C’est devenu un lieu commun de l’affirmer : Depuis quelques décennies la société tunisienne n’a cessé d’être agitée de convulsions. De profonds bouleversements ont affecté l’ensemble de l’édifice social. Une crise profonde s’est progressivement installée et se décline comme une triple crise : crise du sens, du lien social et du projet de société. La crise de l’autorité, dit-on, est partout. Celle de l’autorité éducative n’est pas la moindre car elle mine la capacité à vivre ensemble.
Les formes d’autorité, traditionnellement considérées comme légitimes, sont de plus en plus remises en question : parents, enseignants et autres acteurs éducatifs ont de plus en plus de difficultés, à poser des limites aux jeunes.
L’érosion de la confiance s’est aggravée après la révolution. La classe politique s’est révélée incapable de prouver aux jeunes (meneurs de cette révolution) que les sacrifices d’aujourd’hui préparent les satisfactions de demain.
La crise du projet sociétal et la panne de futur se sont accompagnées par un phénomène sans précédent : on a vu naitre des lieux d’emprise, au sein desquels se sont développées des formes concurrentes d’autorité bien plus aliénantes que celles remises en question. Il s’agit essentiellement de la soumission des jeunes tunisiens à l’emprise de l’idéologie et des groupes djihadistes.
En train de feuilleter : Eduquer
Cet article est composé de cinq parties
1. Prendre conscience de la dualité ressemblances / différences
2. Développer une attitude juste dans une situation de minorité / majorité.
3. Témoigner de sa foi sans prosélytisme
4. Résoudre les conflits par la non-violence.
5. Stratégies éducatives.
Cet article est composé de cinq parties, nous publions aujourd’hui la deuxième et la troisième
1. Prendre conscience de la dualité ressemblances / différences
2. Développer une attitude juste dans une situation de minorité / majorité.
3. Témoigner de sa foi sans prosélytisme
4. Résoudre les conflits par la non-violence.
5. Stratégies éducatives.
Cet article est composé de cinq parties, nous publions aujourd’hui la première
1. Prendre conscience de la dualité ressemblances / différences
2. Développer une attitude juste dans une situation de minorité / majorité.
3. Témoigner de sa foi sans prosélytisme
4. Résoudre les conflits par la non-violence.
5. Stratégies éducatives.
Le 1er octobre 2014, après la publication par la presse des comportements criminels de l’Etat islamique en Irak et de Boko Haram au Nigeria, tous les…
La radicalisation violente de certains jeunes tunisiens n’est pas un phénomène récent. Des Tunisiens ont déjà combattu, par le passé, en Bosnie et en Tchétchénie, en Afghanistan et en Irak. Cependant, personne ne s’attendait à voir les jeunes de la révolution, qui ont revendiqué leur droit à la liberté, à la dignité, à l’emploi et à la justice sociale se transformer, et en grand nombre, en « fusils errants »
Cet article tend à montrer que les nouvelles formes de religiosité chez les jeunes et les facteurs qui les sous-tendent contribuent dans un contexte de crise et d’incertitude généralisée à l’émergence d’une tendance à l’intolérance, à la radicalisation et à l’usage de la violence.