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    Brèves

    Mohammed Benjelloun-Touimi, co-fondateur du GRIC (1935-2014)

    Gric Internationalpar Gric International17 mars 2015Mis à jour :17 novembre 2015Aucun commentaireLecture : 6 minutes
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     Par Vincent Feroldi, ancien secrétaire général du GRIC international

    Comme l’a écrit Ruth Grosrichard dans un bel hommage paru le 9 janvier 2015 dans www.huffpostmaghreb.com, « beaucoup, à Rabat et ailleurs au Maroc, se souviennent de ce brillant professeur d’arabe. Les uns pour avoir suivi ses cours, les autres comme leur collègue. Il jouissait d’un respect unanime par sa distinction naturelle, son élégante discrétion et sa courtoisie ainsi que par son immense culture à la fois arabo-islamique et occidentale.
    Mohammed Benjelloun-Touimi, originaire d’une famille de Fès, né en 1935 à Casablanca, faisait partie de cette génération de Marocains dotés d’une très solide formation, en arabe et en français, qui obtinrent leur baccalauréat à la veille de l’Indépendance. Après une scolarité à l’Institut Guessous de Rabat et quelques années au collège Mohammed V de Marrakech puis à l’école libre Moulay Al-Hassan créée par l’Istiqlal à Casablanca, il intègre le lycée Lyautey où il décroche son bac en 1955.
    Tandis que les jeunes gens de son milieu et de son âge ont tendance à se tourner vers des études de Droit pour embrasser des carrières dans les institutions politiques et administratives, il est, à cette époque, un des rares à opter pour le métier d’enseignant. C’est ainsi qu’il s’oriente vers l’Institut des Hautes Etudes Marocaines (IHEM) d’où il sort avec une licence d’arabe. Pour parfaire sa formation, il se rend à Paris en 1958.
    Là, il obtient brillamment le Diplôme d’Etudes Supérieures puis l’Agrégation d’arabe. Il est donc tout préparé pour rendre d’éminents services à son pays fraîchement indépendant.
    Pourtant, c’est à Descartes, le lycée français de Rabat qu’il accomplira toute sa carrière. La bureaucratie universitaire marocaine d’alors, jalouse de ses prérogatives et prisonnière de mesquineries individuelles, ne voyait pas forcément d’un bon œil l’arrivée d’un jeune professeur compétent et prometteur qui aurait pu faire de l’ombre à certains. Tant pis pour l’enseignement supérieur marocain. Tant mieux pour les centaines d’élèves du lycée Descartes qu’il a formés jusqu’à son départ à la retraite en 1999. Plusieurs grands noms de la vie publique ont été de ceux-là : décideurs politiques, acteurs économiques, médecins de renom, etc. Il pouvait aussi s’enorgueillir d’avoir vu figurer nombre de ses élèves au palmarès du prestigieux Concours général d’arabe.
    Lorsque en 1988, l’Ambassade de France à Rabat décide, en coopération avec le ministère marocain de l’Education, de créer dans les lycées français les sections internationales franco-marocaines et l’option internationale du bac (OIB), il est non seulement partie prenante dans la définition des programmes et les cours dispensés mais il s’enthousiasme pour cette formule bilingue et biculturelle qu’il appelait de ses vœux depuis longtemps. Son propre bilinguisme, il savait l’exercer avec talent dans les cours de thème et de version qu’il donnait à de jeunes étudiants français venus à Rabat pour préparer l’agrégation et le CAPES d’arabe ».
    Mais Mohammed Benjelloun-Touimi ne s’est pas dévoué au seul enseignement. Animé par un esprit de dialogue et d’échange, avec Robert Caspar, Abdelmajid Charfi, Sâad Ghrab, Jacques Levrat, Abdeslam Bou-Imajdil et quelques autres, il a participé en 1977 à la fondation du Groupe de recherches islamo-chrétien (GRIC), conjointement à Alger, Paris, Rabat et Tunis. Pour ces chercheurs dont il faisait partie et qui se définissaient comme croyants, héritiers conscients et critiques de traditions multiséculaires, il s’agissait de chercher à mieux comprendre leur foi, à répondre à ses exigences dans le monde actuel, et par là à contribuer à faire avancer leurs communautés [1]
    Trois ans plus tard, en juillet 1980, à Orsay, lors d’une session organisée par le Service pour les relations avec l’islam (SRI), il présenta aux chrétiens engagés dans la rencontre avec les musulmans vivant en France et en Belgique sa vision de « l’homme coranique », tirée d’un travail personnel sur le contenu du Coran. Relire au lendemain de son décès ce qu’il partageait sur la piété n’est pas sans signification, puisqu’il vient de vivre ce dont il témoignait en faisant référence au verset 177 de la sourate 2, dite de la Vache :
    « L’homme en accomplissant sa noble tache dans ce monde de jouissance éphémère, en essayant d’y faire régner « les droits de Dieu et des hommes » doit être « conscient que la plénitude de la création et sa finalité », c’est la rencontre avec le Seigneur, d’autant que la réalité de l’Autre vie est annoncée dès le début de l’humanité : « Et cela pour que vous ne disiez pas le Jour de la Résurrection : nous avons été pris au dépourvu » (7, 172). »
    Et de conclure : « L’homme est pleinement lui-même lorsqu’il manifeste une disponibilité à l’égard de la parole de Dieu et se réalise totalement lorsqu’il retourne vers Lui. Donc, finalité et destinée eschatologique auxquelles on doit se préparer en assumant avec courage et lucidité sa condition et sa responsabilité de créature fragile, impermanente mais privilégiée, mais tout en se rappelant que « c’est à Dieu que nous appartenons et c’est à Lui que nous retournons » [2]

    Au début des années 2000, avec Anne Balenghien, Anne-Marie Teeuwissen et Sabine Wollbrecht, en s’appuyant sur sa propre expérience personnelle, Mohammed Benjelloun-Touimi eut à cœur de travailler la question du couple mixte au Maghreb comme une situation révélatrice d’un essentiel qui concerne tout homme et qui interroge le croyant [3]
    Le croisement des cultures et des croyances n’était pas seulement pour lui un objet de recherche. C’était aussi un vécu, au quotidien, dans ce lieu intime que sont le couple et la famille, et dans les fréquents séjours en France, de l’autre côté de la Méditerranée.
    Homme de lettres, homme de foi, homme de cœur, Mohammed Benjelloun-Touimi restera pour tous ceux qui l’ont connu au GRIC un témoin discret et profond de ce qu’il y a de plus beau dans l’homme, à savoir sa capacité à allier chaleur humaine, réflexion intellectuelle et élévation de l’âme.

    1. [1] « Le GRIC : Groupe de recherches islamo-chrétien », in Chemins de Dialogue, n° 24, décembre 2004, p. 115-124↩
    2. [2] « L’homme coranique », in Se Comprendre, n° 81/09 – 19 octobre 1981↩
    3. [3] « Le couple mixte au Maghreb, une situation révélatrice ? », in Chrétiens et musulmans en dialogue : les identités en devenir. Travaux du GRIC (1996-2003), L’Harmattan, 2003, pp.31-52 ↩
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