Au nom de Dieu, le Compatissant, le Miséricordieux, Paix et Bénédictions sur le Prophète Muhammad
LETTRE OUVERTE À SA SAINTETÉ LE PAPE BENOÎT XVI
Au nom de Dieu, le Compatissant, le Miséricordieux,
Et ne discutez que de la meilleure façon avec les gens du Livre…. (Saint Coran, Al-ankabut, 29:46).
Votre Sainteté,
En ce qui concerne votre cours à l’université de Ratisbonne en Allemagne, le 12 septembre 2006, nous avons pensé qu’il convient, dans l’esprit d’un échange ouvert, d’aborder la façon dont vous utilisez un débat entre l’Empereur Manuel II Paléologue et un « savant Persan » comme point de départ pour un discours sur le rapport entre la Raison et la Foi. Tandis que nous applaudissons à vos efforts pour contrer la dominance de positivisme et le matérialisme dans la vie humaine, nous devons signaler quelques erreurs dans la façon dont vous avez mentionné l’Islam comme un contrepoint à l’utilisation appropriée de la raison, aussi bien que quelques erreurs dans les affirmations que vous avancez à l’appui de votre argument.
Il n’y a aucune Contrainte en Religion
Vous mentionnez que « selon les experts » le verset qui commence par Il n’y a aucune contrainte dans la religion (Al-baqarah 2:256) est de la première période où le Prophète « était toujours impuissant et sous la menace », mais c’est incorrect. En fait ce verset est reconnu comme appartenant à la période de la révélation coranique correspondant à l’ascendant politique et militaire de la jeune communauté musulmane. « Il n’y a aucune contrainte dans la religion » n’était pas un commandement adressé aux musulmans pour qu’ils restent fermes face au désir de leurs oppresseurs de les forcer à renoncer à leur foi, mais c’était un rappel aux musulmans eux-mêmes, une fois qu’ils avaient atteint le pouvoir, qu’ils ne pouvaient pas forcer le cœur de l’autre à croire. « Il n’y a aucune contrainte dans la religion » s’adresse à ceux qui sont en position de force, et non pas de faiblesse. Les commentaires les plus anciens du Coran (comme celui d’Al-Tabari) précisent que quelques musulmans de Médine ont voulu forcer leurs enfants à se convertir du Judaïsme ou du Christianisme à l’Islam et ce verset était précisément une réponse pour qu’ils n’essayent pas de forcer leurs enfants à se convertir à l’Islam. De plus, les musulmans sont aussi guidés par des versets comme ceux-ci : « dis : « La vérité émane de votre Seigneur ». Quiconque le veut, qu’il croit, et quiconque le veut qu’il mécroie ».. (Al-kahf 18:29) ; et « Dis : « Ô vous les infidèles ! Je n’adore pas ce que vous adorez Et vous n’êtes pas adorateurs de ce que j’adore. Je ne suis pas adorateur de ce que vous adorez. Et vous n’êtes pas adorateurs de ce que j’adore. A vous votre religion, et à moi ma religion » ». (Al-kafirun : 109:1-6).
La transcendance de Dieu
Vous dites aussi que « pour la doctrine musulmane, Dieu est absolument transcendant, » une simplification qui peut induire en erreur. Le Coran déclare : Il n’y a rien qui Lui ressemble (Al-shura 42:11), mais il déclare aussi : Il est la Lumière des cieux et de la terre (Al-nur 24:35) ; et : Nous sommes plus près de lui que sa veine jugulaire (Qaf 50:16) ; et, C’est Lui le Premier et le Dernier, l’Apparent et le Caché (Al-hadid 57:3) ; et : Il est avec vous où que vous soyez (Al-hadid 57:4) ; et : Où que vous vous tourniez, la Face d’Allah est là (Al-baqarah 2:115). Aussi, laissez-nous vous rappeler la parole du Prophète, qui déclare que Dieu dit, « Quand je l’aime (l’adorateur), je suis l’ouie par laquelle il entend, la vue par laquelle il voit, la main avec laquelle il saisit et le pied avec lequel il marche. » (Sahih Al-bukhari n° 6502, Kitab Al-riqaq)
Dans la tradition spirituelle, théologique et philosophique islamique, le penseur que vous mentionnez, Ibn Hazm (d.1069 CE), est un personnage estimable mais très marginal, qui a appartenu à l’école Zahiri de jurisprudence qui n’est suivie par personne dans le monde islamique d’aujourd’hui. Si l’on cherche des formulations classiques de la doctrine de la transcendance, on trouve des personnages beaucoup plus importants pour les musulmans, comme Al-Ghazali (d.1111 CE) et beaucoup d’autres qui ont beaucoup plus d’influence et sont plus représentatifs de la foi islamique qu’Ibn Hazm.
Vous citez en argument que parce que l’empereur « a grandi dans la philosophie grecque », l’idée qui » Dieu n’apprécie pas le sang » est, pour lui, « évidente en soi », tandis que l’enseignement musulman sur la transcendance de Dieu est présenté comme un contre-exemple. Dire que pour des musulmans » la volonté de Dieu n’est liée à aucune de nos catégories » est aussi une simplification qui peut mener à un malentendu. Dieu a beaucoup de Noms dans l’Islam, incluant le Miséricordieux, le Juste, le Voyant, l’Entendant, le Scient, l’Aimant et le Doux. Leur foi totale dans l’Unicité de Dieu et leur conviction qu’Il n’y a rien qui soit son égal (Al-ikhlas 112:4) n’a pas amené les musulmans à nier que l’on puisse attribuer ces qualités à Dieu et (à quelques-unes de) Ses créatures, (en écartant, pour le moment, la notion de « catégories », un terme qui exige beaucoup de clarification dans ce contexte). Comme cela concerne Sa Volonté, conclure que les musulmans croient en un Dieu capricieux qui pouvait, ou ne pouvait pas, nous commander le mal c’est oublier que Dieu dit dans le Coran : Certes, Allah commande l’équité, la bienfaisance et l’assistance aux proches. Et Il interdit la turpitude, l’acte répréhensible et la rébellion. Il vous exhorte afin que vous vous souveniez (Al-nahl, 16:90). C’est également oublier que Dieu dit dans le Coran qu’Il s’est à Lui-même prescrit la miséricorde (Al-an’am, 6:12 ; voir aussi 6:54) et que Dieu dit dans le Coran : Ma miséricorde embrasse toute chose (Al-a’raf 7:156). Le mot traduit par miséricorde, rahmah, peut aussi être traduit par l’amour, la bonté et la compassion. De ce mot rahmah vient le formule sacrée que les musulmans emploient quotidiennement, Au nom du Dieu, le Miséricordieux, le Compatissant. Est-ce qu’il n’est pas évident en soi que verser le sang innocent va contre la miséricorde et la compassion ?
L’Utilisation de la Raison
La tradition islamique est riche en explorations de la nature de l’intelligence humaine et de sa relation à la Nature de Dieu et à Sa Volonté, incluant la question de ce qui est évident en soi et de ce qui ne l’est pas. Cependant, la dichotomie entre « la Raison », d’une part, et « la Foi », de l’autre, ne se présente pas précisément sous la même forme dans la pensée islamique. Les musulmans ont traité du pouvoir et des limites de l’intelligence humaine à leur propre façon, reconnaissant une hiérarchie de savoir dont la Raison est une partie cruciale. Il y a deux extrêmes que la tradition intellectuelle islamique a généralement réussi à éviter : l’un consiste à faire, de l’esprit analytique, l’arbitre suprême de la vérité et l’autre de nier que la compréhension humaine puisse traiter des questions suprêmes. Plus important, dans leurs formes les plus mûres et dans la ligne du courant dominant, les recherches intellectuelles des musulmans, à travers les âges, ont maintenu qu’il y a consonance entre les vérités de la révélation coranique et les exigences de l’intelligence humaine, sans qu’il faille sacrifier l’une à l’autre. Dieu dit, Nous leur montrerons Nos signes dans l’univers et en eux-mêmes, jusqu’à ce qu’il leur devienne évident que c’est cela la Vérité (Fussilat 41:53). La Raison elle-même est l’un de ces nombreux signes en nous, que Dieu nous invite à contempler, et à utiliser pour contempler, comme une voie pour connaître la vérité.
Qu’est-ce que « la Guerre Sainte » ?
Nous voudrions faire remarquer que « la guerre sainte » est un terme qui n’existe pas en langues islamiques. Jihad, il faut le souligner, signifie la lutte et, spécifiquement, la lutte dans la voie de Dieu. Cette lutte peut prendre beaucoup de formes, incluant l’utilisation de la force. Quoiqu’un jihad puisse être sacré en ce sens qu’il est dirigé vers un idéal sacré, ce n’est pas nécessairement « une guerre ». De plus, il est remarquable que Manuel II Paléologue dise que « la violence » va contre la nature de Dieu, alors que le Christ lui-même use de violence contre les changeurs de monnaie dans le temple et qu’il a dit « ne pensez pas que je suis venu apporter la paix sur la terre ; je ne suis pas venu apporter la paix, mais le glaive … » (Matthieu 10:34-36) Quand Dieu noyait le Pharaon, allait-il contre Sa propre Nature ? Peut-être l’empereur voulait-il dire que la cruauté, la brutalité et l’agression sont contre la Volonté du Dieu. Dans ce cas, la loi classique et traditionnelle du jihad dans l’Islam est en complet accord avec lui.
Vous dites que « naturellement l’empereur connaissait aussi les dispositions, développées par la suite et fixées dans le Coran, à propos de la guerre sainte« . Cependant, comme nous l’avons déclaré ci-dessus, concernant » Nulle contrainte en religion » , les instructions mentionnées ci-dessus n’étaient pas postérieures du tout. De plus, les déclarations de l’empereur sur la conversion forcée montrent qu’il ne savait pas ce que ces instructions sont et ont toujours été.
Les règles islamiques traditionnelles qui font autorité sur la guerre peuvent être résumées dans les principes suivants :
Les non-combattants ne sont pas des cibles légitimes ou autorisées. Cela a été souligné explicitement, à maintes et maintes reprises, par le Prophète, ses Compagnons et par la tradition des spécialistes depuis lors.
La croyance religieuse seule ne fait de personne la cible potentielle d’une attaque. La communauté musulmane primitive se battait contre des païens qui les avait aussi expulsés de leurs maisons, les avaient persécutés, torturés et assassinés. Par la suite, les conquêtes islamiques étaient politiques dans leur nature.
Les musulmans peuvent et doivent vivre paisiblement avec leurs voisins. Et s’ils inclinent à la paix, incline vers celle-ci (toi aussi) et place ta confiance en Allah (Al-anfal 8:61). Cependant, cela n’exclut pas l’autodéfense légitime et la maintien de la souveraineté.
Les musulmans sont obligés d’obéir à ces règles tout autant qu’ils doivent s’abstenir du vol et de l’adultère. Si une religion régule la guerre et décrit les circonstances où elle est nécessaire et juste, cela ne rend pas cette religion guerrière, pas plus que la régulation de la sexualité ne rend une religion lascive. Si quelques-uns ont méconnu une tradition longue et bien établie en faveur des rêves utopiques où la fin justifie les moyens, ils l’ont fait de leur propre décision et sans la sanction de Dieu, de Son Prophète, ou de la tradition savante. Dieu dit dans le Saint Coran : que la haine pour un peuple ne vous incite pas à être injuste. Pratiquez l’équité : cela est plus proche de la piété (Al-ma’idah 5:8). Dans ce contexte, nous devons déclarer que le meurtre, le 17 septembre, d’une nonne catholique innocente en Somalie et d’autres actes semblables de violence individuelle inadmissible en réaction à votre cours à l’Université de Ratisbonne, sont complètement non islamiques et nous condamnons totalement de tels actes.
Conversion Forcée
La notion qu’il est prescrit aux musulmans de répandre leur foi « par l’épée » ou que l’Islam, en fait, s’est, en grande partie, répandu « par l’épée » ne résiste pas à l’examen minutieux. En effet, comme entité politique, l’Islam s’est, en partie, répandu à la suite de conquêtes, mais la plus grande partie de son expansion est venue suite à l’activité missionnaire et à la prédication. L’enseignement islamique n’a pas prescrit que les populations vaincues devaient forcées ou contraintes à se convertir. En fait, beaucoup des premiers territoires conquis par les musulmans sont restés majoritairement non-musulmans pendant des siècles. Si les musulmans avaient désiré convertir tous les autres par la force, il n’y aurait pas une seule église ou une seule synagogue encore en existence où que ce soit dans le monde islamique. Le commandement « Nulle contrainte en religion » signifie maintenant ce qu’il a signifié alors. Le simple fait qu’une personne ne soit pas musulmane n’a jamais été un légitime casus belli dans la loi ou la foi islamique. Comme pour les règles de la guerre, l’histoire montre que quelques musulmans ont violé ces principes islamiques concernant la conversion forcée et le traitement des autres communautés religieuses, mais l’histoire montre aussi que ces cas sont, de beaucoup, l’exception qui prouve la règle. Nous reconnaissons énergiquement que contraindre les autres à « croire » – si une telle chose est vraiment possible – ne plait pas à Dieu et que Dieu n’apprécie pas le sang. En effet, nous croyons, et les musulmans ont toujours cru, que quiconque tuerait une personne non coupable d’un meurtre ou d’une corruption sur la terre, c’est comme s’il avait tué tous les hommes (Al-ma’idah 5:32).
Quelque chose de nouveau ?
Vous mentionnez l’affirmation de l’empereur que « ce que le prophète a apporté de nouveau, était des choses mauvaises et inhumaines, comme son mandat de diffuser par l’épée la foi qu’il prêchait. » Ce que l’empereur n’est pas parvenu à comprendre – outre le fait (mentionné ci-dessus) qu’aucun commandement de ce genre n’a jamais existé dans l’Islam – c’est que le Prophète n’a jamais prétendu apporter quoi que ce soit de fondamentalement nouveau. Dieu dit, dans le Saint Coran, Il ne t’est dit (à toi Mohammed) que ce qui a été dit aux Messagers avant toi. (Fussilat 41:43) et, (Mohammed) dis : « Je ne suis pas une innovation parmi les messagers ; et je ne sais pas ce que l’on fera de moi, ni de vous. Je ne fais que suivre ce qui m’est révélé ; et je ne suis qu’un avertisseur clair ». (Al-ahqaf, 46:9). Ainsi la foi dans le Dieu Unique n’est la propriété d’aucune communauté religieuse. Selon la croyance islamique, tous les vrais prophètes ont prêché la même vérité aux différents peuples à diverses époques. Les lois peuvent être différentes, mais la vérité est immuable.
Les « Experts »
A un moment, sans spécifier, vous faites référence « aux experts » (sur l’Islam) et, en réalité, vous citez de nom deux savants catholiques, le Professeur (Adel) Théodore Khoury et (le Professeur associé) Roger Arnaldez. Il suffit ici de dire que, tandis que beaucoup de musulmans considèrent qu’il y a des non-musulmans, et des catholiques, bienveillants qui pourraient vraiment être considérés comme « des experts » en Islam, les musulmans n’ont pas, à notre connaissance, approuvé « les experts » vous avez mentionnés, et ne les ont pas reconnus comme représentant les musulmans ou leurs points de vue. Le 25 septembre 2006 vous avez réitéré votre importante déclaration, faite à Cologne le 20 août 2005, selon laquelle, « le dialogue interreligieux et interculturel entre chrétiens et musulmans ne peut se réduire à un choix passager. Il est en effet une nécessité vitale, dont dépend, dans une large mesure, notre avenir. » Si nous sommes entièrement d’accord avec vous, il nous semble qu’une grande partie de l’objet de dialogue inter-religieux doit être l’effort d’écouter et de considérer les voix réelles de ceux avec qui nous sommes en dialogue et non, seulement, de ceux de notre propre persuasion.
Christianisme et Islam
Le Christianisme et l’Islam sont la première et la seconde des religions, en ordre de grandeur, dans le monde et dans l’histoire. Les chrétiens et des musulmans représentent, semble-t-il, respectivement, plus d’un tiers et un cinquième de l’humanité. Ensemble ils composent plus de 55 % de la population du monde entier, rendant la relation entre ces deux communautés religieuses le facteur le plus important pour établir la paix de façon significative dans le monde entier. Comme chef de plus d’un milliard de Catholiques et exemple moral pour beaucoup d’autres autour du globe, votre seule voix peut être considérée comme celle qui a le plus d’influence pour faire avancer cette relation dans la direction de la compréhension mutuelle. Nous partageons votre désir du dialogue franc et sincère et reconnaissons son importance dans un monde de plus en plus inter-connecté. Sur ce dialogue sincère et franc, nous espérons continuer de construire des rapports paisibles et amicaux basés sur le respect mutuel, la justice et ce qui est essentiellement commun dans notre tradition abrahamique partagée, en particulier, les deux plus grands commandements en Marc 12:29-31 (et, avec variante, dans Matthieu 22:37-40), à savoir que, le Seigneur notre Dieu est Un seul Seigneur ; / Et tu aimeras le Seigneur ton Dieu de tout ton cœur, de toute ton âme, de tout ton esprit et de toutes tes forces : c’est le premier commandement. / Et le deuxième commandement lui est semblable, à savoir, Tu aimeras ton prochain comme toi-même. Il n’y a aucun autre commandement plus grand que ceux-ci.
Les musulmans apprécient aussi les mots suivants du Deuxième Concile du Vatican :
L’Eglise regarde aussi avec estime les musulmans, qui adorent le Dieu un, vivant et subsistant, miséricordieux et tout-puissant, créateur du ciel et de la terre, qui a parlé aux hommes. Ils cherchent à se soumettre de toute leur âme aux décrets de Dieu, même s’ils sont cachés, comme s’est soumis à Dieu Abraham, auquel la foi islamique se réfère volontiers. Bien qu’ils ne reconnaissent pas Jésus comme Dieu, ils le vénèrent comme prophète ; ils honorent sa Mère virginale, Marie, et parfois même l’invoquent avec piété. De plus, ils attendent le jour du jugement, où Dieu rétribuera tous les hommes ressuscités. Aussi ont-ils en estime la vie morale et rendent-ils un culte à Dieu, surtout par la prière, l’aumône et le jeûne. (Nostra Aetate, le 28 octobre 1965)
Et également les mots du dernier pape, Jean-Paul II, que beaucoup de musulmans tenaient en grand respect et estime : Nous, les chrétiens, reconnaissons avec joie les valeurs religieuses que nous partageons avec l’islam. Aujourd’hui je voudrais répéter ce que j’ai dit à de jeunes musulmans il y a quelques années à Casablanca : « Nous croyons au même Dieu, au Dieu unique, vivant, le Dieu qui créa le monde et qui conduit les créatures à leur perfection » (Insegnamenti, VIII/2, [1985 à ses créatures], p.497, cité pendant une audience générale, le 5 mai 1999).
Les musulmans ont aussi apprécié l’expression personnelle sans précédent de votre douleur et la clarification et l’assurance que vous avez données (le 17 septembre) que votre citation ne reflète pas votre propre avis personnel, ainsi que l’affirmation du Secrétaire d’État le Cardinal Tarcisio Bertone (le 16 septembre) concernant le document conciliaire Nostra Aetate. Finalement, les musulmans ont apprécié que (le 25 septembre), devant un groupe assemblé d’ambassadeurs de pays musulmans, vous avez exprimé « un respect total et profond pour tous les musulmans ». Nous espérons que nous ferons tout pour éviter les erreurs du passé et vivre ensemble, à l’avenir, dans la paix, l’acceptation mutuelle et le respect.
Et toute louange revient à Dieu et il n’y a ni puissance, ni force sinon par Dieu.
© 2006
SIGNÉ
( Inscrit par ordre alphabétique)
1. H.E. Allamah Abd Allah bin Mahfuz bin Bayyah Professeur, Université du Roi Abd Al-Aziz, Arabie Saoudite Ancien Vice Président ; Ministre de la Justice ; Ministre de l’Éducation et Ministre des Affaires Religieuses, Mauritanie
2. Professor Dr. Allamah Muhammad Sa‘id Ramadan Al-Buti Doyen du Département de Religion, Université de Damas, Syrie
3. Prof. Dr. Mustafa Çag 4. H.E. Shaykh Professor Dr. Mustafa Ceric Grand Mufti et Président des Ouléma de Bosnie Herzégovine
5. H.E. Shaykh Ravil Gainutdin Grand Mufti de Russie
6. H.E. Shaykh Nedzad Grabus Grand Mufti de Slovénie
7. Shaykh Al-Habib Umar bin Muhammad bin Salim bin Hafeez Doyen, Dar Al-Mustafa, Tarim, Yémen
8. Shaykh Al-Habib Ali Mashhour bin Muhammad bin Salim bin Hafeez Imam de la Mosquée Tarim et Président du Conseil de la Fatwa, Tarim, Yémen
9. Professor Dr. Farouq Hamadah Professeur des Sciences de la Tradition, Université Mohammad V, Maroc
10. Shaykh Hamza Yusuf Hanson Fondateur et Directeur, Zaytuna Institute, Californie, USA
11. H.E. Shaykh Dr. Ahmad Badr Al-Din Hassoun Grand Mufti de la République de Syrie
12. Dr. Shaykh Izz Al-Din Ibrahim Conseiller pour les Affaires Culturelles, Prime Ministry, Émirats Arabes Unis
13. H.E. Professor Dr. Omar Jah Secrétaire du Conseil des Muslim Scholars, Gambie Professeur de Civilisation et de Pensée Islamiques, Université de Gambie
14. Shaykh Al-Habib Ali Zain Al-Abideen Al-Jifri Fondateur, et Directeur, Taba Institute, Émirats Arabes Unis
15. H.E. Shaykh Professor Dr. Ali Jumu‘ah Grand Mufti de la République d’Égypte
16. Professor Dr. Abla Mohammed Kahlawi Doyen des Études Islamiques et Arabiques, Université Al-Azhar (Women’s College), Égypte
17. Professor Dr. Mohammad Hashim Kamali Doyen, Institut International de Pensée et de Civilisation Islamiques (ISTAC), Malaisie Professeur de Droit et de Jurisprudence Islamiques, Université Islamique Internationale, Malaisie
18. Shaykh Nuh Ha Mim Keller Shaykh dans l’Ordre Shadhili et Senior Fellow of Aal al-Bayt Institute for Islamic Thought (Jordan), U.S.A.
19. H.E. Shaykh Ahmad Al-Khalili Grand Mufti du Sultanat d’Oman
20. Shaykh Dr. Ahmad Kubaisi Fondateur de l’Organisation des Uléma, Iraq
21. Allamah Shaykh Muhammad bin Muhammad Al-Mansouri Haute Autorité (Marja’) des Musulmans Zaïdites, Yémen
22. Shaykh Abu Bakr Ahmad Al-Milibari Secrétaire-Général de l’Association Ahl Al-Sunna, India
23. H.E. Dr. Moulay Abd Al-Kabir Al-Alawi Al-Mudghari Directeur-Général de l’Agence Bayt Mal Al-Qods Al-Sharif, Ancien Ministre des Affaires Religieuses, Maroc
24. H.E. Shaykh Ahmad Hasyim Muzadi Premier Président de Nahdat al-Ulema, Indonésie
25. H.E. Professor Dr. Seyyed Hossein Nasr Professeur d’Université des Études Islamiques, George Washington University, Washington D.C, U.S.A.
26. H.E. Shaykh Sevki Omerbasic Grand Mufti de Croatie
27. H.E. Dr. Mohammad Abd Al-Ghaffar Al-Sharif Secrétaire-Général du Ministère des Affaires Religieuses, Kuwait
28. Dr. Muhammad Alwani Al-Sharif Président de l’Académie Européenne de Culture et de Sciences Islamiques, Bruxelles, Belgique
29. Shaykh M. Iqbal Sullam Vice Secrétaire-Général, Nahdat al-Ulema, Indonésie
30. Shaykh Dr. Tariq Sweidan Directeur-Général du Canal Satellite Risalah
31. Professor Dr. H.R.H. Prince Ghazi bin Muhammad bin Talal Président du Conseil d’Administration du Aal al-Bayt Institute for Islamic Thought, Jordanie
32. H.E. Ayotollah Muhammad Ali Taskhiri Secrétaire-Général de l’Assemblée Mondiale pour la Proximité des Écoles de Pensée Islamiques (WAPIST), Iran
33. H.E. Shaykh Naim Trnava Grand Mufti du Kosovo
34. H.E. Dr. Abd Al-Aziz Uthman Al-Tweijri Directeur-Général de l’Organisation Islamique pour l’Éducation, les Sciences et la Culture (ISESCO), Maroc
35. H.H. Justice Mufti Muhammad Taqi Uthmani Vice Président, Dar Al-Ulum, Karachi, Pakistan
36. H.E. Shaykh Muhammad Al-Sadiq Muhammad Yusuf Grand Mufti d’Ouzbékistan
37. Shaykh Abd Al-Hakim Murad Winter Shaykh Zayed Lecturer in Islamic Studies, Divinity School, Université de Cambridge, U.K. Directeur du Muslim Academic Trust, U.K.
38. H.E. Shaykh Muamer Zukorli Mufti de Sandjak, Bosnie