A l’initiative du GRIC s’est tenue à Tunis, le 10 mai 2025, une rencontre placée sous le signe de l’espérance : une fenêtre sur l’éternité. Une assistance nombreuse et variée a pu écouter, en alternance des textes et des chants musulmans et chrétiens. Un temps d’échange en petit groupe a permis de réfléchir sur notre expérience personnelle de l’espérance et quels signes d’espérance nous pouvions déceler dans l’espace public et comment nous pouvons leur donner de la visibilité.
Les deux textes qui suivent sont la synthèse d’une réflexion commune du GRIC Tunis sur l’espérance musulmane et l’espérance chrétienne.
Espérance et Islam
L’espérance occupe une place primordiale dans la tradition musulmane. L’espérance y est une notion théologique, spirituelle, transcendante et mystique. Il s’agit en fait de s’accrocher à la parole de Dieu, avec un cœur qui aspire et attend *son secours dans ce monde et *le salut dans l’au-delà.
On ne trouve pas dans le Coran le terme « espérance » comme substantif ; l’espérance n’en demeure pas moins une notion centrale et récurrente dans le texte coranique, l’un des actes les plus louables de la foi. Dans le Coran, c’est le verbe « espérer » qui qualifie de différentes manières l’attitude du croyant confiant dans la grâce divine.
- Espérance et confiance
L’espérance est liée à la confiance en Dieu. Si Dieu, en Sa transcendance, est infiniment éloigné de l’homme, il est, en tant que créateur (خالق) et dispensateur de tout bien (رازق), tout près de lui. Dans le Coran, plusieurs noms qualifient Dieu en ce sens : الغافر (Celui qui pardonne) et الغفور (Celui qui ne cesse de pardonner), الودود (Celui qui chérit avec tendresse), الحليم (le Magnanime), الرؤوف (le Bienveillant), التواب (Celui qui se tourne vers l’homme pour recevoir son repentir), et surtout الرحيم (le Miséricordieux), dont la miséricorde s’étend à l’ensemble de la création.
Les quatre califes bien guidés, mentionnant entre eux le Coran, ont identifié, chacun, un verset considéré comme le plus beau et portant le plus d’espérance. Pour Abou Bakr As-Siddiq, c’est le verset 84 de la sourate 17, Al-Isrā’ : « ‘ Dis : Chacun agit selon sa manière’, celle du serviteur est la désobéissance alors que celle du Seigneur est le Pardon ».
»{قُلْ كُلٌّ يَعْمَلُ عَلَى شَاكِلَتِهِ} (الْإِسْرَاءِ: 84) فإنه لا يُشاكِل بالعبد إلّا العصيان، ولا يُشاكِل بالربّ إلّا الغفران…»
Selon Omar Ibn Al-Khattab, c’est le verset 3 de la sourate 3, Ghafir : « ‘Le Pardonneur des fautes, l’Accueillant au repentir, le Dur en punition, le Détenteur des faveurs. Point de divinité à part Lui et vers Lui est la destination’. Le pardon des fautes devance l’acceptation du repentir : en cela, il y a un objet de réjouissance pour les croyants. »
”غَافِرِ الذَّنْبِ وَقَابِلِ التَّوْبِ شَدِيدِ الْعِقَابِ ذِي الطَّوْلِ لَا إِلَهَ إِلَّا هُوَ لَا إِلَهَ إِلَّا هُوَ َإِلَيْهِ الْمَصِيرُ (غافر: 3). إن مغفرة الذنوب تسبق قبول التوبة، وفي هذا مدعاة لفرح المؤمنين
Selon Uthman Ibn Affen, le verset le plus beau et qui porte le plus d’espérance est le verset 49 de la sourate 49, Al-Hijr : « Informe Mes serviteurs que c’est Moi le Pardonneur, le Très Miséricordieux ».
-: (نَبِّئْ عِبَادِي أَنِّي أَنَا الْغَفُورُ الرَّحِيمُ) (الحجر: 49(
Enfin, pour Ali Ibn Abi Talib, c’est le verset 56 de la sourate 39, Az-Zumar :
« Dis : « Ô Mes serviteurs qui avez commis des excès à votre propre détriment, ne désespérez pas de la miséricorde de Dieu. Car Dieu pardonne tous les péchés. Oui, c’est Lui le Pardonneur, le Très Miséricordieux ». (39 : 53)
قُلْ يَٰعِبَادِىَ ٱلَّذِينَ أَسْرَفُوا۟ عَلَىٰٓ أَنفُسِهِمْ لَا تَقْنَطُوا۟ مِن رَّحْمَةِ ٱللَّهِ إِنَّ ٱللَّهَ يَغْفِرُ ٱلذُّنُوبَ جَمِيعًا إِنَّهُۥ هُوَ ٱلْغَفُورُ ٱلرَّحِيم (الزمر: (53
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Ainsi, les croyants espèrent la miséricorde divine. L’espérance est une notion liée à Dieu lui-même ; elle est donc éternelle. L’espérance est liée à la confiance en Dieu : elle ne s’éteint pas avec le doute ; .elle permet de traverser sereinement les épreuves jusqu’à la rencontre de Dieu.
- Espérance et action
Le croyant qui espère en Dieu ne se fatigue pas et ne perd jamais sa confiance. Cependant l’espérance et la confiance en Dieu sont invalides sans actes. L’espérance est associée à l’action. Elle s’attache au fruit des œuvres. L’espérance n’est pas passive ; elle s’accompagne d’œuvres pieuses et de l’attente du terme fixé par Dieu à la vie de chacun et la fin du monde.
« Quiconque, donc, espère rencontrer son seigneur, qu’il fasse de bonnes actions et qu’il n’associe dans son adoration aucun à son seigneur » (18 : 110).
ۭ ۖ فَمَن كَانَ يَرْجُوا۟ لِقَآءَ رَبِّهِۦ فَلْيَعْمَلْ عَمَلًۭا صَـٰلِحًۭا وَلَا يُشْرِكْ بِعِبَادَةِ رَبِّهِۦٓ أَحَدًۢا
« Ceux qui récitent le Livre de Dieu, accomplissent la prière et dépensent ce dont nous les avons pourvus en secret et ouvertement, ceux-là espèrent un commerce qui ne périclitera point ». (35 : 29).
إِنَّ ٱلَّذِينَ يَتْلُونَ كِتَٰبَ ٱللَّهِ وَأَقَامُوا۟ ٱلصَّلَوٰةَ وَأَنفَقُوا۟ مِمَّا رَزَقْنَٰهُمْ سِرًّا وَعَلَانِيَةً يَرْجُونَ تِجَٰرَةً لَّن تَبُورَ
« Que celui qui espère rencontrer Allah le Jour de la Résurrection afin qu’Il le récompense sache que le terme déterminé par Allah pour cette rencontre arrivera prochainement » (29 : 5)
مَن كَانَ يَرْجُوا۟ لِقَآءَ ٱللَّهِ فَإِنَّ أَجَلَ ٱللَّهِ لَءَاتٍ وَهُوَ ٱلسَّمِيعُ ٱلْعَلِيمُ
Au total, l’espérance est accompagnée d’une œuvre juste et d’une volonté active, fondée sur la foi, les bonnes actions et une confiance inébranlable en la miséricorde divine.
- Espérance et crainte
Pour que l’espérance ne devienne pas une confiance outrecuidante, il faut la mêler à la crainte. L’espérance, mêlée à la peur, empêche cette dernière de devenir une crispation paralysante. Dans le Coran, l’espérance et la crainte ne sont pas antinomiques.
« Ils espèrent sa miséricorde et ont peur de son châtiment ». (17 : 57).
أُو۟لَٰٓئِكَ ٱلَّذِينَ يَدْعُونَ يَبْتَغُونَ إِلَىٰ رَبِّهِمُ ٱلْوَسِيلَةَ أَيُّهُمْ أَقْرَبُ وَيَرْجُونَ رَحْمَتَهُۥ وَيَخَافُونَ عَذَابَهُۥٓ إِنَّ عَذَابَ رَبِّكَ كَانَ مَحْذُورًا
La Sunna fait écho à cette présence simultanée de la peur et de l’espérance dans le cœur du croyant. De même, la tradition exégétique spirituelle a repris l’idée de la nécessaire concomitance de cette peur et de cette espérance.
L’intensité de la prière de demande (الدعاء) est à la mesure simultanément de l’espérance et de la peur. Celui qui se consacre à l’adoration est décrit comme « craignant l’au-delà et espérant la miséricorde de son seigneur » (39 : 9)
سَاجِدًا وَقَآئِمًا يَحْذَرُ ٱلْءَاخِرَةَ وَيَرْجُوا۟ رَحْمَةَ رَبِّهِۦ
Ou comme «invoquant son seigneur par peur ou désir » (32 : 16).
يَدْعُونَ رَبَّهُمْ خَوْفًا وَطَمَعًا
Ainsi, le croyant s’élève vers son seigneur grâce aux deux ailes de la peur et de l’espérance. Toutefois, l’espérance garde une qualité religieuse et une valeur spirituelle que la peur n’a pas.
- Espérance et désespérance
L’espérance se trouve en relation de complémentarité et d’opposition relative avec la peur de Dieu et du châtiment, et d’opposition absolue avec la désespérance, porte de l’incroyance. En effet, si l’espérance mène à la foi, le désespoir conduit à l’incroyance. Le Coran promet le pardon total des fautes à la seule condition que l’homme ne désespère pas de la miséricorde de Dieu.
« Dis : « Ô Mes serviteurs qui avez commis des excès à votre propre détriment, ne désespérez pas de la miséricorde de Dieu. Car Dieu pardonne tous les péchés. Oui, c’est Lui le Pardonneur, le Très Miséricordieux ». (39 : 53)
قُلْ يَٰعِبَادِىَ ٱلَّذِينَ أَسْرَفُوا۟ عَلَىٰٓ أَنفُسِهِمْ لَا تَقْنَطُوا۟ مِن رَّحْمَةِ ٱللَّهِ إِنَّ ٱللَّهَ يَغْفِرُ ٱلذُّنُوبَ جَمِيعًا إِنَّهُۥ هُوَ ٱلْغَفُورُ ٱلرَّحِيمُ
Conclusion
Au total, il y a plusieurs niveaux d’espérance en Dieu.
Espérons être parmi ceux qui prêtent l’oreille à la Parole divine, puis suivent ce qu’elle contient de meilleur. Car ce sont ceux-là qu’Allah a guidés et ce sont eux les doués d’intelligence !
أُو۟لَٰٓئِكَ ٱلَّذِينَ هَدَىٰهُمُ ٱللَّهُ وَأُو۟لَٰٓئِكَ هُمْ أُو۟لُوا۟ ٱلْأَلْبَٰبِ
Espérance du point de vue chrétien
Clarification
Du point de vue linguistique le mot espérance a à voir avec espoir, confiance en l’avenir et même optimisme.
L’optimisme est une disposition d’esprit qui permet de privilégier le bon côté des choses et des évènements, de voir l’avenir de manière positive et d’affronter les défis et les difficultés sans dramatiser avec le maximum d’objectivité et de calme.
L’espoir est l’attente d’une réalisation positive d’une situation difficile. Il nourrit la motivation en période d’incertitude. Il permet de ne pas céder au pessimisme.
La confiance est un sentiment de sécurité et de fiabilité. La confiance et l’espoir sont intimement liés et peuvent se renforcer l’un l’autre.
L’espérance, d’après le Littré est l’attente d’un bien qu’on désire et qu’on entrevoit comme probable. Cet état d’anticipation d’un avenir meilleur est souvent accompagné d’une certaine tension (qawah terme hébreu pour espérance qui symbolise l’état d’expectative dans lequel on se trouve face à l’avenir) et d’attente (Yachal en hébreu autre terme utilisé et qui évoque une corde tendue) en souhaitant la réalisation de quelque chose. L’espérance transcende les circonstances immédiates et trouve sa force dans des convictions profondes philosophiques ou religieuses.
« On se méfie souvent de l’espérance, et singulièrement de l’espérance chrétienne. N’est-ce pas une histoire de naïfs indécrottables qui veulent tellement croire que tout va bien que, lorsque les faits leur donnent tort, ils s’inventent un ciel où tout irait mieux, qui a le double avantage de régler absolument tous les problèmes et de n’être jamais démenti par les faits ? Notre espérance n’est-elle que la transposition dans l’éternité d’un optimisme incurable ? » note Adrien Candiar dans un livre au titre évocateur : Veilleur, où en est la nuit ? Petit traité de l’espérance à l’usage des contemporains. Adrien Candiard, 2018, Cerf, 100p
Alors, pour nous chrétiens qui a-t-il derrière, dessous, à côté du mot Espérance
1-Pour nous espérer est d’abord une exigence de foi.
Le monde d’aujourd’hui n’est guère enclin à écouter parler d’espérance. Il fait l’expérience de tant de fragilités qui ont raison de son orgueilleuse assurance ! Nous venons de vivre la pandémie du covid qui a tellement bouleversé nos vies. On nous parle de réchauffement climatique, de montée du niveau des océans, de violence et de conflits un peu partout dans le monde. L’avenir se révèle sombre et incertain, il risque d’attiser notre désespoir. A tel point que mentionner l’espérance apparaît comme incongru et naïf. Un exemple parmi bien d’autres : allez donc parler d’espérance au peuple de Gaza qui pleure ses morts par centaines, et dont l’environnement est un champ de ruines ! Le monde actuel est un monde violent, à tel point que le désespoir nous guette.
Et pourtant, c’est dans ce monde que moi, chrétien, je suis sommé de témoigner de mon espérance. Les textes sacrés me le rappellent :
–Ne soyez pas tristes comme ceux qui sont sans espérance 1 Lettre de Saint Paul aux Thessaloniciens (4.13) un des plus anciens écrits du deuxième testament, 20 ans après la mort du Christ.
Ou encore
-Soyez toujours prêts à rendre compte de votre espérance devant ceux qui vous le demandent, mais que ce soit avec douceur et respect, me dit la lettre attribuée à Simon-Pierre, disciple de Jésus, pour ne citer que ces deux références.
Mais c’est précisément là que commencent les difficultés : le contenu de l’espérance chrétienne relève d’abord du monde invisible. La Lettre aux chrétiens de Rome, au 1er siècle de notre ère, me le rappelle : Voir ce qu’on espère n’est plus espérer : ce que l’on voit, comment l’espérer encore ? Mais espérer ce que nous ne voyons pas, c’est l’attendre avec persévérance. L’espérance est ainsi fondée sur ma foi : celle-ci est une manière de posséder déjà ce qu’on espère, un moyen de connaître des réalités qu’on ne voit pas (Héb. 11,1). Mon espérance est donc fondée sur le témoignage : celui de Jésus, et celui de l’immense nuée de témoins que me présente la Bible. Ces témoins-là, j’ajoute foi à leurs paroles. Notre espérance ne serait pas chrétienne si elle n’était centrée sur la personne de Jésus, à qui Dieu a rendu vie au-delà de la mort et l’a élevé auprès de Lui. Chaque année, à la fin du Carême, il nous est donné, à nous et à tous nos frères chrétiens, de revivre le « passage » de Jésus vers Dieu, dans ce qui est pour nous le centre de notre foi et de notre espérance. Désormais, Jésus Christ, compagnon de route pour tout croyant, réveille en nous la foi et l’espérance, comme il l’a fait selon l’évangile de Luc, avec les deux disciples d’Emmaüs, désabusés, qui conjuguaient le verbe espérer à l’imparfait : nous espérions qu’il serait le Libérateur.
2- Espérer est aussi quelque chose de très concret
« C’est croire que Dieu nous rend capables de poser des actes éternels. Que, quand nous aimons, cet amour n’est pas simplement un beau sentiment dans une marée d’absurdité vouée à la mort, mais une fenêtre que nous ouvrons sur l’éternité. Car ces actes éternels, ces actes que nous pouvons faire et dont le fruit éternel, ce sont bien sûr les actes d’amour, les seuls qui comptent. Ce sont eux qui construisent, dans notre monde déjà, l’éternité, le Royaume de Dieu. » comme l’écrit Adrien Candiar
Vivre dans l’espérance, c’est adopter un regard renouvelé sur chaque événement et sur chaque être.
Par exemple l’espérance, c’est quand, dans une situation personnelle particulièrement difficile, ou devant le spectacle de l’injustice humaine, devant la violence de la guerre, devant la barbarie, je prête soudain attention à une jeune femme seule, pauvre, au mari drogué, à l’enfant autiste, qui se décourage parfois, puis se reprend en mains, se bat avec un courage extraordinaire pour ses enfants.
L’espérance c’est quand je prête attention à des actes de générosité, les uns banals, réalisés au quotidien, d’autres plus exceptionnels.
Je perçois alors à travers cette générosité inexplicable, une Présence mystérieuse dans la personne humaine, une Présence qui la dépasse.
Je respire ainsi le parfum de la tendresse de Dieu, qui se tient caché au fond de chacun, prêt à nous aider à nous surpasser pour transfigurer la vie, pour faire le monde plus beau.
Ainsi l’espérance, c’est transformer les événements en occasion d’aimer. Car l’espérance transforme nos vies. « Elle s’actualise dans l’accomplissement de l’exigence créatrice dont le terme est notre libération » commente Maurice Zundel .Car notre espérance c’est aussi celle d’une vie éternelle auprès de Dieu.
-3 Ajouter un complément au mot espérance
Pour nous chrétiens nous pourrions dire que l’espérance ne se fonde pas sur une philosophie ou une conviction humaine, mais que le mot espérance ne se conjugue pas seul et qu’il est nécessairement lié à son complément : en Dieu ; espérance en Dieu. Et qu’est-ce que cela signifie ?
Espérer en Dieu, c’est oser croire que Dieu prend soin de chacun d’entre nous, comme d’un enfant bien-aimé, qu’il prend soin de la création , dont nous découvrons peu à peu l’inimaginable immensité, et notamment la Terre, donnée à l’Homme pour qu’il la préserve et qu’il la travaille, et qu’il réalisera les promesses qu’il a faites aux hommes à travers ses prophètes.
Espérer en Dieu c’est croire que ses pensées ne sont pas nos pensées c’est-à-dire que ce qui nous semble un mal à notre échelle et dans l’immédiat peut-être finalement un bien.
Espérer en Dieu c’est ne pas accepter le monde tel qu’il est mais tel que je peux avec les autres, le faire advenir pour réaliser le dessein de Dieu sur sa création c’est-à-dire un monde où tous les êtres vivants ont leur place et où l’homme est un frère pour l’homme.
Espérer en Dieu, c’est croire qu’avec Dieu il y a toujours un chemin, même dans les pires difficultés. Espérer en Dieu c’est mettre en lui toute ma confiance, même lorsque celui-ci semble caché ou silencieux.
Espérer en Dieu c’est croire en son Amour pour tous les hommes et c’est pourquoi le psalmiste peut dire : j’espère le Seigneur de toute mon âme, je l’espère et j’attends sa parole. Mon âme attend plus sûrement le Seigneur que le veilleur n’attend l’aurore. (Ps 129/130)
Espérer en Dieu c’est croire que l’impossible pour l’Homme est possible pour Dieu avec l’Homme.
-4- conclusion
Nous rappelions à l’instant les paroles du psalmiste : « mon âme attend le Seigneur plus surement qu’un veilleur attend l’aurore »
« Sans le savoir, souvent, notre monde nous interroge. « veilleur, où en est la nuit ? » Il nous interroge sur notre espérance, et il n’attend pas de nous des discours lénifiants, des théories rassurantes qui prouveront que tout ira mieux demain ; le monde attend de nous que nous vivions dans l’espérance c’est-à-dire que nous vivions pour l’éternité, que nous vivions pour ce qui compte vraiment et ne passera jamais. » (A. Candiar déjà cité)
Pour terminer posons-nous cette question avec Maurice Zundel : Quelle est l’espérance de Dieu ? Et si l’homme était l’espérance de Dieu ? Quelle mission pour nous, qui nous valorise et nous responsabilise à la fois, qui nous oblige à revoir l’utilisation que nous faisons des instants de vie qui nous sont donnés et qui oriente notre regard pour voir en chacun l’espérance de Dieu.