Le Conseil interreligieux du Nigeria (Nirec) a exprimé son inquiétude face à la perte de vies humaines et de biens, causée par des actes de terrorisme, l’intolérance religieuse, les conflits intercommunautaires et le vandalisme, dans une déclaration publiée lundi 18 février par l’agence de presse du Nigeria (NAN) et reprise par le quotidien nigérian Daily Trust.
Pour le conseil, composé de 25 chrétiens et 25 musulmans et qui a tenu sa première réunion trimestrielle de 2013 à Uyo, capitale de l’État d’Akwa Ibom (sud-est du Nigeria), le caractère sacré de la vie humaine doit être protégée à tout moment.
La flambée de la violence politique, associée à la pauvreté, au sous-développement et au partage inégale des ressources provoque les troubles religieux fréquents dans le pays. Le texte, signé par les deux coprésidents du Nirec, le sultan de Sokoto, Alhaji Sa’ad Abubaka, et le pasteur Ayodele Oritsejafor, président de l’Association chrétienne du Nigeria (CAN), ainsi que par le coordonnateur national du Nirec, le professeur Is-haq Oloyede, appelle donc à « l’équité et à la justice comme base pour la paix dans toute la société ».
Les responsables du Nirec exhortent par ailleurs l’Assemblée nationale à faire prévaloir l’intérêt national dans la révision constitutionnelle en cours, et dans l’adoption des lois, garantissant la liberté de circulation des citoyens dans le pays. Ils dénoncent le « rythme croissant » de la corruption dans le pays et réclament la mise en place de stratégies permettant de punir les personnes corrompues.
Ils suggèrent également au gouvernement et au secteur privé de créer plus d’emplois pour les jeunes, afin de réduire la pauvreté dans le pays.
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