Lorsqu’on interroge les textes de la théologie musulmane traditionnelle sur le statut de la femme en Islam, force est de constater qu’il y a un consensus quasi général des Ulémas, qui sont les docteurs de la Loi, sur le statut inférieur de la femme par rapport à l’homme. Pourtant certaines voix discordantes apparaissent régulièrement et contestent cette lecture infériorisante de la femme, en se situant à l’intérieur même de la jurisprudence musulmane, pour appeler , sinon à une égalité homme –femme, du moins à un meilleur statut de la femme. Soucieux de donner à ses réformes une assise théologique solide, Bourguiba, conscient qu’il fallait mettre fin à cette injustice, s’appuiera sur ces voix discordantes pour faire accepter son code du statut personnel, par les Tunisiens, en 1956.
En train de feuilleter : Exégèse
Dans un monde où le politique se confond avec le religieux et constitue son corollaire, il n’est pas facile pour l’observateur soucieux de saisir les paradoxes de cette réalité, d’exploiter l’arsenal des idées surgies de tout bord, spécialement celles susceptibles de contribuer à la libération de l’esprit et à l’avènement de la nouvelle société arabe démocratique qui pense l’être et l’être avec, avec des schèmes nouveaux.