qu’esclaves affranchis et gens de conditions humbles puissent être leurs égaux et leurs frères, Dieu déclare à l’humanité entière « Ô hommes ! Nous vous avons créés d’un mâle et d’une femelle, et Nous avons fait de vous des peuples et des tribus, pour que vous vous entre connaissiez »49 :13. Le verset met en évidence l’origine commune des êtres humains, à savoir, qu’ils descendent tous du même père et de la même mère Adam et Eve :« Ô hommes ! Craignez votre Seigneur qui vous a créés d’un seul être, et a créé de celui-ci son conjoint, et qui de ces deux- là a fait répandre (sur la terre) beaucoup d’hommes et de femmes. Craignez Allah au nom duquel vous vous implorez les uns les autres, et craignez de rompre les liens du sang. Certes Allah vous observe parfaitement. »4 :1
Il est à noter que pour qualifier le lien qui unit tous les êtres humains ce verset a utilisé le mot « liens de sang » (al-arhām) pour accréditer l’idée que l’humanité se rejoint en une seule matrice, se confond en une seule racine et appartient à une seule famille[32]. L’insistance constante sur l’histoire d’Adam et Ève n’a pour but que de consolider l’idée de fraternité humaine. En dépit de leurs couleurs, leurs croyances et leurs races, les hommes sont issus d’une seule âme et sont serviteurs égaux dans l’adoration de Dieu qui les a tous créés. Ils sont tenus à être des frères. La fraternité n’est pas un choix. C’est parmi les points les plus illustres que le prophète n’a pas manqué d’établir lors du sermon du Pèlerinage d’Adieu[33] en annonçant devant la foule immense « Ô gens ! Sachez que votre Seigneur est Unique et que votre père est unique. Sachez qu’il n’y a aucune différence entre un arabe et un non arabe. Il n’y a pas de différence non plus entre un blanc et un noir, si ce n’est par la piété. Ai-je bien transmis le message ?
– Le Messager d’Allah a bien transmis le message, ont-ils répondu. ».[34]
Cette attestation rend insoutenable la position des exégètes considérant que les versets de la fraternité ont été abrogés par les versets de l’épée. En fait, leur position est dictée par le contexte historique. Les anciens commentateurs ont en général écrit leurs interprétations sous des États islamiques qui exerçaient leur rôle dans la confrontation avec d’autres Etats. La religion était à la tête des lances des deux côtés. L’appel à la fraternité dans de telles circonstances s’apparentait à une trahison.
Une lecture attentive du Coran procure plus d’une preuve sur la centralité de la fraternité humaine dans son message.
Partons de la première sourate la Fātiḥa. Elle commence par « Louange à Allah, Seigneur de l’Univers » Il n’a pas été dit «Seigneur des musulmans », ni « Seigneur des croyants ». Dieu n’est pas le seigneur d’un seul peuple ne se souciant que de lui. Il est Rabbu`al-’ālamīn. Le mot `al-’ālamīn est le pluriel de ‘ālam qui désigne l’ensemble de la Création.
Le discours coranique est donc général. Il s’adresse à la création de toutes les religions et toutes les races.
La sourate An-Nas, par laquelle se termine le Coran souligne que Dieu est le « Seigneur des hommes », le « Maître des hommes »et « Dieu de tous les hommes ». Ces formes d’expression rejoignent celles de la Fātiḥa. Elles sont chargées des sens de l’égalité et de la proximité.
Entre le début et la fin du Coran, les versets se succèdent mettant en valeur et de diverses manières ce lien de fraternité.
La sourate Al-Baqara qui s’ouvre par une définition des piliers de la foi certaine (deux se rapportent aux messagers et à leurs livres) se termine par un témoignage clair de la fraternité de foi entre les prophètes. Fraternité qui devrait être renouvelée chez leurs descendants « Le Messager a cru en ce qu’on a fait descendre vers lui venant de son Seigneur, et aussi les croyants : tous ont cru en Allah, en Ses Anges, à Ses Livres et en Ses Messagers (en disant) : “Nous ne faisons aucune distinction entre Ses Messagers.” Et ils ont dit : “Nous avons entendu et obéi. Seigneur ! Nous implorons Ton pardon. C’est vers Toi que sera le retour.”
Parlant de cette ferme croyance dans les prophéties et leurs livres[35] le Prophète a dit: « De tous les hommes, je suis le plus proche de Jésus, fils de Marie, aussi bien dans ce monde que dans l’autre. Les prophètes sont des frères aux mères différentes mais dont la religion est unique. »[36] Envoyé dans une société d’idolâtres ainsi que de Chrétiens et de Juifs, le prophète a exhorté ces gens à croire au Coran, qui se réfère à l’esprit et à l’enseignement des livres révélés :« Dites : Mon Seigneur m’a guidé sur une voie droite, à une vraie religion, à la foi d’Abraham, qui n’était pas un idolâtre »6 : 161. Loin de réfuter la mission des prophètes antérieurs, le Coran la confirme. Il mentionne fréquemment la Torah de Mūsa « Il y a dans la Torah la lumière et la voie que nous avons révélées. » 5 : 44 et l’Evangile de ‘Issa « Nous avons envoyé Jésus…et lui avons donné l’Evangile dans laquelle il y a la lumière et la voie »5 :46.
Il n’y a aucun texte dans le Coran qui déclare que les livres des religions monothéistes ont été invalidés. Ils sont traités en tant que révélation divine et sont toujours cités avec le plus grand respect « Croyant, Juif, Sabéen ou Chrétien, quiconque croit en Dieu et au Dernier Jour et fait le bien, n’aura rien à craindre ni à regretter. »2 :62
Il est commandé aux Musulmans de déclarer ouvertement et clairement qu’ils croient à tous les messagers et en l’existence et en l’origine divine de tous les Livres célestes :« Dites : nous croyons en Dieu et en tout ce qui nous a été révélé ; nous croyons à ce qui a été révélé à Abraham, Ismaël, Isaac, Jacob et les tribus ; à Moïse et à Jésus et aux autres prophètes, Nous ne faisons pas de distinction entre eux et Nous nous sommes confiés nous-mêmes à Dieu. »2 :136
En dépit de la critique des croyances des Gens du Livre, la formule « Et notre Dieu et votre Dieu sont un » peut être considérée comme une expression de fraternité qui met l’accent sur l’unité des objectifs des différentes religions.
Dans le Saint Coran, l’appel est répété cinq fois sous la forme « Ô enfants d’Adam », et 21 fois sous la forme « Ô vous ! Les « gens ». Ce sont des formules qui suggèrent une vision globale de la famille humaine. Plusieurs sourates portent le nom d’un prophète (Sourate Nūh, Sourate Ibrahim, Sourate Hūd, sourate Yūsuf, sourate Yūnus), de sa famille (Al ‘imran), ou de son peuple (Sourate de Banī Isrāʾīl/ Al-Isra’). Force est de réaliser qu’à travers tout cet élan progressif, stable et convergent, la sagesse divine vise à enseigner à l’humanité que le but ultime est de construire sans conflit ni chaos une culture de communication, d’intégration et de fraternité.
Des hadiths du prophète concrétisent la conception coranique de la fraternité humaine : « La comparaison entre moi et les prophètes qui m’ont précédé est semblable à celle d’un groupe d’ouvriers qui ont participé à la construction d’une maison et l’ont achevée en y laissant une place vide pour une seule pierre ou une seule brique. Des passants en admiration ’’dirent avec étonnement si seulement il n’y avait pas cette brique qui manque’’. Je suis cette brique et je suis le dernier et le sceau des prophètes. »[37] Le Prophète ne prétend pas être la maison entière. Il est venu achever, non réfuter ou contredire, les messages de ses frères prophètes venus avant lui car ils ont à l’origine une foi unique, mais des lois et des canons religieux différents. En invoquant son Seigneur, le Prophète disait :« Seigneur Dieu ! Maître de toute chose et Souverain de toute chose ! J’atteste que Tu es le Seigneur Seul et sans associés. Seigneur Dieu ! Maître de toute chose et Souverain de toute chose ! J’atteste que Mohammad est Ton serviteur ainsi que Ton Messager. Seigneur Dieu ! Maître de toute chose et Souverain de toute chose ! J’atteste que tous les hommes sont des frères »[38] .
Muslim rapporte dans son Sahih que quand le prophète a appris que les Juifs célébraient le dixième jour du mois de Muharram pour remercier Dieu d’avoir délivré ce jour le peuple de Mūsā du joug du Pharaon, il a dit aux Juifs : « Nous sommes plus attachés à Moïse que vous. Si je vis ce jour l’an prochain, je jeûnerai ce jour et le jour avant, c’est à dire le neuvième et le dixième jour. »[39]
En attestant de la fraternité qui unit tous les hommes le prophète écarte toute source de racisme, de discrimination, de préférence, d’injustice, de haine ou de jalousie. Apporter la paix est la mission qui lui est assignée par le Coran « Nous t’avons envoyé uniquement par clémence pour l’humanité. » 21 : 107. La clémence n’existe qu’entre frères qui s’aiment.
Conscient que la fraternité est fragile, qu’elle peut être dénaturée par les conflits (la fraternité de parenté n’a pas empêché le fratricide exemple Yūsuf et ses frères dans la sourate 12, Caïn et Abel dans la sourate5) poussant ainsi à une définition partisane et restreinte de celle-ci, le Coran précise : « Dieu ne vous défend pas d’être charitable et juste envers ceux qui ne vous combattent pas pour la religion ou pour vous expulser de vos territoires. En vérité, Dieu aime ceux qui sont justes. » 60 : 8
Ce verset est clair sur l’obligation de justice et d’équité envers ceux qui diffèrent par leur religion s’ils sont pacifiques. Il ne fait aucun doute que l’expression « être charitable et juste envers eux » inclue une signification profonde d’affection et de miséricorde. Elle ne se limite pas à établir la justice, l’égalité et l’équité. Au contraire, elle s’étend au-delà.
Le verset de la sourate Āl-kāfirūn- « A vous votre religion, et à moi ma religion. »109 :6 va plus loin dans l’affirmation de l’affiliation des autres à leur religion. Il parle de religion bien qu’il s’agissait de l’adoration des idoles. Ceci indique clairement leur droit de pratiquer une autre religion, à condition que la relation soit bonne et basée sur la justice.
Ce respect pour les personnes d’autres religions ne se limite pas aux religions célestes, mais s’étend plutôt à toutes les religions, qu’elles soient célestes ou non. Dans la sourate Al-An’am verset 108« N’insultez pas ceux qui prient d’autres divinités en dehors d’Allah, car ils seraient tentés, dans leur ignorance, d’insulter à leur tour Allah par agressivité », l’interdiction était formulée en termes absolus et ne se limitait pas aux personnes d’une religion ou d’une secte religieuse particulière. En effet ce verset a été révélé pour interdire de maudire en particulier les polythéistes adorateurs d’idoles.
Certes, les incroyants seront jugés pour leur incrédulité. Mais Cela n’empêche pas de reconnaître leur religion et d’affirmer leur droit de la pratiquer. Il y a là un appel à transcender le cadre légal et instaurer les valeurs de droiture et de convivialité, ce qui est généralement le cas dans une seule famille. Pour cette raison le Coran appelle à s’engager fermement à faire vivre la fraternité en permanence pour rapprocher les hommes et resserrer les liens qui les unissent. D’où le rapport étroit qu’il établit entre foi, piété et fraternité effective : »La piété ne consiste pas à prier vers le levant ou le couchant. Non, la piété c’est de donner de vos biens pour l’amour de Dieu aux proches, aux orphelins, aux pauvres, aux voyageurs en difficulté, aux mendiants et pour la libération des esclaves(…) ».2 : 177
Conclusion
Par sa volonté et sa sagesse Dieu a décidé de créer les hommes d’une manière étonnante, faite de diversité et de différence, afin qu’ils peuplent la terre et bénéficient de ses richesses. Cette mission n’est pas un choix pour le croyant mais un devoir absolu qu’il ne peut pas ignorer. Il est exhorté à aimer et à vouloir le bien de tous. Le bien qui n’a ni race, ni couleur, ni religion, le bien universel qui considère tous les hommes comme frères. Dans le Coran l’évocation de la foi est quasiment toujours associée aux actes de bienfaisance[40].Croire est loin d’être une attitude ou un mode de pensée. Croire est une façon d’agir positive et utile telle que l’exprime ce hadith : « Nul ne sera véritablement croyant tant qu’il n’aimera pas pour son frère ce qu’il aime pour lui-même »[41]. Le terme « frère » dans ce hadith désigne la fraternité humaine, puisqu’un hadith similaire dit » … et aime pour les hommes (an-nās) ce que tu aimes pour toi-même, tu seras véritablement musulman »[42].
Partant de là, valoriser le meilleur des valeurs humaines et de la sagesse[43] développe la coopération et contribue à instaurer une fraternité humaine qui sanctifie l’homme, ne combat pas la prophétie, ouvre sur d’autres façons de penser et d’agir et construit des sociétés réconciliées avec elles-mêmes et avec le monde. C’est fondamental dans le Coran[44].
Donc d’un point de vue coranique, le musulman est appelé à fraterniser, à être ami et à vivre avec les autres tant que ses droits sont respectés. Ceci signifie que la fraternité humaine ne peut être neutre ni dans les interprétations des textes religieux ni face aux multiples manifestations de violence, d’injustice, d’atteintes aux droits, d’arrogance…
Sans doute la Déclaration d’Abu-Dhabi sur la fraternité humaine est-elle un pas important mais ce n’est qu’une déclaration d’intentions. Les questions auxquelles nous devons penser sont multiples. Je m’arrêterai sur certaines qui me paraissent urgentes :
- Comment traduire politiquement « Le Document sur la fraternité humaine ‘’ ?
- Comment agir face au totalitarisme financier qui gouverne le monde par les seules lois du marché et du profit maximal ?
- Comment répondre à la philautie[45] des puissances qui accaparent les richesses de la terre, du vivant et de l’humain sans se soucier des êtres humains dont elles ravagent la vie ?
- Que faire quand ces puissances se servent des valeurs de démocratie ou des droits de l’homme comme armes idéologiques détruisant des pays souverains et faisant obstacle à toute tentative de ré-invention du sens fort de la communauté humaine ?
- Comment réveiller la potentialité de fraternité qui sommeille en nous et promouvoir une communauté mondiale témoignant d’un sens profond d’honnêteté, d’équité et de justice dans laquelle chacun se sentira responsable du sort des autres et des générations future [46]?
L’incapacité de ceux qui ont signé les documents de fraternité humaine à agir d’une manière efficace face à l’escalade des violences dans le monde en général et au Moyen-Orient en particulier[47] est une preuve tangible que les bonnes intentions ne sont pas suffisantes pour frayer le chemin devant la fraternité humaine. Les défis sont complexes. Ils témoignent de l’énorme responsabilité qui incombe à ceux qui cherchent à reconquérir la terre tachée par le sang de la violence, de la haine, de la corruption des cœurs … et à préserver le caractère sacré de la vie.
Sans jamais nous enfermer dans l’indignation, nous devons dépasser l’émotion provoquée par les événements de l’actualité et agir (selon la belle formule d’Edgar Morin) en « redresseurs d’espérance ». Le combat pour la fraternité est à la fois résistance et espérance .
Résistance à ce qui sépare et qui éloigne. Résistance à toutes les barbaries des dieux de l’intolérance, de la puissance et des armées d’agression. Résistance à la barbarie de la tendance égocentrique à s’auto-justifier et à rejeter le mal sur autrui[48]
Espérance pour rêver ensemble qu’un autre monde est possible. En effet « Lorsqu’on rêve tout seul, ce n’est qu’un rêve alors que lorsqu’on rêve à plusieurs c’est déjà une réalité… »[49] Espérer c’est aussi affronter le découragement et la résignation à la tendance de croire que c’est le probable qui arrive immanquablement alors que l’histoire est riche de preuves qui nous enseignent que c’est l’improbable qui est survenu.[50]
Fraterniser et désirer en commun un avenir commun exige une grande œuvre éducative. C’est un labeur qui nécessite patience, clairvoyance, ténacité, dévouement et une conscience profonde d’être toujours avec Dieu. Qualifié d’« Al-Wadūd»[51] (le Bien-Aimant) 85 :14 et de «Dhul al Fadl al-‘dhîm»( Celui dont la grâce est immense) 62 :4, Dieu manifeste aux hommes l’expression active de son amour veillant à leur guidance et attentif à leurs aspirations. N’est-ce pas lui qui l’a dit « et rappelez-vous le bienfait d’Allah sur vous: lorsque vous étiez ennemis, c’est Lui qui réconcilia vos cœurs. Puis, par Son bienfait, vous êtes devenus frères » ?
Dans notre monde qui côtoie le précipice, la fraternité humaine n’est possible que si elle est vraiment désirée. Elle est cet improbable auquel il faut travailler si nous voulons que l’homme demeure la merveille de la création, la plus grande de toutes les merveilles du monde.
- [1]« Al-Firqa an-Najiya » ou la fraction sauvée est un terme que les spécialistes du hadith ont déduit du hadith du Prophète : « Ma nation se divisera en soixante-treize sectes, toutes en enfer sauf une. » Le hadith n’a été mentionné ni dans le Sahīh d’Al-Bukhārī ni dans le Sahīh de Muslim.Ces deux livres sont considérés les plus authentiques↩
- [2]L‘article de Ṣuhayb Saʿdī ‘’ Ālʾuẖuwa fī-Al-Qurʾān āl-karīm :mafāhīm wa mūǧibāt’’ m’a été très éclairant dans la classification des versets contenant le terme frère. https://www.academia.edu/4424357/Brotherhood_in_the_Quran_Thematic_Tafsir_Arabic ↩
- [4]↩
- [3] [4][1]Abdelhafid Ossoukine, L’interdit matrimonial induit par le Co-allaitement en droit musulman, Revue internationale de droit comparé, Année 2009, 61-2(1), pp. 359-382 ↩
- [5] Coran :24 :31 -Et dis aux croyantes de baisser leurs regards, de garder leur chasteté, et de ne montrer de leurs atours que ce qui en paraît et qu’elles rabattent leur voile sur leurs poitrines ; et qu’elles ne montrent leurs atours qu’à leurs maris, ou à leurs pères, ou aux pères de leurs maris, ou à leurs fils, ou aux fils de leurs maris, ou à leurs frères, ou aux fils de leurs frères, …(31)
–وَقُلْ لِلْمُؤْمِنَاتِ يَغْضُضْنَ مِنْ أَبْصَارِهِنَّ وَيَحْفَظْنَ فُرُوجَهُنَّ وَلَا يُبْدِينَ زِينَتَهُنَّ إِلَّا مَا ظَهَرَ مِنْهَا ۖ وَلْيَضْرِبْنَ بِخُمُرِهِنَّ عَلَىٰ جُيُوبِهِنَّ وَلَا يُبْدِينَ زِينَتَهُنَّ إِلَّا لِبُعُولَتِهِنَّ أَوْ آبَائِهِنَّ أَوْ آبَاءِ بُعُولَتِهِنَّ أَوْ أَبْنَائِهِنَّ أَوْ أَبْنَاءِ بُعُولَتِهِنَّ أَوْ إِخْوَانِهِنَّ….. (31)
-33 :55 -Nul grief [de paraître non voilées devant] leurs pères, leur fils, leurs frères, les fils de leurs frères, les fils de leurs sœurs, leurs femmes [de suite] et les esclaves qu’elles possèdent. Et craignez Allah. Car Allah est témoin de toute chose. (55)
-لَا جُنَاحَ عَلَيْهِنَّ فِي آبَائِهِنَّ وَلَا أَبْنَائِهِنَّ وَلَا إِخْوَانِهِنَّ وَلَا أَبْنَاءِ إِخْوَانِهِنَّ وَلَا أَبْنَاءِ أَخَوَاتِهِنَّ وَلَا نِسَائِهِنَّ وَلَا مَا مَلَكَتْ أَيْمَانُهُنَّ وَاتَّقِينَ اللَّهَ ۚ إِنَّ اللَّهَ كَانَ عَلَىٰ كُلِّ شَيْءٍ شَهِيدًا.(55)↩
- [6] Coran :4 :23-Vous sont interdites vos mères, filles, sœurs, tantes paternelles et tantes maternelles, filles d’un frère et filles d’une sœur, mères qui vous ont allaités, sœurs de lait…(23)
-حُرِّمَتْ عَلَيْكُمْ أُمَّهَاتُكُمْ وَبَنَاتُكُمْ وَأَخَوَاتُكُمْ وَعَمَّاتُكُمْ وَخَالَاتُكُمْ وَبَنَاتُ الْأَخِ وَبَنَاتُ الْأُخْتِ وَأُمَّهَاتُكُمُ اللَّاتِي أَرْضَعْنَكُمْ وَأَخَوَاتُكُمْ مِنَ الرَّضَاعَة (23)…↩
- [7] et ce en raison de la proche parenté. Sont interdites à cause de l’allaitement celles [qui ont un lien analogue à celles] qui sont interdites à cause de la proche parenté.
-de certaines relations sociales :
Le mot frère a été utilisé dans le cadre de l’évocation des règles à observer sur la consommation de la nourriture chez autrui.
Dans son commentaire du verset 61 de la sourate An-Nūr{ref] 24 :61-Il n’y a pas d’empêchement à l’aveugle, au boiteux, au malade, ainsi qu’à vous-mêmes de manger dans vos maisons, ou dans les maisons de vos pères, ou dans celles de vos mères, ou de vos frères, ou de vos sœurs, ou de vos oncles paternels, ou de vos tantes paternelles ou de vos oncles maternels, ou de vos tantes maternelles, ou dans celles dont vous possédez les clefs, ou chez vos amis. Nul empêchement à vous, non plus, de manger ensemble, ou séparément. Quand donc vous entrez dans des maisons, adressez-vous mutuellement des salutations venant d’Allah, bénies et agréables. C’est ainsi qu’Allah vous expose Ses versets, afin que vous compreniez (61).
-لَيْسَ عَلَى الْأَعْمَىٰ حَرَجٌ وَلَا عَلَى الْأَعْرَجِ حَرَجٌ وَلَا عَلَى الْمَرِيضِ حَرَجٌ وَلَا عَلَىٰ أَنْفُسِكُمْ أَنْ تَأْكُلُوا مِنْ بُيُوتِكُمْ أَوْ بُيُوتِ آبَائِكُمْ أَوْ بُيُوتِ أُمَّهَاتِكُمْ أَوْ بُيُوتِ إِخْوَانِكُمْ أَوْ بُيُوتِ أَخَوَاتِكُمْ أَوْ بُيُوتِ أَعْمَامِكُمْ أَوْ بُيُوتِ عَمَّاتِكُمْ أَوْ بُيُوتِ أَخْوَالِكُمْ أَوْ بُيُوتِ خَالَاتِكُمْ أَوْ مَا مَلَكْتُمْ مَفَاتِحَهُ أَوْ صَدِيقِكُمْ ۚ لَيْسَ عَلَيْكُمْ جُنَاحٌ أَنْ تَأْكُلُوا جَمِيعًا أَوْ أَشْتَاتًا ۚ فَإِذَا دَخَلْتُمْ بُيُوتًا فَسَلِّمُوا عَلَىٰ أَنْفُسِكُمْ تَحِيَّةً مِنْ عِنْدِ اللَّهِ مُبَارَكَةً طَيِّبَةً ۚ كَذَٰلِكَ يُبَيِّنُ اللَّهُ لَكُمُ الْآيَاتِ لَعَلَّكُمْ تَعْقِلُونَ(61).↩
- [8] Coran : 5: 30-31– Son âme l’incita à tuer son frère. Il le tua donc et devint ainsi du nombre des perdants (30). Puis Allah envoya un corbeau qui se mit à gratter la terre pour lui montrer comment ensevelir le cadavre de son frère. Il dit : « Malheur à moi ! Suis-je incapable d’être, comme ce corbeau, à même d’ensevelir le cadavre de mon frère ?» Il devint alors du nombre de ceux que ronge le remords. (31)
–فَطَوَّعَتْ لَهُ نَفْسُهُ قَتْلَ أَخِيهِ فَقَتَلَهُ فَأَصْبَحَ مِنَ الْخَاسِرِينَ.(30) فَبَعَثَ اللَّهُ غُرَابًا يَبْحَثُ فِي الْأَرْضِ لِيُرِيَهُ كَيْفَ يُوَارِي سَوْءَةَ أَخِيهِ قَالَ يَا وَيْلَتَا أَعَجَزْتُ أَنْ أَكُونَ مِثْلَ هَٰذَا الْغُرَابِ فَأُوَارِيَ سَوْءَةَ أَخِي ۖ فَأَصْبَحَ مِنَ النَّادِمِينَ.(31)↩
- [9] Coran : –12 : 5– « Ô mon fils, dit-il, ne raconte pas ta vision à tes frères car ils monteraient un complot contre toi ; le Diable (Satan) est certainement pour l’homme un ennemi déclaré.». (5)
–قَالَ يَا بُنَيَّ لَا تَقْصُصْ رُؤْيَاكَ عَلَىٰ إِخْوَتِكَ فَيَكِيدُوا لَكَ كَيْدًا ۖ إِنَّ الشَّيْطَانَ لِلْإِنْسَانِ عَدُوٌّ مُبِينٌ(5).
12 :7-8 -Il y avait certainement, en Joseph et ses frères, des exhortations pour ceux qui interrogent (7), quand ceux-ci dirent : « Joseph et son frère sont plus aimés de notre père que nous, alors que nous sommes un groupe bien fort. Notre père est vraiment dans un tort évident. »(8)
-لَقَدْ كَانَ فِي يُوسُفَ وَإِخْوَتِهِ آيَاتٌ لِلسَّائِلِين (7) إِذْ قَالُوا لَيُوسُفُ وَأَخُوهُ أَحَبُّ إِلَىٰ أَبِينَا مِنَّا وَنَحْنُ عُصْبَةٌ إِنَّ أَبَانَا لَفِي ضَلَالٍ مُبِين(8)
12 :58-59– Et les frères de Joseph vinrent et entrèrent auprès de lui. Il les reconnut, mais eux ne le reconnurent pas. (58) Et quand il leur eut fourni leur provision, il dit : « Amenez-moi un frère que vous avez de votre père. Ne voyez-vous pas que je donne la pleine mesure et que je suis le meilleur des hôtes ? »(59)
–وَجَاءَ إِخْوَةُ يُوسُفَ فَدَخَلُوا عَلَيْهِ فَعَرَفَهُمْ وَهُمْ لَهُ مُنْكِرُونَ (58) وَلَمَّا جَهَّزَهُمْ بِجَهَازِهِمْ قَالَ ائْتُونِي بِأَخٍ لَكُمْ مِنْ أَبِيكُمْ ۚ أَلَا تَرَوْنَ أَنِّي أُوفِي الْكَيْلَ وَأَنَا خَيْرُ الْمُنْزِلِينَ. (59)
12 : 65-63-Et lorsqu’ils revinrent à leur père, ils dirent : « Ô notre père ! Il nous sera refusé [à l’avenir] de nous ravitailler [en grain]. Envoie donc avec nous notre frère, afin que nous obtenions des provisions. Nous le surveillerons bien. »(63) Il dit : « Vais-je vous le confier comme, auparavant, je vous ai confié son frère ? Certes, Allah est le Meilleur Gardien, et Il est le plus Miséricordieux des miséricordieux ! » (64) Et lorsqu’ils ouvrirent leurs bagages, ils trouvèrent qu’on leur avait rendu leurs marchandises. Ils dirent : « Ô notre père ! Que désirons-nous [de plus] ? Voici que nos marchandises nous ont été rendues. Et ainsi nous approvisionnerons notre famille, nous veillerons à la sécurité de notre frère et nous ajouterons la charge d’un chameau. C’est une charge facile. » (65)
–فَلَمَّا رَجَعُوا إِلَىٰ أَبِيهِمْ قَالُوا يَا أَبَانَا مُنِعَ مِنَّا الْكَيْلُ فَأَرْسِلْ مَعَنَا أَخَانَا نَكْتَلْ وَإِنَّا لَهُ لَحَافِظُونَ.(63) قَالَ هَلْ آمَنُكُمْ عَلَيْهِ إِلَّا كَمَا أَمِنْتُكُمْ عَلَىٰ أَخِيهِ مِنْ قَبْلُ فَاللَّهُ خَيْرٌ حَافِظًا وَهُوَ أَرْحَمُ الرَّاحِمِينَ(64) وَلَمَّا فَتَحُوا مَتَاعَهُمْ وَجَدُوا بِضَاعَتَهُمْ رُدَّتْ إِلَيْهِمْ قَالُوا يَا أَبَانَا مَا نَبْغِي هَٰذِهِ بِضَاعَتُنَا رُدَّتْ إِلَيْنَا وَنَمِيرُ أَهْلَنَا وَنَحْفَظُ أَخَانَا وَنَزْدَادُ كَيْلَ بَعِيرٍ ذَٰلِكَ كَيْلٌ يَسِير (65).
12 :69-70 – Et quand ils furent entrés auprès de Joseph, [celui-ci] retînt son frère auprès de lui en disant : « Je suis ton frère. Ne te chagrine donc pas pour ce qu’ils faisaient ! » (69) Puis, quand il leur eut fourni leurs provisions, il mit la coupe dans le sac de son frère. Ensuite un crieur annonça : « Hé Caravaniers ! Vous êtes des voleurs ! » (70)
-وَلَمَّا دَخَلُوا عَلَىٰ يُوسُفَ آوَىٰ إِلَيْهِ أَخَاهُ قَالَ إِنِّي أَنَا أَخُوكَ فَلَا تَبْتَئِسْ بِمَا كَانُوا يَعْمَلُون(69)-فَلَمَّا جَهَّزَهُمْ بِجَهَازِهِمْ جَعَلَ السِّقَايَةَ فِي رَحْلِ أَخِيهِ ثُمَّ أَذَّنَ مُؤَذِّنٌ أَيَّتُهَا الْعِيرُ إِنَّكُمْ لَسَارِقُونَ.(70)
12 :76-77- [Joseph] commença par les sacs des autres avant celui de son frère ; puis il la fit sortir du sac de son frère. Ainsi suggérâmes-Nous cet artifice à Joseph. Car il ne pouvait pas se saisir de son frère, selon la justice du roi, à moins qu’Allah ne l’eût voulu. Nous élevons en rang qui Nous voulons. Et au-dessus de tout homme détenant la science il y a un savant [plus docte que lui].(76) Ils dirent : “S’il a commis un vol, un frère à lui auparavant a volé aussi. “Mais Joseph tint sa pensée secrète, et ne la leur dévoila pas. Il dit [en lui-même] : “Votre position est bien pire encore ! Et Allah connaît mieux ce que vous décrivez.” (77)
– فَبَدَأَ بِأَوْعِيَتِهِمْ قَبْلَ وِعَاءِ أَخِيهِ ثُمَّ اسْتَخْرَجَهَا مِنْ وِعَاءِ أَخِيهِ ۚ كَذَٰلِكَ كِدْنَا لِيُوسُفَ مَا كَانَ لِيَأْخُذَ أَخَاهُ فِي دِينِ الْمَلِكِ إِلَّا أَنْ يَشَاءَ اللَّهُۚ نَرْفَعُ دَرَجَاتٍ مَنْ نَشَاءُ وَفَوْقَ كُلِّ ذِي عِلْمٍ عَلِيمٌ( 76) قَالُوا إِنْ يَسْرِقْ فَقَدْ سَرَقَ أَخٌ لَهُ مِنْ قَبْلُۚ فَأَسَرَّهَا يُوسُفُ فِي نَفْسِهِ وَلَمْ يُبْدِهَا لَهُمْ قَالَ أَنْتُمْ شَرٌّ مَكَانًاۖ وَاللَّهُ أَعْلَمُ بِمَا تَصِفُونَ(77)
12 :87- « Ô mes fils ! Partez et enquérez-vous de Joseph et de son frère ! Et ne désespérez pas de la miséricorde d’Allah. Ce sont seulement les gens mécréants qui désespèrent de la miséricorde d’Allah. » (87)
-يَا بَنِيَّ اذْهَبُوا فَتَحَسَّسُوا مِنْ يُوسُفَ وَأَخِيهِ وَلَا تَيْأَسُوا مِنْ رَوْحِ اللَّهِ إِنَّهُ لَا يَيْأَسُ مِنْ رَوْحِ اللَّهِ إِلَّا الْقَوْمُ الْكَافِرُون.(87)
12 :89-90 – Il dit : « Savez-vous ce que vous avez fait de Joseph et de son frère alors que vous étiez ignorants [injustes] ?” (89) – Ils dirent : “Est-ce que tu es… Certes, tu es Joseph ! ” – Il dit : “Je suis Joseph, et voici mon frère. Certes, Allah nous a favorisés. Quiconque craint et patiente… Alors très certainement, Allah ne fait pas perdre la récompense des bienfaisants. » (90)
-قَالَ هَلْ عَلِمْتُمْ مَا فَعَلْتُمْ بِيُوسُفَ وَأَخِيهِ إِذْ أَنْتُمْ جَاهِلُونَ (89) قَالُوا أَإِنَّكَ لَأَنْتَ يُوسُفُ قَالَ أَنَا يُوسُفُ وَهَٰذَا أَخِي قَدْ مَنَّ اللَّهُ عَلَيْنَا إِنَّهُ مَنْ يَتَّقِ وَيَصْبِرْ فَإِنَّ اللَّهَ لَا يُضِيعُ أَجْرَالْمُحْسِنِينَ.(90)
12 :100-Et il éleva ses parents sur le trône, et tous tombèrent devant lui, prosternés. Et il dit : « Ô mon père, voilà l’interprétation de mon rêve de jadis. Allah l’a bel et bien réalisé… Et Il m’a certainement fait du bien quand Il m’a fait sortir de prison et qu’Il vous a fait venir de la campagne, [du désert], après que le Diable ait suscité la discorde entre mes frères et moi. Mon Seigneur est plein de douceur pour ce qu’Il veut. Et c’est Lui L’Omniscient, Le Sage » (100)
–وَرَفَعَ أَبَوَيْهِ عَلَى الْعَرْشِ وَخَرُّوا لَهُ سُجَّدًا وَقَالَ يَا أَبَتِ هَٰذَا تَأْوِيلُ رُؤْيَايَ مِنْ قَبْلُ قَدْ جَعَلَهَا رَبِّي حَقًّا وَقَدْ أَحْسَنَ بِي إِذْ أَخْرَجَنِي مِنَ السِّجْنِ وَجَاءَ بِكُمْ مِنَ الْبَدْوِ مِنْ بَعْدِ أَنْ نَزَغَ الشَّيْطَانُ بَيْنِي وَبَيْنَ إِخْوَتِي ۚ إِنَّ رَبِّي لَطِيفٌ لِمَا يَشَاءُ ۚ إِنَّهُ هُوَ الْعَلِيمُ الْحَكِيم(100)
- [10]Coran :5 :25—قَال رَبِّ إِنِّي لَا أَمْلِكُ إِلَّا نَفْسِي وَأَخِي فَافْرُقْ بَيْنَنَا وَبَيْنَ الْقَوْمِ الْفَاسِقِين. (25)
- [11] 6 :87 –De même une partie de leurs ancêtres, de leurs descendants et de leurs frères et Nous les avons choisis et guidés vers un droit chemin. (87)
-وَمِنْ آبَائِهِمْ وَذُرِّيَّاتِهِمْ وَإِخْوَانِهِمْ وَاجْتَبَيْنَاهُمْ وَهَدَيْنَاهُمْ إِلَىٰ صِرَاطٍ مُسْتَقِيمٍ.(87)↩
- [12] Coran9 :23-24 – O vous qui croyez! Ne prenez pas pour alliés, vos pères et vos frères s’ils préfèrent la mécréance à la foi. Et quiconque parmi vous les prend pour alliés(…) ceux-là sont les injustes (23).Dis: «Si vos pères, vos enfants, vos frères, vos conjoints, vos clans, les biens que vous gagnez, le négoce dont vous craignez le déclin et les demeures qui vous sont agréables, vous sont plus chers qu’Allah, Son messager et la lutte dans le sentier d’Allah, alors attendez qu’Allah fasse venir Son ordre. Et Allah ne guide pas les gens pervers » (24).
.-يَا أَيُّهَا الَّذِينَ آمَنُوا لَا تَتَّخِذُوا آبَاءَكُمْ وَإِخْوَانَكُمْ أَوْلِيَاءَ إِنِ اسْتَحَبُّوا الْكُفْرَ عَلَى الْإِيمَان وَمَنْ يَتَوَلَّهُمْ مِنْكُمْ فَأُولَٰئِكَ هُمُ الظَّالِمُونَ (23)قُلْ إِنْ كَانَ آبَاؤُكُمْ وَأَبْنَاؤُكُمْ وَإِخْوَانُكُمْ وَأَزْوَاجُكُمْ وَعَشِيرَتُكُمْ وَأَمْوَالٌ اقْتَرَفْتُمُوهَا وَتِجَارَةٌ تَخْشَوْنَ كَسَادَهَا وَمَسَاكِنُ تَرْضَوْنَهَا أَحَبَّ إِلَيْكُمْ مِنَ اللَّهِ وَرَسُولِهِ وَجِهَادٍ فِي سَبِيلِهِ فَتَرَبَّصُوا حَتَّىٰ يَأْتِيَ اللَّهُ بِأَمْرِهِ وَاللَّهُ لَا يَهْدِي الْقَوْمَ الْفَاسِقِين.(24)
- [13] Al-Bukhārī 2620 et Muslim1003 ↩
- [14] Ibn Achūr, Āttaḥrīr wat-tanwīr, voir le commentaire du verset 46 de la Sourate Hūd, tome 12, p227. ↩
- [15] Coran :30 :21-Et parmi Ses signes Il a créé de vous, pour vous, des conjoints pour que vous viviez en tranquillité avec elles et Il a mis entre vous de l’affection et de la bonté. Il y a en cela des preuves pour des gens qui réfléchissent. (21)
–وَمِنْ آيَاتِهِ أَنْ خَلَقَ لَكُم مِّنْ أَنفُسِكُمْ أَزْوَاجًا لِّتَسْكُنُوا إِلَيْهَا وَجَعَلَ بَيْنَكُم مَّوَدَّةً وَرَحْمَةً إِنَّ فِي ذَلِكَ لَآيَاتٍ لِّقَوْمٍ يَتَفَكَّرُونَ. (21)
- [16] Quand Thumāmah Ibn Uthāl s’est converti à l’islam, il a interdit à ses gens les ventes de blé aux Qurayshites sans l’autorisation du prophète Muhammad. Les Mecquois affamés écrivirent alors au Prophète et lui demandèrent, au nom de l’entretien des relations familiales (silatuar-rahim) qu’il enseignait, de donner son autorisation pour que Thumāmah leur envoie ce dont ils ont besoin. Le Prophète envoya alors une lettre à Thumāma lui demandant de laisser exporter le blé aux Qurayshites. Al-Bukhārī 4372↩
- [17] Coran :5 :2 –(….) Et ne laissez pas la haine pour un peuple qui vous a obstrué la route vers la Mosquée Sacrée vous inciter à transgresser. Entraidez-vous dans la bonté et la piété et ne vous entraidez pas dans le péché et la transgression. Et craignez Allah, car Allah est, certes, dur en punition ! (2)
(… )- وَلَا يَجۡرِمَنَّكُمۡ شَنَـَٔانُ قَوۡمٍ أَن صَدُّوكُمۡ عَنِ ٱلۡمَسۡجِدِ ٱلۡحَرَامِ أَن تَعۡتَدُواْۘ وَتَعَاوَنُواْ عَلَى ٱلۡبِرِّ وَٱلتَّقۡوَىٰۖ وَلَا تَعَاوَنُواْ عَلَى ٱلۡإِثۡمِ وَٱلۡعُدۡوَٰنِۚ وَٱتَّقُواْ ٱللَّهَۖ إِنَّ ٱللَّهَ شَدِيدُ ٱلۡعِقَابِ(2.)↩
- [18] Coran 49 :13 -Ô hommes ! Nous vous avons créés d’un mâle et d’une femelle, et Nous avons fait de vous des nations et des tribus, pour que vous vous entre-connaissiez. Le plus noble d’entre vous, auprès d’Allah, est le plus pieux. Allah est certes Omniscient et Grand-Connaisseur. (13)
-يَا أَيُّهَا النَّاسُ إِنَّا خَلَقْنَاكُم مِّن ذَكَرٍ وَأُنثَى وَجَعَلْنَاكُمْ شُعُوبًا وَقَبَائِلَ لِتَعَارَفُوا إِنَّ أَكْرَمَكُمْ عِندَ اللَّهِ أَتْقَاكُمْ إِنَّ اللَّهَ عَلِيمٌ خَبِيرٌ(13).↩
- [19] Coran 49: 12 -Ô les croyants ! Evitez de trop conjecturer. Certes certaines conjectures sont des péchés. Et n’espionnez pas en recherchant les fautes des gens et ne médisez pas les uns des autres. L’un de vous aimerait-il manger la chair de son frère mort ? certes vous en aurez horreur. Et ayez de la piété envers Allah. Car Allah est Grand Accueillant au repentir, Très Miséricordieux. (12)
-يَا أَيُّهَا الَّذِينَ آمَنُوا اجْتَنِبُوا كَثِيرًا مِنَ الظَّنِّ إِنَّ بَعْضَ الظَّنِّ إِثْمٌ وَلَا تَجَسَّسُوا وَلَا يَغْتَبْ بَعْضُكُمْ بَعْضًا أيُحِبُّ أَحَدُكُمْ أَنْ يَأْكُلَ لَحْمَ أَخِيهِ مَيْتًا فَكَرِهْتُمُوهُ وَاتَّقُوا اللَّهَ إِنَّ اللَّهَ تَوَّابٌ رَحِيمٌ ↩
- [20] Coran : 59 : 10 -Et à ceux qui sont venus après eux en disant: ‹Notre Seigneur, pardonne-nous, ainsi qu’à nos frères qui nous ont précédés dans la foi; et ne mets dans nos cœurs aucune rancœur pour ceux qui ont cru (les amenus). Notre Seigneur, certes Tu es Compatissant et Très Miséricordieux›. (10)
وَالَّذِينَ جَاءُوا مِنْ بَعْدِهِمْ يَقُولُونَ رَبَّنَا اغْفِرْ لَنَا وَلِإِخْوَانِنَا الَّذِينَ سَبَقُونَا بِالْإِيمَانِ وَلَا تَجْعَلْ فِي قُلُوبِنَا غِلًّا لِلَّذِينَ آمَنُوا رَبَّنَا إِنَّكَ رَءُوفٌ رَحِيمٌ(10 )
- [21] Coran 38: 23-Voici mon frère: il possède quatre-vingt-dix-neuf brebis, et moi je n’ai qu’une brebis. Il m’a dit: « Confie-la-moi »et son insistance a beaucoup fait pression sur moi. (23)
-إ نَّ هَٰذَا أَخِي لَهُ تِسْعٌ وَتِسْعُونَ نَعْجَةً وَلِيَ نَعْجَةٌ وَاحِدَةٌ فَقَالَ أَكْفِلْنِيهَا وَعَزَّنِي فِي الْخِطَاب.-(23)↩
- [22] Coran 58 : 22-Tu n’en trouveras pas, parmi les gens qui croient en Allah et au Jour dernier, qui prennent pour amis ceux qui s’opposent à Allah et à Son Messager, fussent-ils leur pères, leur fils, leurs frères ou les gens de leur tribu. Il a prescrit la foi dans leurs cœurs et Il les a aidés de Son secours. Il les fera entrer dans des Jardins sous lesquels coulent les ruisseaux, où ils demeureront éternellement. Allah les agrée et ils L’agréent. Ceux- là sont le parti d’Allah. Le parti d’Allah est celui de ceux qui réussissent. (22)
-لَا تَجِدُ قَوْمًا يُؤْمِنُونَ بِاللَّهِ وَالْيَوْمِ الْآخِرِ يُوَادُّونَ مَنْ حَادَّ اللَّهَ وَرَسُولَهُ وَلَوْ كَانُوا آبَاءَهُمْ أَوْ أَبْنَاءَهُمْ أَوْ إِخْوَانَهُمْ أَوْ عَشِيرَتَهُمْ أُولَٰئِكَ كَتَبَ فِي قُلُوبِهِمُ الْإِيمَانَ وَأَيَّدَهُمْ بِرُوحٍ مِنْهُ وَيُدْخِلُهُمْ جَنَّاتٍ تَجْرِي مِنْ تَحْتِهَا الأنهار خالدين فِيهَا رَضِيَ اللَّهُ عَنْهُمْ وَرَضُوا عَنْهُ أُولَٰئِكَ حِزْبُ اللَّهِ أَلَا إِنَّ حِزْبَ اللَّهِ هُمُ الْمُفْلِحُونَ(22).↩
- [23] 12 :100 – Et il éleva ses parents sur le trône, et tous tombèrent devant lui, prosternés. Et il dit : « Ô mon père, voilà l’interprétation de mon rêve de jadis. Allah l’a bel et bien réalisé… Et Il m’a certainement fait du bien quand Il m’a fait sortir de prison et qu’Il vous a fait venir de la campagne, [du désert], après que le Diable ait suscité la discorde entre mes frères et moi. Mon Seigneur est plein de douceur pour ce qu’Il veut. Et c’est Lui L’Omniscient, Le Sage. »(100)
-وَرَفَعَ أَبَوَيْهِ عَلَى الْعَرْشِ وَخَرُّوا لَهُ سُجَّدًا َقَالَ يَا أَبَتِ هَٰذَا تَأْوِيلُ رُؤْيَايَ مِنْ قَبْلُ قَدْ جَعَلَهَا رَبِّي حَقًّا وَقَدْ أَحْسَنَ بِي إِذْ أَخْرَجَنِي مِنَ السِّجْنِ وَجَاءَ بِكُمْ مِنَ الْبَدْوِ مِنْ بَعْدِ أَنْ نَزَغَ الشَّيْطَانُ بَيْنِي وَبَيْنَ إِخْوَتِي إِنَّ رَبِّي لَطِيفٌ لِمَا يَشَاءُ ۚ إِنَّهُ هُوَ الْعَلِيمُ الْحَكِيمُ.(100)
- [24] Coran : 2:178 -O les croyants! On vous a prescrit le talion au sujet des tués : homme libre pour homme libre, esclave pour esclave, femme pour femme. Mais celui à qui son frère aura pardonné en quelque façon doit faire face à une requête convenable et doit payer des dommages de bonne grâce. Ceci est un allègement de la part de votre Seigneur, et une miséricorde. Donc, quiconque après cela transgresse, aura un châtiment douloureux (178).
La loi du talion est prescrite par le Coran en cas de meurtre Si toutefois le meurtrier obtient le pardon de « son frère »( le mot frère désigne ici la victime, avant de succomber à ses blessures, ou son tuteur qui pardonne au meurtrier en renonçant à son exécution), une diyya(prix du sang) convenable est versée à ce dernier par (le tueur) ou son tuteur. Dieu tout en offrant cet allégement avertit que quiconque, après avoir accepté la diyya, recourt au talion, sera soumis à la loi d’ici-bas, et ira en Enfer dans l’Au-delà. Voir Al-Bukhārī 4498.
-يَا أَيُّهَا الَّذِينَ آمَنُوا كُتِبَ عَلَيْكُمُ الْقِصَاصُ فِي الْقَتْلَى الْحُرُّ بِالْحُرِّ وَالْعَبْدُ بِالْعَبْدِ وَالْأُنْثَىٰ بِالْأُنْثَىٰ ۚ فَمَنْ عُفِيَ لَهُ مِنْ أَخِيهِ شَيْءٌ فَاتِّبَاعٌ بِالْمَعْرُوفِ وَأَدَاءٌ إِلَيْهِ بِإِحْسَانٍ ذَٰلِكَ تَخْفِيفٌ مِنْ رَبِّكُمْ وَرَحْمَةٌ ۗ فَمَنِ اعْتَدَىٰ بَعْدَ ذَٰلِكَ فَلَهُ عَذَابٌ أَلِيمٌ(178).
- [25] D’autres prophètes sont cités dans les versets suivants :
Coran :7:65-Et aux ‘Aad, leur frère Hûd: «O mon peuple, dit-il, adorez Allah. Pour vous, pas d’autre divinité que Lui. Ne [Le] craignez-vous donc pas ?»(65)
-وَإِلَىٰ عَادٍ أَخَاهُمْ هُودً قَالَ يَا قَوْمِ اعْبُدُوا اللَّهَ مَا لَكُمْ مِنْ إِلَٰهٍ غَيْرُهُ أَفَلَا تَتَّقُون(65).
7:73 – Et aux Thamûd, leur frère Sâlih: «O mon peuple, dit-il, adorez Allah. Pour vous, pas d’autre divinité que Lui. Certes, une preuve vous est venue de votre Seigneur : voici la chamelle d’Allah, un signe pour vous. Laissez-la donc manger sur la terre d’Allah et ne lui faites aucun mal ; sinon un châtiment douloureux vous saisira »(73).
-وَإِلَىٰ ثَمُودَ أَخَاهُمْ صَالِحًا قَالَ يَا قَوْمِ اعْبُدُوا اللَّهَ مَا لَكُمْ مِنْ إِلَٰهٍ غَيْرُهُ قَدْ جَاءَتْكُمْ بَيِّنَةٌ مِنْ رَبِّكُمْ هَٰذِهِ نَاقَةُ اللَّهِ لَكُمْ آيَةً فَذَرُوهَا تَأْكُلْ فِي أَرْضِ اللَّهِ وَلَا تَمَسُّوهَا بِسُوءٍ فَيَأْخُذَكُمْ عَذَابٌ أَلِيم(73).
7:85-Et aux Madyan, leur frère Chu’aïb: «O mon peuple, dit-il, adorez Allah. Pour vous, pas d’autre divinité que Lui. Une preuve vous est venue de votre Seigneur. Donnez donc la pleine mesure et le poids et ne donnez pas aux gens moins que ce qui leur est dû. Et ne commettez pas de la corruption sur la terre après sa réforme. Ce sera mieux pour vous si vous êtes croyants (85).
-وَإِلَىٰ مَدْيَنَ أَخَاهُمْ شُعَيْبًا قَالَ يَا قَوْمِ اعْبُدُوا اللَّهَ مَا لَكُمْ مِنْ إِلَٰهٍ غَيْرُهُ قَدْ جَاءَتْكُمْ بَيِّنَةٌ مِنْ رَبِّكُمْ فَأَوْفُوا الْكَيْلَ وَالْمِيزَانَ وَلَا تَبْخَسُوا النَّاسَ أَشْيَاءَهُمْ وَلَا تُفْسِدُوا فِي الْأَرْضِ بَعْدَ إِصْلَاحِهَا ذَٰلِكُمْ خَيْرٌ لَكُمْ إِنْ كُنْتُمْ مُؤْمِنِينَ(85)
11 :50 -Et au Âd Nous avons envoyé leur frère Hûd. «Ô mon peuple, dit-il, soyez des serviteurs à Allah, car vous n’avez d’autre divinité que Lui! Vous n’êtes que des forgeurs de mensonges. (50)
-وَإِلَىٰ عَادٍ أَخَاهُمْ هُودًا قَالَ يَا قَوْمِ اعْبُدُوا اللَّهَ مَا لَكُمْ مِنْ إِلَٰهٍ غَيْرُهُ إِنْ أَنْتُمْ إِلَّا مُفْتَرُونَ. (50)
11 :61-Et (Nous avons envoyé) au Tamud, leur frère Salih, qui dit : ‹Ô mon peuple, soyez des serviteurs à Allah. Vous n’avez point de divinité en dehors de Lui. De la terre Il vous a créé, et qui vous y a établis.Implorez donc Son pardon, et revenez repentants vers Lui. Certes mon Seigneur est bien proche et Il répond toujours (aux appels)›. (61)
-وَإِلَىٰ ثَمُودَ أَخَاهُمْ صَالِحًا ۚ قَالَ يَا قَوْمِ اعْبُدُوا اللَّهَ مَا لَكُمْ مِنْ إِلَٰهٍ غَيْرُهُ هُوَ أَنْشَأَكُمْ مِنَ الْأَرْضِ وَاسْتَعْمَرَكُمْ فِيهَا فَاسْتَغْفِرُوهُ ثُمَّ تُوبُوا إِلَيْهِ إِنَّ رَبِّي قَرِيبٌ مُجِيبٌ. (61)
26 :106-Leur frère Noé leur avait dit : “Ne devenez-vous pas pieux ? ” (106)
-إِذْ قَالَ لَهُمْ أَخُوهُمْ نُوحٌ أَلَا تَتَّقُونَ.(106)
26 :124- Leur frère Hud leur avait dit : « Ne devenez-vous pas pieux (n’allez-vous pas souhaiter parvenir à Allah) » ? (124) Je suis pour vous un messager digne de confiance. (125)
-إذْ قَالَ لَهُمْ أَخُوهُمْ هُودٌ أَلَا تَتَّقُونَ(124)إِنِّي لَكُمۡ رَسُولٌ أَمِينٞ(125).
26 :161-Leur frère Lot aussi leur avait dit : « Ne devenez-vous pas pieux (n’allez-vous pas souhaiter parvenir à Allah) ? » (161)
-إِذْ قَالَ لَهُمْ أَخُوهُمْ لُوطٌ أَلَا تَتَّقُونَ. (161)
27 :45-Nous envoyâmes effectivement vers les Thamûd leur frère. Sâlih [qui leur dit] : « Adorez Allah ! » Et voilà qu’ils se divisèrent en deux groupes qui se disputèrent. (45)
-وَلَقَدْ أَرْسَلْنَا إِلَىٰ ثَمُودَ أَخَاهُمْ صَالِحًا أَنِ اعْبُدُوا اللَّهَ فَإِذَا هُمْ فَرِيقَانِ يَخْتَصِمُونَ. (45)
29:36-De même, aux Madyan (Nous envoyâmes) leur frère Chu’aïb qui leur dit : « Ô mon peuple ! Adorez Allah et attendez-vous au Jour Dernier, et ne semez pas la corruption sur Terre ! ». (36)
-وَإِلَىٰ مَدْيَنَ أَخَاهُمْ شُعَيْبًا فَقَالَ يَا قَوْمِ اعْبُدُوا اللَّهَ وَارْجُوا الْيَوْمَ الْآخِرَ وَلَا تَعْثَوْا فِي الْأَرْضِ مُفْسِدِينَ ( 36)
46 :21 -Rappelle- toi le frère (du peuple) des Aad! Il avait averti son peuple à Al-Ahqaf. Avant lui et après lui, il y a eu plusieurs avertisseurs qui ont averti en disant « Ne servez personne en dehors d’Allah !” Vraiment, je crains pour vous le châtiment du grand jour ». (21)
-وَاذْكُرْ أَخَا عَادٍ إِذْ أَنذَرَ قَوْمَهُ بِالْأَحْقَافِ وَقَدْ خَلَتِ النُّذُرُ مِن بَيْنِ يَدَيْهِ وَمِنْ خَلْفِهِ أَلَّا تَعْبُدُوا إِلَّا اللَّهَ إِنِّي أَخَافُ عَلَيْكُمْ عَذَابَ يَوْمٍ عَظِيمٍ(21)↩
- [26] 58 :13-Ainsi que (le peuple) des Ad, Pharaon et les frères de Lot (13).
-وَعَادٌ وَفِرْعَوْنُ وَإِخْوَانُ لُوط. (13)↩
- [27] Coran : 19 :28« Soeur de Aaron (Harûn) , ton père n’était pas un homme de mal et ta mère n’était pas une prostituée »(28).
– يَا أُخْتَ هَارُونَ مَا كَانَ أَبُوكِ امْرَأَ سَوْءٍ وَمَا كَانَتْ أُمُّكِ بَغِيًّا (28(↩
- [28] Coran : 17 :27–Certainement que les gaspilleurs, (ceux qui dépensent inutilement, ou pour faire du tort ou pour faire de la malice), ont été les frères des diables ; et le Diable (Satan) est très ingrat envers son Seigneur. (27). Voir aussi le verset 59 : 10.op.cit.p9.
-إِنَّ الْمُبَذِّرِينَ كَانُوا إِخْوَانَ الشَّيَاطِين وَكَانَ الشَّيْطَانُ لِرَبِّهِ كَفُورًا.(27)↩
- [29] Coran : 59 : 11– Ne vois-tu pas les hypocrites disant à leurs confrères qui ont reniés parmi les gens du Livre : ‹ Si vous êtes expulsés, nous partirons certes avec vous et nous n’obéirons jamais à personne contre vous; et si vous êtes attaqués, nous vous secourrons certes›. Et Allah est témoin qu’ ils sont des menteurs. (11)
-أَلَمْ تَرَ إِلَى الَّذِينَ نَافَقُوا يَقُولُونَ لِإِخْوَانِهِمُ الَّذِينَ كَفَرُوا مِنْ أَهْلِ الْكِتَابِ لَئِنْ أُخْرِجْتُمْ لَنَخْرُجَنَّ مَعَكُمْ وَلَا نُطِيعُ فِيكُمْ أَحَدًا أَبَدًا وَإِنْ قُوتِلْتُمْ لَنَنْصُرنَّكُمْ وَاللَّهُ يَشْهَدُ إِنَّهُمْ لَكَاذِبُونَ.(11)↩
- [30] Coran :3 :156 -Ô les croyants ! Ne soyez pas comme ces mécréants qui dirent à propos de leurs frères partis en voyage ou pour combattre : « S’ils étaient chez nous, ils ne seraient pas morts, et ils n’auraient pas été tués. » Allah en fit un sujet de regret dans leurs cœurs. C’est Allah qui donne la vie et la mort. Et Allah observe bien ce que vous faites ». (156)
-يَا أَيُّهَا الَّذِينَ آمَنُوا لَا تَكُونُوا كَالَّذِينَ كَفَرُوا وَقَالُوا لِإِخْوَانِهِمْ إِذَا ضَرَبُوا فِي الْأَرْضِ أَوْ كَانُوا غُزًّى لَوْ كَانُوا عِنْدَنَا مَا مَاتُوا وَمَا قُتِلُوا لِيَجْعَلَ اللَّهُ ذَٰلِكَ حَسْرَةً فِي قُلُوبِهِمْ وَاللَّهُ يُحْيِي وَيُمِيتُ وَاللَّهُ بِمَا تَعْمَلُونَ بَصِيرٌ.(156)↩
- [31] A ce sujet voir Dossier GRIC International : « Mariage islamo-chrétien »
https://gric-international.org/rubrique/publications-du-gric/mariages-islamo-chretiens/↩
- [32] Sayyid Qotb ,Fi dhilāl-Qor‘ ān, Tome 1, p 574.↩
- [33] Pèlerinage d’Adieu nommé aussi Hajjat al-wadā ‘ est le seul pèlerinage du Prophète et le dernier d’où son nom. ↩
- [34] Rapporté par Al Bayhaqī et authentifié par Cheikh Albāni dans Silsila Sahiha n°2700.↩
- [35] Les feuilles d’Ibrahim, la Thora de Mūsa,le Zabūr(Psaumes) de Dawūd et l’Evangile de ‘Issa cités dans 14 endroits du Coran.↩
- [36] Al-Bukhārī 3443.↩
- [37] Al-Bukhārī 3535.↩
- [38] Musnad Ahmed 18867 . ↩
- [39] Muslim 2667 . ↩
- [40] L’expression « Certes ceux qui croient, font de bonnes œuvres… » est reprise dans 50 versets.
- [41] Rapporté par Al-Bukhārī et Muslim.↩
- [42] Rapporté par Ahmed, Tirmidhī et Al-Bayhaqī d’après Abou Hourayra.↩
- [43] Coran : 29: 46 -« Et dites: «Nous croyons en ce qu’on a fait descendre vers nous et descendre vers vous, tandis que notre Dieu et votre Dieu est le même, et c’est à Lui que nous nous soumettons».(46)↩
- [44] Coran 5 :2 – Entraidez-vous dans l’accomplissement des bonnes œuvres et de la piété et ne vous entraidez pas dans le péché et la transgression. (2)↩
- [45] Philautie : redoutable maladie spirituelle. C’est une complaisance vicieuse et immodérée pour soi -même. Elle dépasse le narcissisme pathologique parce qu’elle est consciente et rationnelle. Voir Jean Claude Larchet, Thérapeutique des maladies spirituelles, Les Editions de l’Ancre, année 1991, pp151 -168.↩
- [46] A ce sujet, voir Groupe de recherche islamo-chrétien, Péché et responsabilité éthique dans le monde contemporain, Bayard Editions, 2000.pp211-p227.↩
- [47] Le soutien inconditionnel de l’Occident guidé par les Etats-Unis à la politique d’apartheid pratiquée par l’état sioniste en Palestine (depuis 75ans) et leur silence assourdissant sur le génocide et l’écocide perpétrés à Gaza (depuis le 8octobre 2023) ne sont qu’un exemple. La lutte contre l’antisémitisme ne doit pas avoir pour effet de s’abstenir de sanctionner les politiques expansionnistes israéliennes et de soutenir des politiques et des lois qui portent atteinte à ceux qui combattent pour leurs droits reconnus dans le droit international et dans les résolutions des Nations Unies. La fraternité est-elle possible si on décrète que certaines vies valent mieux que d’autres ?↩
- [48] Voir Morin Edgar, La fraternité, Pourquoi ? Résister à la cruauté du monde, Actes Sud ,2019↩
- [49] Citation de l’évêque catholique brésilien Hélder Pessoa Câmara,↩
- [50] Voir Pierre Teil, Edgar Morin et la résistance. https://www.cairn.info/revue-empan-2005-1-page-17.htm.
- [51] « Al-Wadūd » provient de «Wudd» qui signifie l’amour à travers l’acte du don.↩