Jean Fontaine, auteur d’ une série d’ouvrages sur la littérature arabe et tunisienne en particulier et qui a récemment publié « Du côté des salafistes en Tunisie » s’interroge avec sérieux sur les apports des nouvelles méthodes pour lire les livres sacrés ainsi que sur les avancées des sciences afin de purifier sa foi sur Marie en revisitant » les histoires merveilleuses » de son enfance sur celle-ci.
En train de feuilleter : Marie
Pour la deuxième année consécutive le GRIC de Tunis a organisé une table ronde le 15-3-2017, s’inscrivant dans le cadre des rencontres « Ensemble avec Marie », qui rassemblent, le 25 mars, des chrétiens et des musulmans de tous horizons, désirant, à l’instar des Libanais, vivre, autour de la figure de Marie, un temps de convivialité, de prière et de partage. Le texte qui suit est l’intervention que Monseigneur Antoniazzi a prononcée à cette occasion, sur le thème: La Vierge au Moyen-Orient
Une table ronde, a été organisée le 25 mars 2017 par le GRIC Tunis, à la bibliothèque des religions à Tunis, et pour la 2* fois. Elle s’inscrit dans le cadre des rencontres « Ensemble avec Marie », qui rassemblent, le 25 mars de chaque année, des chrétiens et des musulmans de tous horizons, désirant, à l’instar des Libanais, vivre, autour de la figure de Marie, un temps de convivialité, de prière et de partage.( Une vidéo de cette rencontre est à écouter ci-dessous et les différentes interventions seront publiées sur le site)
Le plan de ce très court travail va être partagé en deux grandes parties : la première concerne les phases de l’histoire de Marie telle qu’elle figure dans le Coran et la deuxième l’ interprétation de l’auteure à ce propos.
Dans ce présent travail on essayera d’étudier la symbolique de la figure mariale pour les musulmans, ce qu’elle représente pour eux, sa présence dans les pratiques et les traditions musulmanes et également son empreinte dans la littérature mystique.
Le texte qui suit n’a aucune prétention scientifique, il n’est pas un essai d’étude comparative sur la place de Marie dans le Coran et dans les Evangiles. On n’y trouvera aucune approche exégétique des textes de référence. Il s’agit ici simplement de la réflexion d’un chrétien catholique qui relit les versets du Coran concernant Marie, en étant attentif aux échos qu’ils éveillent dans sa foi et dans sa piété nourries de la Bible et de la Tradition de l’Eglise catholique. J’ai retenu cinq de ces échos.
Telle qu’elle apparaît dans les textes chrétiens – Ecriture et Tradition –, Marie est donc : une créature, fille d’Israël, épouse de Joseph et mère virginale de Jésus par action du Saint Esprit, perpétuellement vierge (du point de vue catholique et orthodoxe), immaculée, c’est-à-dire préservée du péché par pure grâce divine (sauf du point de vue protestant) dès sa conception (approche catholique) ou par le fait que sa vie a correspondu en tout à sa vocation (approche orthodoxe). Préservée du péché, Marie l’a été également de la dégradation du tombeau (approche catholique et orthodoxe). Mère de Jésus, à la fois homme et Dieu, donc « theotokos » (Mère de Dieu), elle est aussi mère de l’Eglise en tant que communauté des disciples, en vertu d’une maternité nouvelle instaurée sur la croix par Jésus lui-même.