L’abrogation, qui consiste à remplacer ou annuler des lois ou pratiques antérieures, est un concept présent dans les trois religions monothéistes[1].
Cependant, sa manifestation diffère d’une religion à l’autre, principalement en raison de la nature distincte de leurs textes fondateurs et de l’interprétation qui en est faite. Les conceptions du « texte sacré » dans les trois religions monothéistes présentent des nuances théologiques et herméneutiques propres à chacune, reflétant leur évolution historique distincte. Pour saisir le message que Dieu a voulu transmettre, les chrétiens pratiquent l’exégèse et l’herméneutique[2]. En Islam, le débat sur la nature du Coran – créé ou incréé – est l’un des débats théologiques majeurs dans l’histoire musulmane, particulièrement au cours des premiers siècles. Il porte sur la question de savoir si le Coran est la parole de Dieu éternelle et donc incréée, ou s’il a été créé par Dieu à un moment donné dans le temps[3]. Ce débat a eu des implications importantes sur les conceptions théologiques de l’islam, notamment sur la nature de Dieu, la relation entre Dieu et sa création, et la manière dont le Coran doit être compris et interprété. Le triomphe de la doctrine du Coran incréé dans le sunnisme a renforcé l’idée de l’immutabilité du texte coranique, considéré comme l’expression littérale et éternelle de la volonté divine.
Actuellement, la question de l’abrogation ne fait pas l’objet de débats majeurs au sein du judaïsme et du christianisme, contrairement à l’islam, où ce sujet a alimenté de nombreux débats et interprétations à travers les siècles. Revisiter la question de l’abrogation aujourd’hui revêt une importance particulière, car elle touche à des enjeux fondamentaux liés à la compréhension et à l’application du texte sacré dans un contexte contemporain. La question fondamentale qui se pose est celle de la légitimité du croyant, non inscrit dans le cadre des mentors de la « Tradition classique », à interpréter et comprendre le texte sacré en dehors des « sentiers battus », sans passer par les « gardiens du temple ». Une tension émerge alors entre une lecture personnelle et intime du texte d’une part, et une exégèse institutionnelle (ou institutionnalisée) faisant autorité d’autre part. Malgré les innombrables essais et tentatives d’apporter une nouvelle lecture adaptée à notre époque de globalisation envahissante, le recours à la raison humaine reste l’œuvre d’une élite intellectuelle difficilement tolérée au niveau des croyants, en particulier à la suite du renouvellement des formes de fondamentalisme religieux. Face à ce défi, la question qui se pose est de savoir comment actualiser la lecture du texte sacré dans un sens qui puisse créer des points de ralliement et de rencontre, d’abord entre les croyants d’une même religion, puis entre les croyants des deux religions chrétienne et musulmane.
Le fondement coranique de l’abrogation
Le terme « naskh » (abrogation) a été employé dans le Coran à quatre reprises, avec deux sens distincts selon le contexte de révélation des versets concernés. Dans deux versets mecquois (les plus anciens), le terme est utilisé dans le sens de « copier » ou « transcrire ». Il s’agit des versets 7:154[4] et 45:29[5], où naskh signifie la transcription ou la copie des enseignements divins.
En revanche, dans deux versets médinois (plus récents), le terme revêt le sens d' »abroger », « remplacer » ou « effacer ». C’est le cas des versets 2 :106[6] et 22 :52[7], où naskh fait référence à l’abrogation ou la substitution d’un verset par un autre.
Le verset 106 de la sourate « La Vache » constitue la référence principale concernant le concept de naskh (abrogation) dans le Coran. Ce verset emploie deux verbes clés : « nansakh » (nous abrogeons) et « nunsi » (nous fassions oublier). Selon l’exégète Tabari, « nansakh » doit être compris dans le sens de « naqala »(نقل), c’est-à-dire « transporter » ou « déplacer », évoquant l’idée de transcrire un texte d’un support à un autre[8]. Ainsi, le terme coranique pourrait être interprété comme signifiant « copier » et « transcrire », plutôt qu' »abroger » au sens strict. Selon l’exégète Zamakhchari, le terme Naskh signifie remplacer un verset coranique par un autre verset. Cependant, le terme Nunsi (« nous faisons oublier ») va plus loin en éliminant à la fois le verset et la règle qu’il énonçait. Cette distinction entre Nansakh et Nunsi permet d’abroger certains versets au profit de nouvelles règles jugées plus bénéfiques et appropriées, selon l’intérêt et la sagesse divine[9]. Donc, pour Zamakhchari, Naskh consiste simplement à substituer un verset par un autre, tandis que Nunsi implique la suppression totale du verset ainsi que de la loi ou prescription qu’il contenait, lorsqu’une meilleure réglementation s’avère nécessaire. Cette conception de l’abrogation (Naskh) et de l’élimination complète (Nunsi) permet ainsi d’adapter progressivement le message coranique aux nouvelles réalités, selon ce qui est considéré comme l’intérêt suprême pour la communauté des croyants[10]
Les exégètes mentionnent également le sens d' »effacer par déplacement », à l’image de la lumière repoussant l’obscurité. Cette acception s’inscrit dans l’un des sens attribués à « nasakha » en langue arabe, utilisé lorsque le soleil fait disparaître une ombre. Le verbe ne renvoie donc pas nécessairement à une abrogation définitive. Il revêt des significations multiples : remplacer, supprimer, copier, déplacer, transcrire. Cette richesse sémantique appelle à une interprétation nuancée du concept d’abrogation coranique, dépassant une lecture littérale et univoque.
Par ailleurs, le verset 2 :106 soulève plusieurs interrogations d’importance. Premièrement, concernant le segment « ou que Nous le fassions oublier » (nunsiha), on peut se demander si Dieu aurait réellement effacé certains versets de la mémoire du Prophète et de ses Compagnons.
Deuxièmement, cette notion d’abrogation ou de substitution de versets pose des difficultés théologiques au regard du dogme sunnite de l’incréation du Coran. En effet, si le Coran est considéré comme éternel et incréé, comment pourrait-il alors subir des modifications ou des remplacements de versets ? Enfin, une autre question cruciale porte sur le sens à donner au terme central « âya » dans ce verset. Doit-il être compris comme signifiant « verset » au sens littéral, ou faut-il y voir une référence aux « miracles » ou « signes » divins de manière plus large ou encore lui donner un sens juridique ?[11]
Le verset 2:106, souvent considéré comme le verset de référence sur la question de l’abrogation coranique, soulève donc des interrogations majeures quant à son interprétation, ses implications théologiques et la polysémie même du vocabulaire employé. Une analyse approfondie s’impose pour en saisir toutes les subtilités.
Deux autres versets du Coran viennent compléter et enrichir la question de l’abrogation (naskh), en plus du verset 2 :106 souvent cité. Il s’agit du verset 13 :39[12] et du verset 16 :101[13]. Ces versets emploient deux termes différents mais proches de « nasakha » : « yamhou » (effacer) et « baddala » (remplacer, changer). Comme dans le verset 2:106, le mot polysémique « âya » y est également présent. Cependant, selon les circonstances de la révélation (asbâb al-nuzûl), il est clair que dans ces trois versets, « âya » signifie spécifiquement un « verset coranique ». On peut dès lors se demander si le terme « baddalna » (Nous avons remplacé) dans le verset 16:101 renvoie réellement au concept d’abrogation (naskh), ou s’il revêt un autre sens. Mais admettre qu’un verset puisse en abroger un autre impliquerait d’accorder une dimension temporelle au Coran.
« llm an-nâsikh wa al-mansûkh »: theories et controverses
La science de l’abrogation « llm an-nâsikh wa al-mansûkh », qui traite des versets coraniques abrogeant et abrogés, est une discipline controversée au sein de l’exégèse islamique[14]. En effet, la notion d’abrogeant (nāsikh) et d’abrogé (mansūkh) est une construction théorique développée par les théologiens et exégètes musulmans traditionnels. Ce principe exégétique, issu de l’analyse littérale du Coran, vise à résoudre les apparentes contradictions dans le texte sacré, en particulier les versets à portée juridique et législative. Il repose sur l’idée qu’un verset peut voir sa validité invalidée (abrogé/mansūkh) par un autre verset révélé ultérieurement (abrogeant/nāsikh).
Inscrit dans la discipline des « sciences du Coran », ce principe d’abrogation cherche à assurer la cohérence globale du texte coranique en rendant compatibles les interprétations de versets spécifiques. Il s’appuie sur les versets (2:106, 16:101, 22:52) qui évoquent le remplacement ou l’oubli de certains passages. Cependant, les premiers savants comme les Compagnons du Prophète donnaient un sens plus large au terme « naskh », ne le limitant pas à la simple abrogation[15].
Les juristes, en particulier l’imam Al-Châfi’î (767-820/2e siècle de l’Hégire), ont développé le principe des versets « abrogeant » et « abrogé » dans le domaine juridique. Cette approche visait à permettre une interprétation cohérente afin de dégager la règle applicable dans les cas où des versets coraniques semblaient a priori « contradictoires ». Cette démarche exégétique permettait ainsi de lever les contradictions potentielles entre versets et de dégager une législation cohérente sur des questions juridiques précises.
Bien que largement admise par les savants classiques, la doctrine de l’abrogation « nāsikh wa mansūkh » fait l’objet de vifs débats et remises en question, notamment sur ses fondements et son étendue réelle. Il existe un profond désaccord concernant le nombre exact de versets coraniques abrogés. De plus, ce qui est considéré comme un verset abrogeant par certains savants est vu comme un verset abrogé par d’autres. En l’absence de sources faisant autorité pour identifier clairement les versets abrogés et abrogeant, on en est réduit à des conjectures et spéculations qui reflètent souvent les orientations et idées propres à chaque exégète. Il s’agit en réalité d’un effort d’interprétation personnelle (ijtihad) influencé par le contexte et les conditions de l’époque, plutôt que de critères objectifs établis[16].
Sous l’influence du pouvoir politique, certains juristes et théologiens auraient été amenés à déclarer certains versets comme abrogés (mansūkh) afin de favoriser une lecture du Coran conforme aux priorités politiques de l’époque. Cela aurait permis d’éliminer la force normative des versets prônant la tolérance ou la paix dans des contextes où ces injonctions ne servaient pas les objectifs stratégiques du pouvoir. La mise en avant du « verset de l’épée »[17] au détriment des versets de tolérance illustre comment des enjeux politiques peuvent influencer l’élaboration de doctrines religieuses. Le verset de l’épée, en particulier, a été déclaré par certains exégètes comme abrogeant jusqu’à 124 versets coraniques prônant la paix, le pardon et la tolérance.
Des penseurs contemporains et réformateurs islamiques rejettent cette instrumentalisation du Coran. Ils soutiennent que le verset de l’épée ne doit pas être interprété comme un appel général à la violence, mais comme un commandement contextuel limité à une situation spécifique de conflit. Ces critiques dénoncent l’utilisation de la théorie de l’abrogation pour effacer les principes de tolérance et de pluralisme qui figurent dans le Coran.
Des savants comme Sayyed Ahmad Khan, le réformateur islamique indien, rejettent l’idée d’une abrogation du Coran par lui-même, l’attribuant plutôt à une interprétation ultérieure des juristes[18]. D’autres remettent en cause les fondements mêmes de cette doctrine, la jugeant contraire à la logique et dénuée de preuves solides dans le Coran et la Sunna authentique[19].
Apprendre, Reconnaître, Raisonner
La notion d’abrogation (naskh) ne se limite pas à l’invalidation pure et simple d’un verset par un autre. Ce procédé exégétique est également utilisé pour expliquer, clarifier ou spécifier le sens de certains versets coraniques. Dans cette optique, les circonstances entourant la révélation d’un verset revêtent une grande importance. Il n’y a en réalité aucune contradiction réelle entre des versets révélés dans des contextes analogues.
De plus, le recours à l’herméneutique[20] et aux méthodes d’interprétation modernes permettrait une marge de relecture et de réflexion renouvelée sur la pensée religieuse, au-delà de la seule doctrine classique de l’abrogation.
En d’autres termes, plutôt que de considérer certains versets comme simplement abrogés ou annulés, une approche contextualisée et une lecture herméneutique autorisent une compréhension plus nuancée et une refonte de la réflexion sur les textes sacrés, sans nécessairement les opposer les uns aux autres.
Aujourd’hui, apporter des éclaircissements sur les différentes interprétations concernant la portée et les implications de la doctrine de l’abrogation « an-nâsikh wa al-mansûkh » revêt une importance primordiale. Réexaminer cette question sous le prisme des valeurs d’équité, de justice et de miséricorde mises en avant par le Coran pourrait permettre d’aboutir à une compréhension plus inclusive et éthique du texte sacré. En effet, revisiter le principe de l’abrogation à l’aune des principes moraux et de la vision humaniste véhiculés par la révélation coranique offrirait l’opportunité d’en proposer une lecture renouvelée et davantage en phase avec un message spirituel universel prônant la justice et l’égalité.
Il existe un mouvement dans le monde arabo-musulman prônant une relecture historique et contextualisée du Coran. Pour être fructueux, cet effort doit émaner de l’intérieur même des institutions religieuses, afin d’éviter d’être perçu comme une attaque, et requiert un grand courage. Un mouvement réformiste s’avère donc nécessaire. De manière plus générale, il est recommandé d’adopter une approche scientifique du texte coranique, s’inscrivant dans la lignée de l’école exégétique scientifique initiée par Mohamed Iqbal[21]. Une telle démarche, faisant appel aux sciences humaines comme la psychologie, l’histoire et la sociologie, permettrait d’éviter les lectures invalides du texte sacré.
Conclusion
En tant que Groupe de recherches islamo-chrétien, nous chercherons à approfondir ce travail de relecture du Coran et à revisiter ces questions liées à l’abrogation, dans l’optique de favoriser le dialogue interreligieux et la liberté de conscience. Notre objectif est de promouvoir une compréhension plus inclusive et ouverte du message coranique.
En effet, il nous paraît difficilement concevable qu’un verset considéré comme intemporel et universel (2:62[22]), garantissant la récompense éternelle à tous les croyants vertueux, quelles que soient leur appartenance religieuse, puisse être abrogé ou invalidé par un verset contextuel comme le « verset de l’épée » (9:5). Le verset 2:62 reflète une vision d’ouverture et de tolérance envers les autres religions monothéistes. Il consacre le principe qu’au-delà des différences de rites et de dogmes, ce qui compte aux yeux de Dieu est la sincérité de la foi et l’accomplissement des bonnes œuvres. Révoquer sa portée universelle par un verset spécifique lié à un contexte historique précis de conflits semble aller à l’encontre de cet esprit d’acceptation mutuelle.
Notre démarche vise donc à réexaminer ces questions d’un point de vue éthique et spirituel plutôt que strictement légaliste. Nous estimons qu’une lecture contextualisée et une approche herméneutique prenant en compte les finalités du message coranique dans son ensemble s’imposent.
Cela permettrait d’ouvrir la voie à une compréhension renouvelée, mettant en avant les valeurs de paix, de justice et de fraternité entre tous les croyants, quel que soit leur chemin spirituel. In fine, notre objectif est de favoriser le vivre-ensemble et le respect mutuel par un dialogue approfondi entre les traditions religieuses.
- [1] Sur l’abrogation dans le judaïsme et le christianisme, voir : Sami A. Aldeeb Abou Sahlieh, L’abrogation dans le Coran (texte arabe avec introduction en français), Centre de droit arabe et musulman, Saint-Sulpice 2021.↩
- [2] L’exégèse (du grec ‘exegesis’) est interprétation grammaticale, historique, juridique des textes bibliques ; L’herméneutique (du grec ‘hermeneuein’ (expliquer)) est l’art d’interpréter les textes anciens. Voir : Origène, Philocalie, 1-20 Sr les Écritures et la lettre à Africanus su l’histoire de Susanne, Paris, Cerf 1983, p. 161.↩
- [3] La doctrine majoritaire en islam sunnite, soutenue par les théologiens ash’arites et hanbalites, affirme que le Coran est incréé, considérant qu’il s’agit de la parole éternelle de Dieu, existant en dehors du temps et de l’espace. Cette position est liée à l’idée que si Dieu est éternel, sa parole l’est aussi. À l’opposé, l’école théologique des Mu’tazilites, influente sous le califat abbasside, soutenait que le Coran était créé, afin de préserver l’unicité de Dieu, affirmant que seul Dieu est éternel. Ce débat a culminé au IXe siècle avec la mihna, période durant laquelle le calife al-Ma’mun a imposé la doctrine du Coran créé, conduisant à des répressions contre ceux qui s’opposaient à cette vision, comme l’imam Ahmad ibn Hanbal. La mihna a pris fin sous le calife al-Mutawakkil, permettant à la doctrine de l’incréation du Coran de redevenir dominante.↩
- [4] « ولمّا سكت عن موسى الغضب أخذ الألواح وفي نسختها هدى ورحمة للذين هم لربهم يرهبون »
« Quand le courroux se fut tu en Moïse, il reprit les Tables, dont la transcription porte guidance et miséricorde à ceux qui craignent, eux, leur Seigneur » (Jacques Berque, Le Coran, essai de traduction, édition revue et corrigée, Albin Michel, Paris, 1995, p. 180). ↩
- [5] « هذا كتابنا ينطق عليكم بالحق إنا كنّا نستنسخ ما كنتم تعملون »
Voilà Notre Livre. Il parle de vous en toute vérité car Nous enregistrions [tout] ce que vous faisiez » (traduction de Muhammed Hamidullah(↩
- [6] « ما ننسخ من آية او نُنسها نأت بخير منها أو مثلها، ألم تعلم أنّ الله على كل شيء قدير »
« Si Nous abrogeons un verset quelconque ou que Nous le fassions oublier, Nous en apportons un meilleur, ou un semblable. Ne sais-tu pas qu’Allah est Omnipotent ? » (Traduction de Muhammed Hamidullah(. Selon la traduction de jacques Berque « nous le faisons passer à l’oubli », et selon Karim Ifrak « Nous différons », voir : Ifrak Karim, « Abrogation », Orient XXI, https://orientxxi.info/mots-d-islam-22/abrogation,2639↩
- [7] « وما ارسلنا قبلك من رسول ولا نبي إلاّ إذا تمنى ألقى الشيطان في أمنيته فينسخ الله ما يلقي الشيطان ثم يُحْكِمُ الله والله عليم حكيم »
« Nous n’avons pas envoyé́ avant toi d’envoyé́ ou de prophète en qui Satan, quand ils éprouvaient une aspiration, n’y mêlât de ses projections. Mais Dieu abroge les projections de Satan, et de plus rend péremptoires Ses propres signes, Dieu est Connaissant et Sage », J. Berques, p. 357↩
- [8] Cf. Tafsîr Tabari : Jâmi‘u al–bayân fî ta’wîl al–qur’ân, Dâr al–kutub al–‘ilmiyya, 3e édition, Beyrouth, 1999, T. I, p. 521-522.
- [9] https://www.greattafsirs.com/Tafsir_Library.aspx?SoraNo=2&AyahNo=110&MadhabNo=1&TafsirNo=2#:~:text=وقرىء%3A%20«ما%20ننسخ%20من%20آية,ننسخ%20من%20آية%20أو%20ننسكها». ↩
- [10] https://oumma.com/point-de-contrainte-en-religion-partie-1-abrogationnisme-abrogationnistes/
- [11] https://www.alajami.fr/2021/01/07/4-terminologie-du-revele-selon-le-coran-a-le-terme-aya-verset/
- [12] « يمحو الله ما يشاء ويثبت وعنده أم الكتاب »
« Dieu efface ce qu’Il veut ou l’établit, et la Source première est auprès de Lui »↩
- [13] « وإذا بدّلنا آية مكان آية والله أعلم بما ينزّل قالوا إنما أنت مُفْتَرٍ، بل أكثرهم لا يعلمون »
« Quand Nous remplaçons un verset par un autre – et Allah est plus Savant sur ce qu’Il fait descendre – ils disent : ‘Tu n’es qu’un menteur’. Mais la plupart d’entre eux ne savent pas ».↩
- [14] https://oumma.com/point-de-contrainte-en-religion-partie-1-abrogationnisme-abrogationnistes/↩
- [15] https://oumma.com/point-de-contrainte-en-religion-partie-1-abrogationnisme-abrogationnistes/↩
- [16] Voir : Mustapha Zaied, Al Naskh Fi Kora’n Karim, Dar Al Wafa, 1987↩
- [17] Il s’agit du verset 5:9 (le repentir) : « Après que les mois sacrés expirent, tuez les associateurs où que vous les trouviez. Capturez-les, assiégez-les et guettez-les dans toute embuscade. Si ensuite ils se repentent, accomplissent la Salat et acquittent la Zakat, alors laissez-leur la voie libre, car Allah est Pardonneur et Miséricordieux. »↩
- [18] Abdullah Al Masud, Akram Uddin, Md. Rabiul Islam, « Sayyid Ahmed Khan’s (1817 Ce-1898 Ce) Modern Approach Towards Some Principle Concepts Of Islam: A Short Discussion », Journal of emerging technologies and innovative research, Vol. 10, issue 8, Auguste 2023, https://www.researchgate.net/publication/374000189_SAYYID_AHMED_KHAN’S_1817_CE-1898_CE_MODERN_APPROACH_TOWARDS_SOME_PRINCIPLE_CONCEPTS_OF_ISLAM_A_SHORT_DISCUSSION ↩
- [19] Dr Al Ajami, « L’abrogation selon le Coran et l’islam », https://www.alajami.fr/2018/01/26/labrogation-selon-le-coran-et-en-islam-2/↩
- [20] L’herméneutique traite de l’interprétation des textes, en particulier des textes sacrés, philosophiques et littéraires. Elle cherche à comprendre non seulement le sens littéral d’un texte, mais aussi les significations cachées, implicites ou profondes qui peuvent être influencées par le contexte historique, culturel, linguistique ou personnel de l’auteur et du lecteur.↩
- [21] Mohamed Iqbal (1877-1938), Poète, philosophe et homme politique musulman d’origine indo-pakistanaise, Mohamed Iqbal est considéré comme une figure majeure du renouveau de la pensée islamique au XXe siècle et l’un des pères fondateurs idéologiques du Pakistan. Né en 1877 à Sialkot dans une famille de brahmanes convertis à l’islam, Iqbal reçoit une éducation traditionnelle islamique tout en étudiant les langues orientales et occidentales. Après des études à Lahore, Cambridge et Munich, où il soutient une thèse sur la métaphysique en Perse, il enseigne brièvement à Londres. De retour en Inde, Iqbal développe une pensée réformiste prônant une réinterprétation dynamique des textes et de la tradition islamique (ijtihad) pour les adapter aux réalités modernes. Dans ses poèmes en ourdou et en persan, comme Asrar-e-Khudi (Secrets de l’Ego), il appelle à un renouveau spirituel de l’islam.↩
- [22] « إن الذين آمنوا والذين هادوا والنصارى والصابئين من آمن بالله واليوم الآخر وعمل صالحا فلهم أجرهم عند ربّهم ولا خوف عليهم ولا هم يحزنون »
« Certes, ceux qui ont cru, ceux qui se sont judaïsés, les Nazaréens, et les Sabéens, quiconque d’entre eux a cru en Allah, au Jour dernier et accompli de bonnes œuvres, sera récompensé par son Seigneur ; il n’éprouvera aucune crainte et il ne sera jamais affligé ». ↩