Cet article s’interroge sur la place consacrée par le Coran à la liberté et, particulièrement, à la liberté de croyance. Loin de prétendre à l’exhaustivité, le texte voudrait prouver que la liberté de croyance, dans le Coran, est une exigence intimement liée à la volonté et à la sagesse divine et ipso facto elle ne saurait être abrogée. Il appelle à une nouvelle exégèse du Coran capable de surmonter les impasses de l’exégèse traditionnelle, à soumettre le patrimoine islamique à la critique et à un nouvel ijtihad multidisciplinaire.
En train de feuilleter : Approfondir le dialogue
Dans un monde où le politique se confond avec le religieux et constitue son corollaire, il n’est pas facile pour l’observateur soucieux de saisir les paradoxes de cette réalité, d’exploiter l’arsenal des idées surgies de tout bord, spécialement celles susceptibles de contribuer à la libération de l’esprit et à l’avènement de la nouvelle société arabe démocratique qui pense l’être et l’être avec, avec des schèmes nouveaux.
Eduquer à la tolérance dans le sens ghazalien et rushdien est un phénomène inédit dans l’histoire de l’islam culturel qui, confirmé en religion divine, invite l’être humain à l’interroger, à l’exploiter, à l’explorer, à foncer dans la genèse des mots, pour nantir le patrimoine culturel et philosophique de la lumière de la raison qui nous rapproche de la « Vérité »
Cet article est composé de cinq parties, nous publions aujourd’hui la deuxième et la troisième
1. Prendre conscience de la dualité ressemblances / différences
2. Développer une attitude juste dans une situation de minorité / majorité.
3. Témoigner de sa foi sans prosélytisme
4. Résoudre les conflits par la non-violence.
5. Stratégies éducatives.
Cette pandémie nous a poussés à nous poser cette question : quel est le sens de la vie ? L’approche collective mondiale et la souffrance commune ne nous auraient-elles pas renvoyés à l’essentiel d’une vie nouvelle et différente plus centrée sur l’humain, l’amour de l’autre différent de nous ?
Le Ramadan confiné a donné un coup d’arrêt brutal à notre quotidien toujours pressé par la culture des fausses urgences, stressé par le culte de performance et déstabilisé par la tyrannie de la logique marchande. Un ramadan confiné non rempli d’activités, de rencontres, de courses, de consommation…, est une chance pour expérimenter la vérité de la vie humaine et réaliser que celle-ci se vit dans la profondeur de chacun, dans le service des autres.
Tout commence par un verre d’eau entre ouvrières dans un champ du Penjab. Deux musulmanes refusent de boire dans le même verre que la chrétienne. Une dispute s’en suit, et le mot « Blasphème » fuse. Elle est arrêtée en 2009, puis condamnée à la pendaison en 2010.
Le 4 février 2019, au cours d’un voyage du pape François dans les Emirats Arabes Unis, lui-même et le Grand imam d’al-Azhar, Ahmed Al-Tayyeb, ont signé un document commun intitulé : La fraternité humaine, pour la paix mondiale et la coexistence commune. Cet événement en a surpris plus d’un, surprise liée, entre autres, à la personnalité des deux signataires et au lieu choisi pour cette signature. La promulgation du document a été précédée d’une préparation longue (au moins une année), mais très discrète. En fait, on sait maintenant qu’il y eut plusieurs rencontres entre le pape François et l’imam d’al- Azhar, qu’elles ont tissé des liens d’amitié entre eux, et qu’elles ont permis la rédaction de cette déclaration commune.
La radicalisation violente de certains jeunes tunisiens n’est pas un phénomène récent. Des Tunisiens ont déjà combattu, par le passé, en Bosnie et en Tchétchénie, en Afghanistan et en Irak. Cependant, personne ne s’attendait à voir les jeunes de la révolution, qui ont revendiqué leur droit à la liberté, à la dignité, à l’emploi et à la justice sociale se transformer, et en grand nombre, en « fusils errants »
Cet article tend à montrer que les nouvelles formes de religiosité chez les jeunes et les facteurs qui les sous-tendent contribuent dans un contexte de crise et d’incertitude généralisée à l’émergence d’une tendance à l’intolérance, à la radicalisation et à l’usage de la violence.
Les mouvements non-violents sont divers et variés. Afin de ne pas nous disperser, nous considérerons seulement trois figures marquantes du 20ème siècle : Gandhi, Martin Luther King, et Jawdat Said, en nous intéressant à leur pensée plutôt qu’à leur action. Nous tenterons d’examiner les concepts qui sont à la base de leur pensée non-violente, et d’identifier ce qui dans ces concepts, relève de leur vision spirituelle.