Le hasard du calendrier, qui ne se reproduira pas avant 33 ans, veut que la plupart des musulmans fêteront le Mouled, la naissance du prophète Mohammed, pratiquement le jour où les chrétiens célèbreront Noël. Que ce soit plus que jamais l’occasion de partager dans la Joie des moments d’amitié, agrémentés d’échange de spécialités culinaires et de cadeaux. Que les enfants, à l’honneur ce jour-là dans les deux traditions, passent, comme ils savent si bien le faire, les barrières culturelles pour apprendre à vivre comme des frères.
Dans les Misérables, lorsque Jean Valjean arrive chez l’évêque de Digne il lui dit : « Monsieur, comment pouvez-vous ainsi accueillir, chez vous, sans méfiance, un homme à la mine aussi sauvage que moi, et dont vous ne connaissez même pas le nom ? ».
« Si, je le connais ton nom, tu t’appelles mon frère »
Admirable réponse mise par Victor Hugo dans le bouche de l’Evêque qui pourrait aujourd’hui encore, inspirer nos attitudes confrontées à l’intolérance, à la violence aveugle envers l’autre, à la souffrance des habitants de pays en guerre , à la détresse des migrants, à la peine de ceux qui sont marqués par le deuil.
Que ces jours de fête soient l’occasion de mieux connaitre l’autre, de le reconnaître, d’aimer nos différences puisqu’elles rendent le monde plus beau, et nos ressemblances, comme notre espoir commun en la miséricorde de Dieu, d’aimer l’autre comme il est, pour ce qu’il est, pour son humanité.
Que ces fêtes partagées nous aident à construire une société plus unie, plus juste, plus paisible, plus accueillante, en un mot : plus fraternelle.
Bonnes fêtes à tous et bonne année 2016